Sankeien

Nous sommes allés voir Sankeien (三溪園) qui se situe à Yokohama (pas au centre-ville! Du centre-ville, c’est à 20 minutes de train + 15 minutes de bus pour y aller, c’est à dire que c’est très mal situé pour ceux qui n’ont pas de voiture). Vous ne connaissez pas? Ne vous inquiétez pas, beaucoup de japonais ne connaissent pas non plus. Pourtant, il s’agit d’un lieu important, classé au patrimoine national, et en quête d’une reconnaissance de “merveille du monde”. On en est loin à mon avis, mais heureusement pour certains, mon avis sur cette question, on s’en contre-fout.

Même mes collègues au bureau, des gens plutôt au courant des choses (ie cultivés) avec une tête bien remplie, ne connaissaient pas. Et ils furent même impressionés que j’aille passer mon week-end dans ce genre d’endroits. Pas que ce ne soit pas mon genre (quoique), mais plutôt…qu’on trouve des choses plus “fun” à faire. En bref, ce fut une journée culture qu’on s’offrit avec Yukiko (qui était aux anges, elle est cultivée ma Yukiko), et j’espérais faire de belles photos. Mais l’inspiration manqua.

Pour raconter vite ce qui pourrait prendre la place d’un livre, Sankeien fut “créé” par Hara Tomitaro (1868-1939), un (très) riche commerçant de soie du début du 20e siècle. L’histoire dit qu’il avait un amour immense envers sa propre culture (japonaise) et qu’il fit amener plusieurs grands monuments/édifices de Kyoto dans…son jardin!

Comme Hara était très riche, son jardin faisait 17.5 hectares, avec une vue magnifique sur la baie de Tokyo (aujourd’hui la vue a été prise par des usines et des lignes de chemin de fer!).

Hara eut quand même le bon goût d’ouvrir son jardin au public gratuitement dès 1906. Aujourd’hui, oh surprise! ce n’est plus gratuit. La famille Hara a gracieusement donné le domaine en entier à la fondation créée après la guerre (elle n’a peut-être pas eu le choix de le donner ou de le garder…), qui, elle, subsiste entre autres avec la recette des entrées.

Selon le guide et Wikipedia, les monuments remarquables (une dizaine) sont d’une architecture rare. Personnellement, je n’ai rien remarqué de différent avec les centaines de bâtiments d’époque que j’ai déjà vus, mais je suis loin d’être une référence dans le domaine.

Ci-dessous, la vue qu’on a en entrant. Typique du Japon, non? Et bien il paraît que c’est spécial. Bon, soit.

Remarquez que la barque est toujours là, personne ne l’utilise. Elle est là pour faire de bonnes photos (et c’est une très bonne idée d’ailleurs). En haut de la colline au fond, on remarque la pagode à trois niveaux, principal attraction du parc.

Dans l’étang, on trouve les habituelles truites. Maousse costauds, venant peinards quémander à manger aux passants, en allant même jusqu’à sortir leurs lèvres de l’eau.

Ci-dessous, un exemple de ces constructions “rares” et “spéciales”. Non, décidemment, je ne vois rien de tel.

Comme d’habitude, mes photos sont surexposées. Je n’ai pas pris la peine de les traiter (j’ai les raw), parce que de toute façon, quoique je fasse, elles ne deviendront pas des photos que j’aime.

Autre attraction: un pont. Ouais, ouais, il est beau. Aussi beau qu’un pont puisse l’être.

Voici la pagode prise de près (avec un oiseau de proie au dessus). Et bien il n’y avait personne pour venir la voir de près cette pagode. Elle n’a d’intérêt que vue de loin, pour le paysage qu’elle crée (une très belle vue au demeurant).

De toute façon, la moitié des japonais du parc étaient au seul resto du parc, à se goinfrer de nourriture bien japonaise, et ayant une belle vue d’ensemble du parc.

C’était un beau parc, mais les qualificatifs employés pour le décrire me semblent orgueilleux au-delà de la réalité des choses.

Et puis je l’ai eu mauvaise de n’avoir pas su faire de bonnes & belles photos.

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