Rétrospective de ma scolarité (partie 1)

La préhistoire, quoi.

Ecole primaire

Du CP au CM2, premier de la classe. Loin devant tout le monde, bien qu’il y en ait eu un qui me soit passé devant au CM2 une ou deux fois.

J’étais fier mais pas de façon malsaine. Juste content de moi. Ça m’a valu quelques inimitiés, mais rien de grave, on ne m’a pas bousculé ou agressé.

Pour moi, ça allait continuer de la même façon, jusqu’au bout, et je ne me posais pas de question.

Collège

6e et 5e: ça a continué. Premier loin devant tout le monde en moyenne générale, genre 17 ou 18/20, mais il y avait des matières où je brillais peu, voire pas du tout. Genre musique, dessin… même en biologie je n’étais pas le premier.

La 5e fut pénible. Il y avait 7 énergumènes qui étaient destinés à aller en filière pro, et si il n’étaient pas méchants avec moi ils l’étaient avec d’autres, foutaient un bordel monstrueux pendant les cours et freinaient le rythme comme pas possible. Ils ne comprenaient RIEN et alignaient des notes entre 0 et 2, surtout dans les matières où j’excellais, nommément maths, physique et anglais. Sérieusement, ils n’étaient pas antipathiques et je n’avais rien contre eux quoique des fois, au début, ils me soûlaient un peu, moi petit élève modèle.

Mais bon, j’étais premier de la classe, toujours fier mais discret et pas écrasant les autres. (avec le recul, c’est surtout de ça dont je suis fier maintenant… les qualités humaines valent bien plus que de bonnes notes aux examens…)

Entracte: Vous avez remarqué, je n’ai pas eu de problèmes avec mes petits camarades de classe. Je n’en ai jamais eu. Pourtant avec un niveau de classe très bas on pourrait penser que le premier de la classe se ferait chahuter… mais non. Zéro bully (intimidation). On m’a toujours traité correctement.

En dehors de l’école par contre… J’ai eu 2, 3 problèmes. Je me rappelle d’une fois à un arrêt de bus, alors que j’attendais ce putain de bus qui ne venait pas, un groupe de jeunes de mon age est venu attendre ce même bus et m’en ont mis plein la gueule pendant un quart d’heure. “Ah ouais c’est toi qui est super fort à l’école nan? Pourtant comme ça t’as l’air d’une merde, hein, ahahah….”. Au moins c’est jamais devenu physique… J’ai pas lâché un mot (valait mieux pas), mais j’en ai reçu beaucoup. J’en ai pris plein la gueule ce jour-là.

Le truc le plus impressionnant fut en 5e justement, où en rentrant chez moi à l’heure du midi un inconnu de mon âge s’amuse à me taper dans les pieds par derrière quand je marche. Je me retourne énervé et là il commence à m’agresser sérieux. Me bouscule, me tape dans l’épaule, m’agrippe le col d’une main, arme son poing de l’autre… et là 2 des “7 énergumènes” de ma classe qui étaient de l’autre côté de la rue traversent rapidement, se jettent sur mon agresseur, l’attrapent par le col, lui hurlent très très violemment à la gueule, approchent leur cigarette allumée à 3 centimètres de son œil gauche et lui hurle “si jamais tu le fais chier encore une fois je t’écrase ma clope dans ton œil!!”. On avait 12 ans… J’avais jamais rien fait pour eux. Ils ne m’avaient jamais rien demandé. Et ils me sauvaient comme ça, pour aucune raison particulière. J’ai petit à petit changé mon opinion sur eux. De “pas antipathiques” ils sont carrément devenus “sympathiques”. L’incident m’a juste fait m’intéresser à eux, j’ai commencé à parler avec eux. Et à la finale il se trouve qu’ils étaient sympas. L’air de rien ça a probablement influé sur certaines choses dans ma vie. Pour l’anecdote, de ce moment je n’ai plus caché ma copie lors des interrogations. De ce moment jusqu’à la fin de mes études 13 ans plus tard j’ai toujours laissé ma copie bien en vue à qui voulait la voir. Ça à servi à mes “nouveaux amis” 3,4 fois lol

Finalement, plus de 35 ans plus tard, je ne me rappelle de presque personne de ma classe de 5e, sauf eux.

Il y a eu d’autre menus problèmes, mais vraiment très peu. L’incident du dessus fut le plus gros qu’il m’arriva durant toute ma scolarité. J’ai peut-être eu de la chance qu’il ne m’arrivasse rien de grave (lol).

4e, le choc. Une certaine “Caroline” a rejoint ma classe, et elle était vraiment bonne. 20/20 de moyenne, dans toutes les matières. Toutes. Moi j’étais à 17 ou 18/20, bon ouais, mais bon 2e. Ah et puis il y avait pas photo. Ça a peut-être l’air de rien sur le papier, on peut se dire “ouais 18 ou 20, c’est pareil hein”, NON. Elle me dépassait à chaque interro. Pas facile quand t’as été premier toute ta vie de plus être l’étoile de la classe. Ma fierté en a pris un coup, et ma moyenne est même descendue de 1 ou 2 points parce que j’étais dégoûté.

Elle était même pas sympa en plus. Elle ne faisait que travailler, 5 heures par jour tous les jours. Elle n’était pas finaude, mais pas conne non plus, juste elle travaillait tellement qu’elle avait 20 à chaque fois. Ses questions en classe n’étaient pas connes, elle était normale quoi. Elle était pas belle, elle était pas drôle, elle n’avait rien en dehors de sa moyenne de 20/20.

Grace à elle je me suis dit: “Mais… et moi? est-ce que je suis mieux?”

Je n’étais pas particulièrement finaud non plus. J’avais plus de facilités que tout le monde, même et surtout plus qu’elle (je comprenais plus vite), mais à l’évidence je n’étais pas un génie non plus, vous savez le genre de ceux qui inventent des trucs de malades ou qui instinctivement comprennent des trucs avant de se les faire enseigner… le genre de ceux que tu sais 10 ans avant qu’ils vont faire polytechnique en 3/2 avec un an d’avance… Bref j’étais assez au-dessus de la moyenne pour sortir du lot avec éclat, mais la moyenne était tellement basse que ça voulait pas dire grand chose.

Mes questions en classe n’étaient pas renversantes non plus. J’étais surement pas particulièrement drôle non plus, pas facile d’être drôle quand t’as zéro vie sociale. Sympa, je devais l’être un peu plus à mon avis, mais à peine. Beauté j’ai jamais trop su mais par comparaison avec le pouvoir d’attractivité de ceux qui étaient clairement beaux, euh… nan, j’étais pas comme eux. J’ai jamais eu les filles que je voulais (sauf Yukiko), donc bon… Je peux en tirer les conclusions.

Donc je n’aimais pas Caroline, mais à mon grand désespoir je n’avais rien de plus qu’elle. Ceci a également modifié ma vision des choses pour le restant de ma vie.

J’ai appris que Caroline était devenue institutrice. Selon la rumeur, les études supérieures avaient été pénibles pour elle, elle avait atteint ses limites intellectuelles. Je le savais qu’elle était limitée et que c’est la quantité de son travail qui faisait tout!

3e: copie conforme de la 4e. Une horreur. Toujours 2e de la classe.

 

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