Fanny

J’oublie son existence régulièrement, puis me souviens…

Fanny était une blonde aux yeux bleus, comme ma première copine dès, mais la comparaison s’arrête là. Elle était le canon physique qu’on voit dans les pubs à la tv, le top selon les critères de beauté largement reconnus. Et elle m’indifférait totalement sur le plan sentimental, lol. C’est peut-être pour ça qu’on s’est rapprochés, moi toujours en quête d’amis et elle sentant que elle allait pas être emmerdée par moi. Et… on a bien accroché. On est devenus bons amis d’un niveau phénoménal.

On était dans la même classe en première et terminale. Puis même université pendant 2 années, quoique dans des classes différentes. On passait pas tellement de temps que ça ensemble au lycée, mais en dehors oui. Surtout au téléphone d’ailleurs. On avait régulièrement des conversations de 2h, 3h… Et on se racontait tout, les petits secrets sentimentaux, nos aventures, tout ça, vous voyez le tableau.

J’allais chez elle ou on était que tous les deux, on a été à Paris tous les deux quelques jours, dormi dans la même pièce, je suis tombé sur elle en petite culotte alors qu’elle se changeait, j’ai fait les boutiques de fringues et les essayages avec elle en voyant ses dessous, etc. et ça ne me faisait rien. Moi j’étais en couple heureux avec le 2e amour de ma vie, je regardais pas ailleurs. Je n’ai jamais été intéressé par elle, et je suis sûr qu’elle n’a jamais été intéressée par moi.

Apres la 2e année d’université que j’ai redoublée mais pas elle, on s’est perdus de vue sans le vouloir (enfin pas de mon côté du moins). J’ai remarqué que je ne la croisais plus, mais j’étais occupé avec mon couple qui battait de l’aile. Puis je me suis fait larguer et j’avais la tête à rien, heureusement que mon binôme et les fêtes étaient là…

Bond d’un an dans le futur, résultats de la licence dans l’un des grands halls de l’université, plein de petits groupes par-ci par-là et je remarque Fanny au loin.

Et une colère sourde a commencé à monter.

Fanny vient me voir et me raconte qu’après la 2e année elle était partie à Angers pour une formation…dont je ne me rappelle plus, en méca je crois… Elle était désolée de ne pas me l’avoir dit et qu’on devait reprendre contact. Puis:

Elle: t’es toujours avec Yolène?

Moi: Non, ça fait plus d’un an.

Elle: Ah bon. Ah. Bon, je te donne mon numéro, appelles-moi.

Et elle me donne un morceau de papier avec un numéro écrit dessus. Et elle retourne voir le groupe d’où elle venait.

Mon binôme: ‘tain le canon que tu connais, toi! C’est qui?

Moi: une copine de lycée.

Et je jette son morceau de papier dans la poubelle à côté de moi. Hors de question de jamais lui reparler. J’ignore si elle m’a vu, je ne l’ai plus regardée, et de fait on ne s’est plus jamais revus ni reparlé.

La colère n’était plus sourde, elle était noire. J’étais dans une rage folle. Mon binôme l’a bien compris.

Lui:- et là… c’est son numéro de téléphone que tu viens de jeter?

Moi:- oui.

Lui:- ok

Il ne m’en a plus jamais reparlé ni dit un mot à ce sujet.

Je n’ai aucun démon relatif à Fanny. Je n’ai aucun regret, aucun remords. Aucune nostalgie de la période d’amitié qu’on a eue. Quand je repense à elle, en général je m’énerve toujours un peu mais suis com-plè-te-ment à la masse sur ce qu’il s’est passé. Je ne sais toujours pas pourquoi elle m’a rendu fou de rage. Ouais elle était pas là quand je me suis fait larguer et que j’ai eu une période difficile, mais… pas vraiment de sa faute, hein, et puis ça me parait léger pour déclencher la rage que j’ai eue. Je ne serais pas contre une reprise de contact, mais c’est pas moi qui vais l’initier, d’autant plus que je ne me rappelle plus de son nom de famille.

Bon. Le mystère restera. Dommage, mais pas grave.

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