Le vent tourne, et encore, et encore…

Il y a 4-5 ans, quand on commençait vraiment à manquer de place dans les bureaux de ma boite, le management commença à dire aux employés que le télé-travail, c’était l’avenir, et qu’en étant une société de telecom, on devrait s’y mettre, bordel de merde! (le “bordel de merde!” était sous-entendu) Quelques enquêtes furent menées pour déceler les employés qui n’avaient vraiment pas besoin de venir tous les jours à la boite, qui pourraient travailler de chez eux et ne venir que quand nécessaire.

Puis en 2010/2011, vlan, scission de la boite, on a perdu les 3/4 des employés en gardant les 2/5 des bureaux. On avait facile assez de place pour tout le monde. D’un coup (sérieux, du jour au lendemain), revirement du management. Par annonce collective, toutes les demandes de télé-travail seraient rejetées, parce que merde, tout le monde sait bien que ça marche pas et que franchement quoi, c’est pas justifié dans notre cas, on est une équipe soudée qui aime travailler ensemble et se voir tous les jours, bordel de merde! (le “bordel de merde!” était sous-entendu)

Là du coup, même les femmes qui avaient jusque-là le droit de télé-travailler quelques jours par semaine ont eu toutes les peines du monde pour continuer d’utiliser ce qui était désormais considéré comme une exception et un privilège (oui, c’est mal vu pour les hommes, mais vu que ce sont tous des sales porcs feignasses, dixit de nombreuses femmes, ils peuvent bien fermer leur gueule). Ils leur fallait parfois 6 mois pour obtenir une autorisation qui jusqu’à présent ne prenait que quelques jours, et à renouveler chaque année sioux plait.

Et puis bien sûr, suite à la scission, ils n’allaient pas s’arrêter en si bon chemin de délestage. 3 ans plus tard, le tiers de nos bureaux sont vides. Personne n’a été viré, mais personne n’est remplacé quand ils partent (sauf les commerciaux).

Un tiers des bureaux vides, merde alors. On paye trop, pour des bureaux qu’on n’utilise pas! que le management se dit.

Alors vlan, maintenant on parle de déménager pour des bureaux tous petits, et tant qu’à faire, on fait une enquête pour déceler les employées qui n’ont vraiment pas besoin de venir tous les jours à la boite, qui pourraient travailler de chez eux et ne venir que quand nécessaire. Parce que bon, commençons-nous à entendre, le télé-travail, tout le monde le fait, et étant une société de telecom, on va bien devoir s’y mettre, bordel de merde! (le “bordel de merde!” est sous-entendu)

Il y a des jours, on est fatigué de se faire prendre pour un con. Le pire dans tout ça, c’est que le management croit qu’on se fait berner par leurs pseudo-techniques de persuasion et de self-justification pitoyables. Ils croient vraiment nous convaincre, et c’est ça qui me vexe, bien plus que le fait de pousser au télé-travail ou non selon ce qui les arrange.

Quand je parle du management, c’est un mixe entre le haut management (genre SVP, un gars important aux US qui décide qu’on va faire des économies sur notre dos), et le management local qui n’a pas son mot à dire et dont la mission est de faire passer la pilule.

2e concours pour Ryu

Ryu a beau avoir été pris dans l’école privée (私立) qu’on visait, Yukiko lui fait passer le concours de l’école publique juste à côté. Alors oui, surprise, il y a des écoles primaires publiques accessibles uniquement sur concours. La raison? La majorité des écoles publiques sont gérées par les villes (市立); ces écoles sont accessibles de plein droit sans examen/concours, du moment qu’on habite dans leur secteur (les enfants d’autres secteurs n’ont, eux, pas le droit d’y aller). Mais il y a des écoles publiques gérées par les régions (県立) ou par le pays (国立), et elles ne sont accessibles que sur concours.

(détail amusant: école privée (私立) et école publique gérée par la ville (市立) sont des homonymes)

Et voilà que le snobisme pointe le bout de son nez. Au Japon, le public a une meilleure image que le privé pour beaucoup de gens. C’est évident pour les universités; les plus cotées/renommées sont publiques (Todai, Kyodai, Handai, Hokudai, etc), à l’exception notable de Keio et Waseda. Oh bien sûr, il y a nombre d’universités privées franchement excellentes et très bien réputées (le seul exemple qui me vient en tête maintenant est Doshisha, mais il y en a plein d’autres du même accabit), mais allez savoir, dans la tête de nombreuses personnes au Japon, le public, c’est mieux (du moment que c’est sur concours hein! Le public accessible de plein droit, c’est comme de la merde, mais en moins bien (/ironie)).

C’est comme ça dans presque tous les domaines. Employé chez Matsushita ou Mitsubishi, formidable! Mais c’est bien en-dessous du statut de fonctionnaire. Fonctionnaire, c’est le top du succès! Gros respect pour les flics (bien qu’ils soient surtout craints – à raison, à mon avis), gros respect pour leurs militaires (du moment qu’ils restent dans leur caserne), gros prestige pour leurs politiciens (même si on sait bien qu’ils sont tous nés avec une cuillère d’argent dans la tronche et qu’ils sont tous pourris), etc.

Et donc Yukiko a un cas de conscience. Elle sort d’une famille pro-public (son père, ancien prof et surtout proviseur de lycée public, préfère les écoles primaires publiques quelles qu’elles soient aux écoles primaires privées), et consciemment ou pas, elle aussi a une meilleure image du public par rapport au privé (sauf les écoles publiques accessibles à tous).

(Vous me suivez toujours?)

Le problème, c’est que cette école publique réputée dont Ryu est en train de passer le concours, est surtout un centre de formation pour les profs. En gros, les profs changent tous les 6 mois, beaucoup viennent pour des stages de formation, et toutes les nouvelles politiques d’éducation du pays sont d’abord testées dans cette école. En gros, dans cette école, les profs expérimentent. (mais ça les gens s’en foutent, tout ce qu’ils voient, c’est le prestige de l’école. Et peut-être aussi voient-ils qu’elle est gratuite en plus.) Et beaucoup de ces profs viennent de ces fameuses écoles publiques de quartier que Yukiko voulait éviter coûte que coûte (ça la fout mal, hein!). Yukiko préfère clairement le programme d’éducation de l’école privée à laquelle Ryu a été reçu. Mais une école publique accessible uniquement sur concours… waoh. Alors, si Ryu est pris, que décidera-t’elle donc? Mystère, et possible surprise à venir.

Androidz, la suite

Depuis mon dernier article sur Android, j’ai pris un Sony Xperia Z Ultra (Sony, les champions des noms longs à la con), en Google Edition. C’est une bête qui fait 6.4 pouces, et elle était bradée de chez bradée (moins de 300€ pour moins d’un an d’ancienneté).

6.4 pouces, le bonheur pour un téléphone! J’ai des grandes paluches, donc je n’ai pas de problèmes pour l’utiliser. L’écran est beau mais c’est le même que le Z1 donc peut mieux faire. Ça commence à devenir possible de regarder des films dessus sans se tuer les yeux, mais la tablette Z2 à 10 pouces est vraiment mieux, j’arrive pas à m’en défaire.

Etant Google Edition, je reçois les updates de Android plus rapidement que la majorité des téléphones (quoique j’ai pas eu Lollipop encore, je l’attendais la semaine dernière, mais non, pas eu!).

Etant Google Edition, les applis Sony sont pas là, et l’appli de visionnage des photos me manque terriblement. J’en ai installé quelques unes, mais celle de Sony est franchement la meilleure que j’aie vue jusqu’à présent.

Etant Google Edition, l’interface est différente de celle des tel purs Sony. En fait, elle est même moins bien. C’est juste une question de design, et puis les icones sont pas les mêmes. Rien de grave, mais c’est moins bon.

Les “bugs” et problèmes d’Android, je ne les remarque plus (sauf pour le clavier). Revenir à Apple? Hors de question pour moi.

A ce propos, Yukiko a explosé son iPhone 5s (écran en miettes). Tous les Apple Stores ont leur réservations pleines pour une semaine. J’ai été dans un magasin approuvé Apple pour prendre les demandes de réparations: j’y suis allé à 19h alors que le magasin ferme à 20h, et on me dit qu’ils sont pleins et qu’il vaut mieux que je vienne avant 15h pour espérer qu’on me prenne avant 20h! Donc, pour donner un iPhone à réparer, c’est pas facile du tout! Prochaine étape, essayer de demander sur le site d’Apple qu’ils envoient un livreur prendre l’iPhone cassé qui leur livrera… C’est pas beau? Ils ont toutes les ressources nécessaires pour vous vendre un téléphone dans l’heure (sauf le dernier sorti), mais pas de ressources avant une semaine pour vous le prendre en réparation. C’est franchement dégueulasse.

Bon et puis moi… Le Z3 m’a l’air formidable, et le Z3 tablet compact encore plus. Le Z3 tablet compact est une tablette de 8 pouces qui fait aussi téléphone; manque plus qu’un tel bluetooth, et là pour le coup, je n’aurais vraiment plus besoin de téléphone, je pourrais tout faire avec cette tablette. A suivre…