Revue de Presse

Retour de la revue de presse.

Big Brother

Vous rappelez-vous de cet article dans une précédente revue, qui parlait du fait que KDDI avait perdu des informations confidentielles, et avait promis de revenir avec une super bonne solution pour régler définitivement le problème de la sécurité ? Et bien, ils sont effectivement revenu. KDDI annoncent un plan à 10 Milliards de JPY (67 Millions €), et ce plan comporte (tenez-vous bien): des caméras dans TOUS leurs bureaux. TOUS les logs informatiques conservés à vie (jusqu’à présent: conservés un an). Les données personnelles des clients sur un serveur dans une salle gardée par deux gardes 24/365. Pour accéder aux données, les employés devront utiliser un thin client (dans une salle réservée à cet effet). D’ailleurs, seules trois personnes y auront accès. L’entrée de la salle protégée par des scanners d’empreinte digitales (ce qui est ridicule même techniquement, soit dit au passage). TOUS les emails de la compagnies scannés dans la recherche de fuites d’informations personnelles. Un logiciel de monitoring d’activité sur TOUS les PCs de la compagnie.
L’enfer a maintenant un nom. Il s’appelle KDDI. KDDI, celui qui réussit à bafouer toutes les libertés individuelles auxquelles on peut penser.

Changement d’époque, changement de business

Les compagnies de services techniques purs le disent toutes; vendre de la technique pure (comme du réseau ou de la sécurité), cela rapporte de moins en moins; les solutions informatiques se vendent de moins en moins cher, les marges diminuent. Alors, il faut vendre des solutions totales, c’est à dire, par exemple, pas seulement du réseau, mais aussi les appli qui tournent dessus, voire un remodelage de la façon de faire du business du client lui-même, pour le rendre plus efficace. C’est bien beau sur papier, mais c’est irréalisable dans les faits, sans faire des gros changements dans le staff existant, ou en rachetant des compagnies qui, elles, ont le savoir-faire (know-how) de ce qu’on veut vendre. C’est dans cette optique que NTT Data (gold partner de Cisco au Japon…un leader des services réseaux au Japon) a racheté Nihon Tourist Information Systems, qu’absolument personne ne connait (c’est un peu pour cela que c’est passé dans le journal). NHIS est spécialisé en développement d’applications pour voyagistes, et avait la plus grosse part de marché dans ce secteur. NTT Data va continuer de vendre à ces mêmes clients les mêmes applis, mais proposera en plus l’infrastructure réseau parfaite pour ce genre d’applis. Le client n’a qu’une compagnie en interface, et il n’a plus à se prendre la tête pour gérer lui-même la communication entre les deux. C’est génial.

Alliances, toujours

KDDI s’allie avec 8 différentes compagnies d’électricité pour proposer ensemble des solutions ADSL qui couvrent tout le pays nippon. KDDI est le numéro 2 en part de marché de l’ADSL, et les compagnies d’électricité sont numéro 3. Ensemble, elles vont essayer de concurrencer le numéro 1 (NTT). Cet accord leur permettra également de proposer des offres ADSL aux entreprises. Jusqu’à present, KDDI comme les compagnies d’électricité avaient une trop faible couverture pour proposer des solutions nationales. Mais j’ai comme un doute sur la validité de l’argument, car les numéros 2 et 3 privilégiaient les mêmes zones: urbaines. Et les grosses compagnies ont aussi des branches en pleine campagne.

NTT en retard…comme d’habitude

NTT Software va proposer une solution de téléphonie mobile qui pourra être utilisée également à l’intérieur des bureaux, comme lignes internes. Du coup, les employés gardent un seul téléphone, qui les suit partout. Quand utilisés à l’intérieur des bureaux, ces téléphones agissent comme des téléphone sans fil, et en dehors des bureaux comme des téléphones portables normaux. Cela représente des économies d’échelle pour les compagnies: moins d’infrastructure, et switch automatique des communications vers la moins chère des solutions. NTT Software vise 15 compagnies de plus de 500 utilisateurs en 3 ans. C’est très bien. Mais c’est en retard par rapport à Willcom, qui propose déjà cette solution (ma compagnie en est cliente) depuis 1 ou 2 ans.

Résident Permanent !

Depuis lundi dernier, j’ai le statut de résident permanent au Japon.

Pour obtenir ce statut, il faut avoir résider au Japon au moins dix ans sans interruption, ou au moins cinq ans si on est marié depuis au moins trois ans avec un citoyen japonais (cela fait sept ans que je suis au Japon).

Les démarches administratives ? Aucune. J’ai signé une dizaine de documents, ainsi qu’un gros chèque à un juriste qui m’a fait tout le boulot. Je n’ai pas eu besoin de me casser la tête sur la lettre de motivation, les informations et documents à aller chercher à gauche ou à droite, et je n’ai pas mis les pieds une seule fois au bureau de l’immigration.

La chose que j’apprécie le plus avec ce statut, c’est qu’il s’agit justement d’un statut, non d’un visa ou d’un permis. Cela signifie que je l’ai à vie (la seule condition est de revenir au moins une fois, quelques jours, dans une période de trois ans). Je peux partir 20 ans, j’aurais toujours le droit d’y revenir. Je peux divorcer ou arrêter de travailler, je le garde quand même (ça me fait une belle jambe me direz-vous…puisque je ne compte pas divorcer ou arrêter de travailler). Je n’ai définitivement pas besoin d’aller au bureau de l’immigration pour le renouveler. Sur les visas (aposés dans les passeports), il y a une date de validité. Sur la vignette de ce statut, il n’y a qu’une date, celle de la délivrance. Il n’y a aucun statut de résidence supérieur en avantages, si ce n’est la citoyenneté (que je ne demanderai évidemment pas).

Dans mes droits, il n’y a qu’une différence par rapport à un citoyen japonais: je ne peux ni voter, ni être élu politiquement (bien qu’il y ait des discussions depuis quelques années pour autoriser la participation des résidents permanents à la vie politique locale).

Enfin, l’un des points très positifs de ce statut est que si je quitte le pays pour quelques années, puis y reviens, mes cotisations retraites payées dans le passé sont toujours valides. Tout étranger n’ayant pas ce statut, s’il quitte le Japon (ie ne renouvelle pas son visa), voit ses cotisations retraites totalement annulées (on peut quand même en ce cas demander le remboursement de maximum trois ans de cotisations). Beaucoup espèrent toujours beaucoup l’accord entre le Japon et la France concernant les retraites (les années de travail dans un des deux pays compterait pour le calcul de la retraite de l’autre pays)…c’est réellement en bonne voie d’ailleurs. Il y a de grandes chances que cela devienne réalité. Mais on ignore encore si ce sera rétroactif.

Mais je digresse. Je suis bien content d’avoir reçu ce statut. Ça mérite une fête et du champagne.

Proverbe Japonais

金あれば馬鹿も旦那。

Traduction littérale: Avec de l’argent, l’idiot pourrait être seigneur.

Equivalent français: Payez et vous serez considéré.

Je ne connaissais que cet équivalent. Mais il semble qu’il en existe un autre, bien plus cinglant:

Un idiot riche est un riche, un idiot pauvre est un idiot.

Les proverbes et dictons sont-ils volontairement sarcastiques ? On aurait pu imaginer que ce qui traverse les siècles est noble et bien posé, mais pas du tout ! Seul le fond des choses compte pour rester dans l’histoire, alors qu’au présent, la forme est bien plus importante.

Promenade au parc

Essayant de capturer des instants bénins pas si bénins que cela, je me promenai dans le parc (Tamagawadai) à côté de chez nous, un samedi après-midi. Toujours grand débutant que je suis, les photos ne sont guères plus dignes que celles prises avec un vulgaire appareil de poche de tourisme. Pourtant, il y a toujours des choses que j’essaie de montrer. Les photos ci-dessous sont extraites d’un éventail de 150 photos, toutes plus ratées les unes que les autres. Mais j’avance, je me familiarise avec les différents réglages possibles, ainsi que les différents objectifs.

Cette vue m’a de suite rappelé les vues qu’on peut avoir à Karuizawa. Les chemins de terre “oubliés” (en fait pas du tout oubliés, mais plutôt loués) dans une végétation luxuriante. Mais celui-ci est dans Tokyo, à une cinquantaine de mètres de chez moi. Pris sans flash, la photo génère une sensation de fraicheur, du genre de celles de fin septembre, ou début avril.

Au détour d’un buisson, nous avons rencontré un quadruo de musiciennes. Incroyable ce qu’on peut dénicher dans un parc. Ce que j’ai apprécié ? Le fait que les musiciennes aient un corps aux proportions vaguement similaires à celles de leur instrument. Hélas, en dehors de ça, on s’ennuie avec cette photo…il n’y a rien d’intéressant.

La photo suivante vient droit du passé ou d’un livre. Trouver une scène comme cela en plein cœur de Tokyo aujourd’hui…cela fait rêver. Pris au téléobjectif de 300mm, évidemment. Mais la photo est ratée; je perds un tiers de la photo avec ce qui se passe derrière la gamine (on n’en a rien à faire). On ne voit pas ce qu’elle essaie d’attraper. Et pour marquer un truc assez nostalgique (chasse aux papillons), le noir et blanc eut peut être été mieux.

J’ai même trouvé un vieux gars qui jouait tranquille sur sa guitare. On trouve de tout dans ce parc. Comme on peut le voir sur la luminosité du toit de l’abri (haut de la photo), la scène est très lumineuse, sauf l’endroit où se trouve le guitariste. Avec quelques réglages, la photo sort bien nette. Et les points négatifs sont encore nombreux: dommage qu’il soit de dos… Et puis le panneau affreux “défense de camper” casse l’harmonie de la scène. Cependant, il a peut être un intérêt ? (perso je cherche encore).

Enfin, une pure photo de touriste; la miss Y voulait se faire prendre en photo…alors la voici

Bon, soyons lucides; ce fut un ratage complet. Mais prendre des photos comme ça, dans la rue, de monsieur tout le monde, pour en faire des photos intéressantes pour tout le monde, et bien ça n’est pas facile du tout.

Wolverine

Je commence à avoir lu assez de BDs Marvel récentes pour pouvoir en faire quelques commentaires.

Depuis Mai dernier, je me restreint (et ça n’est pas facile) à un budget de 10,000 JPY (67 €) par mois pour les BDs Marvel. Comme je l’avais déjà énoncé, je me concentre pour le moment sur les séries X (“X” pour “X-men”, bien entendu…). Et après les dernièrs albums de Wolverine que j’ai lu, je me devais d’en faire un article.

J’ai commencé par le numéro 20 (de la 3e série, parce que Wolverine, cela fait quelques années que cela existe), datant de décembre 2004. Intitulé “Enemy of the State”, l’histoire (sur 13 numéros tout de même !) consiste en The Hand s’alliant à Hydra pour détruire le monde (vaguement original). Pour ce faire, ils tuent le plus de super-héros possibles pour les tourner en soldats de The Hand. Et ils choisissent comme grand champion…Wolverine. Ils attirent Wolverine dans un traquenard, le tuent (ils ne disent pas comment !), et le ressuscitent en tueur servant The Hand (attention, les liens ouvrent des images en 1024*1500).

Et ça marche bien. On a rarement vu Wolverine se déchaîner comme ca. Il en tue des quantités de personnes ! Il tuera même un collègue X-men, NorthStar (“Véga” chez Lug/Semic). Contre lui, une équipe du shield, avec pour leader Elektra.

Je résume vite, mais à la fin, les gentils gagnent. Wolverine redevient lui-même au milieu du récit, et devient encore plus violent.

Mais bon, la violence c’est sympathique, mais ca n’est pas tout. Le scénario est très bien dirigé. C’est de l’excellent Wolverine. C’est de l’excellent Marvel. C’est de l’excellent comic. Même les dessins sont très inspirés.

J’ai regardé les membres de l’équipe, et j’en connaissais deux membres sur les trois (alors que pourtant j’ai laché les Marvel pendant toute une décennie): John Romita Jr. et Klaus Janson. Pour donner une idée, Klaus Janson avait travaillé avec Frank Miller sur “Batman: Dark Knight” et sur “Elektra: Assassin”. Celui que je ne connais pas, c’est Mark Millar. Mais je m’en rappellerai maintenant. Quant à John Romita Jr., c’est une véritable célébrité, il a travaillé sur toutes les séries possibles chez Marvel, et il n’y a personne qui ne le connait pas dans les fans de Marvel.

Un très bon crû donc. Je continuerai de lire les Wolverine. L’épisode suivant porte sur “The House of M”, une des dernières sagas inter-séries en date chez Marvel (qui n’a pas l’air terrible du tout… 🙁 ).

Mes prochains posts porteront sur les autres séries que j’ai lues (Wolverine étant celle que j’ai le moins lue).

Proverbe Japonais

Celui-ci m’a fait rire, car je ne l’ai pas compris tout de suite. Après coup, cela paraît pourtant évident.

一病息災。

Traduction littérale: Une seule maladie, une longue vie.

L’équivalent exact en français, mais beaucoup plus imagé:Pot fêlé dure longtemps.

Ou comment formuler les exactes mêmes choses autrement, sans pourtant s’être inspiré de l’autre. Il y a des vérités humaines fondamentales, qui ne connaissent pas la limite des cultures ou des langages. La culture, le langage, n’ont d’influence que sur la forme des choses.

Grand angle

J’ai enfin pu acquérir les objectifs que je souhaitais pour mon nouveau Nikon: Un 24-60mm, un 70-300mm, et finalement un grand angle de 10-20mm (qui m’a d’ailleurs coûté très cher !).

Puisque les gens mettent leurs meilleures photos sur leur blog, moi je vais mettre les plus ratées. Evidemment, au début ce ne sera pas difficile, puisque mes premières photos risquent d’être bien ratées au début. En effet, prendre des photos, c’est facile, prendre des bonnes photos, c’est plus difficile. Accessoirement, je me concentre pour le moment sur ce qu’il y a de plus difficile, autant dire que je n’ai pas l’ombre d’une chance de prendre des photos correctes pour le moment. Mais je m’amuse bien en attendant les bouquins que j’ai commandé, et mes premiers cours de photo.

Fort de mon achat du grand angle, j’ai immédiatement essayé de prendre les photos qui m’intéressent depuis toujours: mes chats en grand angle. Je commence par Jordan (c’était le soir):

Mince. L’objectif est à 3-4 cm du museau de Jordan, et comme il est trop gros (l’objectif), il cache le flash. Il va falloir que j’achète un vrai flash, où alors des lampes spéciales pour ce genre de prise. Bon, je me décide de me passer de flash, et de jouer avec le réglage de l’ISO pour pouvoir prendre Jordan, même en pleine obscurité. Ça donne ça:

Mince. En augmentant l’ISO, j’ai pu prendre la photo comme en plein jour, mais vu que l’appareil a du coup diminué la vitesse de fermeture, et qu’un chat ne reste pas immobile longtemps, la photo est toute trouble.

Bon, je passe à Darma. Darma est plus cool, donc elle sera peut être plus immobile. En plus, j’attends qu’elle soit couchée pour qu’elle ne bouge pas beaucoup naturellement. Ça donne ça :

Mince. C’est pas mal, mais l’auto-focus n’a apparemment pas pu se régler. Je n’ai pas eu le temps de switcher en manuel et régler moi-même. Du coup, le focus n’est pas correct, et la photo est trouble. Accessoirement, l’arrière plan est complètement nul.

Je ne suis pas au bout de mes peines. Et je vais encore devoir investir dans un peu de matériel. Mais je m’amuse…après tout, ça n’est déjà pas mal de pouvoir s’amuser.