Sodome et Gomorrhe

Quatrième tome de la saga d’A la recherche du temps perdu. Ce volume fut le plus facile à lire, et paradoxalement le plus ennuyeux.

Le thème du bouquin: l’homosexualité, surtout celle des hommes. Pas un sujet qui me touche ni n’émeut beaucoup. Mais il est intéressant de voir que l’histoire aurait tout à fait pu se passer de nos jours; je n’ai déceler aucune pensée arriérée par rapport à maintenant, ni plus avancée. Alors ça veut dire quoi ? Et bien cela dépend de là où on se place, mais vraiment, on dirait que “les mentalités n’ont pas avancé d’un pouce”, en lisant ce livre.

Certains personnages clés du roman commencent à mourrir. Le temps s’écoule. Le narrateur fait son initiation à la vie amoureuse (après avoir fait celle de la vie mondaine, curieux ordre).

En dehors de l’homosexualité, ce que décrit Proust, une fiction, me glace le sang. Proust raconte ma vie. Bon, pas toute, et tout ce qu’il raconte ne peut pas être trouvé dans ma vie, même avec les plus grands efforts du monde. Mais le narrateur a des pensées, des réflexions, qui rejoignent exactement (et je vous promet que “exactement” est un euphémisme par rapport à ce que j’ai pu ressentir en lisant certaines lignes) ce que j’ai vécu et pensé par le passé. Coïncidence, ou bien en fait tout le monde pense ou a pensé comme cela ? Je n’ose demander, car la réponse m’effraie trop (“si vous avez peur de la réponse, ne posez pas la question”).

J’ai encore quelques citations que j’ai relevées et que je n’ai jamais pris le temps de publier. Je vais prendre le temps. Un jour.

Bon, un excellent bouquin tout de même, même si c’est celui que j’ai le moins apprécié. J’ai lu ce bouquin, et pour la première fois depuis…toujours ?… j’ai regretté ma campagne natale. Certains ne manqueront pas l’occasion de dire que j’exagère, comme d’habitude, puisqu’aux dernières nouvelles, Nantes n’est pas la campagne. Et bien, tout dépend de là où on se place.

La lecture de ce livre me permet de réaliser le point 10 de ma liste de résolutions du nouvel an.

2 thoughts on “Sodome et Gomorrhe”

  1. L’homosexualité a été effacée de l’histoire par les religions principalement. Pourtant, les principaux représentants de l’église ont, de tout temps, apprécié sa pratique. Mais l’acceptation de l’homosexualité n’est pas quelque chose de moderne. C’est son rejet qui participe d’un obscurantisme cyclique.

    A quand un livre d’histoire qui rappellera que Napoléon aimait bien faire passer aussi ses généraux “à la casserole” ?

    Et bravo pour ton assiduité à réaliser tes résolutions. Ca m’impressionne.

  2. “… j’ai regretté ma campagne natale”.

    Nostalgie quand tu nous tiens! Vivre à l’étranger permet aussi une introspection et je dirais donc de découvrir son “vrai soi”, sa sensibilité.

Leave a Reply to Christian Cancel reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *