Réveillon 3

Notre troisième simili-réveillon eut lieu dimanche dernier (23 décembre, d’où le “simili”). Huit invités nous firent le plaisir de venir pour ce qui fut une soirée des plus agréables. Encore une réussite! Quoique je ne vois pas comment une fête où on invite des amis peut rater…

J’ai réalisé au bout de quelques heures qu’il fallait peut-être prendre des photos (enfin c’est plutôt Yukiko qui me l’a rappelé); j’en ai pris pendant un quart d’heure, puis plus rien 😆 Dans une fête, je parle beaucoup, mais je ne pense à pas grand chose d’autre…

(Notez que dans les huit personnes sur la photo, l’une d’elles est Yukiko; le huitième invité est caché sur la gauche)

Comble du malheur, mon objectif de 24-60mm est en rade en ce moment; pas facile de prendre des photos dans une fête avec un objectif de 10-20mm et un autre de 70-300mm! La photo ci-dessus a été prise au grand angle donc…hélas…les proportions sont pour le moins bizarres…

Pour l’anecdote, Yukiko a encore parlé du Super Master Mind; j’ai encore trouvé en 6 coups et 15 minutes, mais deux filles ont trouvé l’une en 5 coups et 15 minutes (très difficile), et une autre en 2 coups et 5 minutes (virtuellement impossible).

Vint le moment de l’échange des cadeaux! (photo ci-dessous)

Moi j’ai eu un DVD (un classique japonais); je suis pas vieux films normalement (vous l’avez remarqué dans mes revues de films), mais celui-ci a attisé ma curiosité; les seuls vieux films japonais que j’aie vus étaient de Kurosawa (un peu typés quand même), donc j’avais déjà envie de voir quelque chose d’autre. Et puis c’est un classique…j’aime beaucoup voir les classiques du cinéma, ça permet de comprendre beaucoup plus sur cet art. C’est juste le manque de temps qui m’empêche d’en voir plus que ce que j’en vois. La revue de celui-ci dans pas longtemps! (2-3 semaines quand même please!)

Yukiko a encore reçu un truc très drôle; un set de verres à Whisky avec le fabricateur de bloc de glace rond (parfait pour le whisky).

( c’est un vrai glaçon, fabriqué pendant la nuit dernière)

Ce qui en pratique donnera quelque chose comme ça:

(“For precious times, make it Suntory times”)

Bon, j’ai pris la photo avec du Brandy que Yukiko a acheté pour la cuisine, mais l’aspect sera le même.

Les réveillons sont finis, on est bien fatigués mais heureux. On passe doucement aux préparatifs de la nouvelle année, ce qui signifie clore l’année 2007 (faire un bilan), et préparer les bonnes résolutions 2008. J’espère que vous avez tous passé un bon réveillon (si ce n’est pas le cas, rassurez-vous il y en aura d’autres), et que les fêtes de fin d’année dans leur ensemble se passeront bien également!

Pour voir toutes les photos que j’ai prises durant le réveillon 3, allez voir sur ma galerie de photo.

Réveillon 2

Samedi dernier (15 décembre), nous avons fait notre deuxième simili-réveillon à la maison. C’était celui avec les collègues de Yukiko. Si vous vous rappelez bien, j’avais dit que (je cite) “j’avouais avoir un doute sur le bien-fondé de cette party“.

Il faut croire que je n’étais pas le seul à avoir un doute; sur 13 collègues de Yukiko qui avaient répondu “oui” tout de suite, 9 se sont décommandés dans les 24h précédent la fête, certains avec des excuses bien burlesques. Remarquez, je préfère de beaucoup qu’ils se soient décommandés pour quelque raison que ce soit, plutôt qu’ils soient tous venus…en y repensant, je ne crois pas m’être jamais vexé quand quelqu’un a décommandé une fête ou un rendez-vous…après tout, on a tous à un moment ou à un autre pas eu envie de rencontrer la personne qu’on devait rencontrer, ou pas eu envie d’aller à une fête où on avait dit qu’on allait, pour une raison X ou Y.

Bref, seules quatre personnes venaient donc, parmi les meilleures amies de Yukiko à la boite en fait, les seules que j’aie rencontrées plus d’une fois. Quatre personnes sur les treize prévues, ça le faisait apparemment pas (quelle honte pour nous! ont apparemment pensé les quatres qui venaient 😆 ), alors ces quatres ont invité au dernier moment une ancienne employée amie, qui finalement est venue avec son copain (un gars super sympa d’ailleurs). On s’est donc retrouvés à 8, dont Yukiko et moi.

Chose intéressante, inattendue et imprévue, mon jeu de Super Master Mind a eu un franc succès. Allez deviner comment l’existence même de ce jeu (qui n’a pas existé au Japon et ne doit plus être vendu en France depuis des lustres) est arrivée dans la discussion!

J’ai commencé à prendre le rôle de celui qui cherche, et (avec un assez bon tirage de départ), j’ai trouvé la bonne combinaison en 6 coups en 15-20 minutes. Ils étaient verts. Bon, mais c’était une performance normale après que j’y aie joué des centaines de fois (même si c’était il y a 20 ans). Ils s’y sont ensuite mis à plusieurs à prendre le rôle de celui qui cherche, et ils ont trouvé la bonne combinaison en 8 coups et un peu plus de deux heures (entre-coupées par le repas et l’échange de cadeaux). Mais ils ont compris que c’était quelque chose de faisable, même eux étaient surpris d’avoir pu trouver en 8 coups.

Une fille, toute seule, a retenté l’épreuve (photo ci-dessus), et après un des meilleurs tirages possibles (2 bonnes couleurs sur 5, avec un total de 8 couleurs…ça veut dire qu’elle connaissait alors 3 couleurs pour sûr) a trouvé en 5 coups et 15-20 minutes. Sur le coup, elle m’a quand même bien scié, car c’est rare de voir un tel sens logique, surtout chez une fille qui vient de boire une demi-douzaine de bières et quelques verres de vin et de champagne les 8 dernières heures.

Deux personnes (les deux filles de la photo ci-dessus) sont restées dormir chez nous, quoiqu’on a fait nuit blanche pour voir … Pirates of Caribbean: At World’s End, entre 2h et 5h du matin (Yukiko a déclaré forfait en moins de vingt minutes).

Une deuxième fête de Noël très réussie dans son ensemble! Comme quoi le nombre ne fait pas la qualité, ça s’est encore mieux passé qu’on ne l’espérait, alors même qu’on n’était que la moitié des membres prévus à l’origine.

Plus qu’un réveillon. On va être triste quand tout sera terminé, on va peut-être se sentir seuls chez nous 😆

Enfin je passe à la partie la plus importante: les cadeaux. On a fait une tournante de cadeaux, donc (vous connaissez la chanson) chacun a amené un cadeau d’une valeur maximum définie, et on se les est échangés.

Moi j’ai ręcu des…je ne me rappelle plus le mot en français…mais en anglais, ça se dit “handkerchief”. C’est un set, il y en a un pour femmes, et un pour hommes. Des sortes de mouchoirs, donc, mais pour essuyer la sueur (tout le monde en a un au Japon, surtout l’été où les japonais transpirent bizarrement à grosses gouttes). Hélas, moi je suis un chameau et ne transpire pas tant que ça, donc j’avoue ne pas trop savoir ce que je vais en faire. Quoique je devrais faire une heureuse, Yukiko va sans doute les apprécier.

Et Yukiko a reçu un Bank Pig. Ça faisait longtemps qu’on n’en avait pas vu, là on en a reçu un de luxe. Vachement sympa.

Je suis pressé d’être au prochain réveillon pour qu’on voit encore plein de cadeaux s’échanger.

Réveillon 1

On a fait notre premier simili-réveillon le samedi 8 décembre. Si vous vous rappelez bien, c’était avec les élèves et la prof du cours de français de Yukiko. Chose incroyable, tout le monde avait répondu qu’il viendrait. Finalement, la prof (française) n’est pas venue, mais tous les élèves sont venus. Ça faisait onze invités. A onze invités, ce n’est pas la place qui manque chez nous, c’est la vaisselle (pour l’anecdote, ça m’a pris trois jours pour faire le ménage et la vaisselle derrière…mais c’est un peu parce que pour la vaisselle, j’ai tout délégué à notre lave-vaisselle, qui n’est pas capable d’en laver autant en une fois).

Yukiko n’avait dit à personne que son mari est français (c’est de moi que je parle si vous suivez bien); quand les invités sont rentrés, la moitié a fait une tête terrible, et l’autre moitié n’a rien laissé paraître d’une quelconque surprise. Ceux qui n’ont rien laissé apparaître ont dit après qu’ils avaient pensé que j’étais un ami…

Et bien, c’est rigolo comme tout d’avoir plein d’apprentis francophones à la maison; ils posent de ces questions…genre “quelle est la différence entre “un peu” et “un petit peu” ?”. J’en sais toujours rien, mais j’ai répondu que “un petit peu”, c’est grammaticalement pas terrible, donc réservé à l’oral. Si il y a des apprentis profs de français dans l’assistance, n’hésitez pas à vous manifester…(je sais que j’ai au moins deux profs de français qui viennent me lire de temps en temps).

La soirée fut charmante; les élèves du cours de Yukiko viennent tous d’horizons divers et variés, et sont d’âges bien différents, mais ils ont tous une certaine éducation (ou bien “une éducation certaine”), et les discussions de chaque personne étaient toutes intéressantes. On a vraiment passé un bon moment.

La photo ci-dessous fut prise par un des élèves, puis imprimée avec une imprimante perso, puis scannée…alors excusez la qualité!

JLPT

Hier, je suis allé passé l’examen du niveau 1 du JLPT (lien wikipedia).

Mon petit historique sur ce test:

J’ai passé (et obtenu) le niveau 4 en 1997, et le niveau 3 en 1998.

La fois suivante (qui devint la dernière fois jusqu’à hier) que je l’ai tenté, c’était en 1999, et c’était le niveau 2. J’avais échoué de peu, genre il me manquait 20 points sur 400 (à l’époque, il me semble qu’il fallait avoir 240 points sur 400 pour l’avoir, et j’avais eu dans les 220 points).

Je m’étais ré-inscrit pour le niveau 2 en 2004 et 2005, mais n’y étais pas allé (la flemme).

Je m’étais inscrit pour le niveau 1 en 2006, mais n’y étais pas allé (la flemme).

Cette année je me suis inscrit, et y suis allé. Qu’est-ce qui a changé avec les années précédentes? Mes vœux (espoirs) du nouvel an 😀 (et un de plus de réalisé, mais celui-ci fut chaud).

L’intérêt pour moi de passer ce test:

Concrètement, aucun. Ce test peut servir aux jeunes diplômés pour se donner confiance, ou pour structurer leur apprentissage vers un but, ou pour rajouter une ligne sur leur maigre CV. Moi, sur mon CV, j’écris juste que je sais parler japonais, et à priori ça ne dérange pas les recruteurs. De toute façon, ils peuvent vérifier mon niveau lors des entretiens d’embauche. Pour ce qui est de me donner confiance, un bout de papier ne va pas y changer grand chose. “Structurer mon apprentissage” sera difficile car cela fait 7 ans et demi que je ne travaille plus mon japonais de façon académique. Je le travaille au bureau avec mes collègues et à la maison avec Yukiko. Quoique j’en suis rendu à un niveau où j’en apprends de moins en moins…car je me “débrouille” avec ce que je sais.

Je me suis demandé à moi-même pourquoi je continuais à vouloir passer cet examen. Et je ne peux penser qu’à deux raisons; la première, c’est que j’aime bien aller jusqu’au bout des choses. Je me répète, mais n’allez pas croire que c’est une bonne chose; dans mon cas, c’est un comportement compulsif (un peu comme un OCD). Une sorte de force m’empêche d’être tranquille, et me pousse à débourser quelques milliers de JPY et à perdre une journée pour un bout de papier qui ne me servira concrètement à rien 🙁 . Juste pour en finir avec cette histoire qui me motivait quand j’étais étudiant.

La seconde raison (encore moins bonne que la première), c’est que quelques crétins m’ont pris la tête à encenser des gens qui avaient le niveau 1, alors que ces gens n’avaient franchement pas un niveau mirobolant. J’en ai rencontré des gens qui ont passé le niveau 1 et qui étaient incapables de dire une phrase correcte (par contre, ils comprenaient tout). C’était des dictionnaires vivants. Ils avaient un vocabulaire fantastique, mais leur grammaire, leur accent, et leur emploi de ces mots qu’ils connaissaient étaient…nuls. Donc voilà, des crétins m’ont vexé, et ça me pousse à vouloir ce diplôme pour pouvoir leur répondre que ce qu’ils croient, est à côté de la plaque. C’est très futile, je sais, mais ça aussi c’est un comportement compulsif. Et que ne ferais-je pas pour pouvoir décalquer la tête de trolls.

Comment réussir ce test de niveau 1 ?

Pour moi, il y a deux façons; la première est le bourrage de crâne, surtout de vocabulaire (incluant la connaissance des kanji), et la deuxième est d’être juste très fort 😉 .

Et moi ? Qu’est-ce que ça a donné?

Le bourrage de crâne n’est pas pour moi; je travaille et ai d’autres choses à foutre. J’aurais dû le faire quand j’étais étudiant, mais à priori à cette époque je pensais que j’avais autre chose à foutre (on se change pas).

Être juste très fort…je crois que je suis un peu limite. Mon “apprentissage” sur le tas m’a semble-t’il avantagé sur certains points, mais m’a aussi laissé des lacunes. Par exemple, je ne connais pas encore les 1945 kanji requis pour le niveau 1 (il m’en manque quelques centaines).

Le test comporte trois sections: vocabulaire, écoute, et grammaire (dans cet ordre).

Le test de vocabulaire m’a complètement laminé. Je vais m’en tirer avec un 40% (autant dire une tôle). J’étais vert, d’autant plus que dans la partie grammaire, je n’ai pas eu beaucoup de problèmes de vocabulaire; c’est un peu dire qu’ils nous cherchent des poux dans les cheveux avec des mots de l’espace…Ou plutôt, je dirais bien que le japonais est un langage qui est “sensible au contexte” (“context sensitive”); une phrase est nettement plus facile à comprendre que plusieurs mots pris un à un. Et puis il y avait des exercices vraiment vaches dans leur concept. Mais bon, soyons beau joueur, ceux qui connaissent leur affaire s’en tireront sans problèmes. C’était juste pas mon cas.

L’écoute était facile…je dois être entre 80% et 100% sur celui-ci (sans doute pas 100%, car sur certaines questions, j’avais un peu la tête dans les nuages car j’avais l’estomac dans les talons).

La grammaire (coefficient 2) était raisonnablement facile…mais il me manque un peu d’expérience de lecture (il y avait beaucoup d’analyse de textes). Et puis je déteste les questions du genre “sélectionnez la réponse qui convient le mieux“, car ça veut dire qu’il y en a plusieurs qui conviennent, mais que l’une d’elles convient mieux. Je trouve ça un peu vache comme question; on n’est pas en train de passer le GMAT en japonais, sans rire. Sur ce genre de question, il faut faire preuve de raisonnement logique dans une certaine mesure, hors le japonais n’est pas un langage très approprié à cet exercice…le japonais, c’est très flou dans les descriptions et expressions d’opinion…alors trouver la nuance dans le texte qui fait que XXX est mieux que XxX, je trouve ça léger. M’enfin, c’est la règle du jeu. Sur celui-ci, je devrais m’en tirer entre 40% et 70% (j’espère honnêtement avoir plus de 60%, mais avec ces quelques questions à la noix, une mauvaise surprise est dans le domaine du possible).

Il faut un total de 70% pour réussir ce test. Vous avez bien compté; à priori, je ne l’ai pas. Même en repensant à l’examen dans son ensemble, sans parler des notes que je pense avoir, et juste avec mon sentiment sur place, j’ai bien eu l’impression que c’était raté. Mais bon, j’ai une petite chance de l’avoir…enfin toute petite…enfin vraiment minime.

Bon, j’abuse aussi, mea culpa. Sans aller jusqu’au bourrage de crâne, j’aurais quand même pu passer un peu de temps à apprendre du vocabulaire ou des kanji que je ne connaissais pas. Mâhais bon, j’avais autre chose à foutre 😉 Décalquer les trolls attendra.

Résultat officiel courant février.

Nouvelles en vrac

  • Fin de la maladie

Je suis guéri! Les traces de l’inflammation ont presque complètement disparu de mon visage, dans une semaine, ça devrait être définitivement parti. J’ai été voir le toubib 6 fois en 3 semaines (7 en comptant ma visite mensuelle chez le pneumologue pour l’asthme), un record. Que j’espère ne jamais battre.

Je sais pas pour vous, mais moi, quand je sors d’une maladie aussi négligeable soit-elle, j’ai une forme d’enfer. Je n’arrive plus à dormir, je me couche super tard (et je n’arrive pas à me lever le matin), je fais un ménage de printemps dans la maison, j’achète des milliards de trucs inutiles, et je fais plein de projets. En bref, je revis.

En fait, je vois bien comment ça va se passer dans XX années; je tomberai malade de la même façon, mais j’en reviendrai pas. Quand on est malade et anémiquement incapable de bouger son derrière hors de son lit, même si c’est une conne de grippe, on voit bien comment ça peut continuer à dégénérer jusqu’à la visite de la faucheuse. En un sens, ça me rassure. Et en attendant, j’en profite. C’est un peu comme monter dans une montagne russe; on se sent revivre. Ou un peu comme une blague de mon père, qu’il répète depuis ma plus jeune enfance: l’histoire du gars qui se cogne la tête avec un marteau. Une personne arrive et lui demande s’il aime ça. Il répond que non, mais que ça fait tellement bien quand ça s’arrête.

  • Décorations de Noël

On se fixe un budget chaque année avec Yukiko pour les décorations de Noël. L’année dernière, c’était le sapin et ses décorations, et la couronne à mettre sur la porte d’entrée (elle a disparu dans le déménagement cette couronne, d’ailleurs!). Cette année, on s’est fendus de deux malheureuses décorations pour les murs du leaving, de poudre de neige pour faire des étoiles sur les vitres, d’une magnifique guirlande lumineuse pour notre arbre dans notre jardin/parking dehors, et d’une plaque lumineuse “Merry Christmas” (sur notre balcon pour le moment).

L’arbre est en place, ainsi que toutes les décorations qu’on a achetées. On se tâte pour en acheter d’autres (j’ai voulu acheter un père Noël lumineux de 3 mètres de large pour mettre sur notre balcon, mais il avait l’air salement encombrant, alors on a passé).

  • Plus de reviews de films!

D’ici à la fin de l’année, je sens qu’il va y avoir beaucoup beaucoup de revues de films. Parce qu’il y en a beaucoup que j’ai vus et pour lesquels je n’ai pas encore publié mes commentaires. Et que j’aimerais bien liquider le stock d’ici à la fin 2007. Soyez prêts.

  • Fêtes en aval

La saison des fêtes commence. A partir de la semaine prochaine et pour 3 semaines, on reçoit des gens le week-end (une quinzaine à chaque fois) pour faire une simili-veillée à la japonaise (c’est à dire que ça finit tôt pour que tout le monde puisse rentrer chez soi avec le dernier train). Ça signifie beaucoup de boulot d’organisation, mais beaucoup de plaisir aussi.

La première fête (8 décembre) sera avec les gens du cours de français de Yukiko. La deuxième (15 décembre) avec ses collègues de travail (j’avoue avoir un doute sur le bien-fondé de cette party). La troisième (23 décembre) avec mes amis, quoique Yukiko les connaisse bien sûr (presque) tous. (Notez qu’au Japon, il y a souvent une très nette séparation entre les amis du mari et ceux de la femme).

  • Mauvaise nouvelle

Le père d’un ami d’enfance (celui avec qui je suis plus ou moins toujours en contact depuis le plus longtemps, soit depuis environ 20 ans) est décédé. Quel choc. Il était professeur agrégé de physique dans le lycée ou j’étais lycéen, et même mon frère l’avait eu comme prof. Il est décédé jeune, et alors même qu’il avait toujours été très actif autant physiquement qu’avec ses neurones. Il était quelqu’un de franchement sympathique, vif, plein d’humour (de l’humour à froid et bien cassant, celui que je préfère) et toujours prêt à aider son prochain (ça venait peut-être avec le métier de prof). C’est pas juste. C’est vraiment pas juste.

Ça fait quelques temps que je n’ai pas pris contact avec mon pote de jeunesse; il est grand temps de le faire.

Toujours malade

C’est un peu du délire, ce qu’il m’arrive. Ma sinusite a empiré pendant le week-end. C’était vraiment un sale week-end; les médicaments pour les maux de tête? Pas marché; j’ai eu une migraine non-stop vendredi et samedi. Dimanche, ce n’était qu’un gros mal de tête. Les antibiotiques? Vu la gueule que j’ai maintenant, ils n’avaient visiblement pas marché non plus. La partie gauche de mon visage était éNORme, toute rouge, et commençait à suinter très très légèrement (de pus). Pour comble de la situation, j’ai même deux boules dures qui sont apparues sous la peau, une sur la gorge, l’autre à côté de l’oreille.

J’ai hésité à aller aux urgences pendant le week-end…mais je suis flemmard, alors j’ai attendu lundi matin.

Le 25 novembre (lundi matin), c’était donc la 4e fois en 16 jours que j’allais chez un connard de toubib. Je dis “connard”, mais en fait celui que je vais voir en ce moment, je l’aime bien. Bref, il a fait une de ces gueules quand il a vu la mienne! Il était vert. Sa première question: “Les maux de tête?”. Moi: “Ils n’ont pas disparu une seule fois du week-end.”

J’ai demandé par acquis de conscience ce qu’il se passait, et il m’a répondu “bah les médicaments n’ont eu aucun effet, l’infection s’est étendue.”. Je lui parle des boules dures, et il me répond “Merde, ça veut dire que l’infection s’est étendue aux dents.”.

Il m’a donné des médocs “qu’on ne donne pas généralement, parce que très puissants.”. Il me demande: “Ça vous arrive d’avoir l’estomac détruit à cause de médicaments?”. Moi: “Non”. Lui:”Et bien ça sera peut-être une première avec ceux-ci!”. Deux jours plus tard, je précise que je n’ai eu aucun problème gastrique…c’est du sucre d’orge leurs médicaments. Il rajoute qu’il veut me voir tous les deux jours à partir de maintenant car “la situation est sérieuse”, et que si d’ici quelques jours on ne voit pas d’amélioration, il me redirigera vers un hôpital pour me faire une batterie d’examens. Ça sent l’hospitalisation. Je rappelle que c’est pour une sinusite! Non mais, vous vous rendez compte de leur niveau??

Là on est deux jours après, et ça a vaguement désenflé. Hier soir, j’avais une forme terrible, mais ce matin au réveil j’avais une migraine abonimable. J’ai pris les médicaments. J’ai été cassé de fatigue pendant une heure, puis la migraine est passée…pour revenir deux heures après. On était près de midi, alors j’ai pris mon repas, et pris les médocs. Et Re! Cassé une heure. Mais passé ce moment, plus de mal de tête. Et ce soir comme hier soir, je suis en forme (quoique fatigué…).

Il y a donc comme une légère amélioration (mais c’est pas encore gagné, hein!). Par contre, je commence à avoir un petit mal de gorge lancinant, et j’ai comme le palais à vif; c’est comme si j’avais des tas de petites coupures sur le palais. Est-ce ça a un rapport avec l’infection du moment? Aucune idée.

Demain, retour chez le toubib, pour la 5e fois en 18 jours. Je crois que je vais battre mon record de densité de visites de toubibs.

Anniversaire

C’est l’anniversaire de Yukiko aujourd’hui. Pour cadeau, je voulais aller faire du shopping avec elle (c’est tellement rare que je l’accompagne!), mais comme j’étais coincé à la maison (voir mon message d’il y a deux jours), je lui ai juste donné ma visa.

Elle est revenue avec ça:

C’est vrai qu’elles sont belles. Ça porte à 26 le nombre de paires de chaussures qu’elle a, si j’ai bien compté (30 si on compte les chaussures de sport…). Je pense que c’est en dessous du nombre moyen de chaussures pour les japonaises. Et on n’a encore utilisé que la moitié de la place de nos placards à chaussures, donc on a de quoi voir venir.

Encore malade

Voilà exactement ce dont je me plains régulièrement au Japon; les performances de certains toubibs.

Le 9 novembre (vendredi), je me traînais un rhume (état grippal) depuis 1 ou 2 jours. Le plus gênant, c’était que ça me donnait des bonnes crises d’asthme. Mon toubib me fait une prise de sang, analyse mon sang, voit que l’infection est virale, et me donne des médicaments en conséquence (pour l’asthme, il m’a mis sous perfusion pendant une heure, et la crise du moment est partie).

Le 12 novembre (lundi), impossible de me lever du lit car j’étais trop mal. J’ai pris deux jours de congés pour rester au lit, pendant lesquels j’ai fait de l’asthme en permanence. Le docteur m’avait donné 5 jours de médoc pour la grippe, donc le mercredi je suis retourné au travail (bien que n’étant pas complètement guéri, mais au moins je n’avais plus de fièvre), et suis également retourné voir le même docteur. “Ah ouais vous êtes pas guéri!” me dit le gros con. La grippe avait viré en bronchite. Alors il m’a redonné des médicaments, ainsi qu’un traitement pour l’asthme.

J’ai réussi à finir la semaine, mais j’étais sur les genous. Hélas, je suis sorti du week-end pas remis à 100%. Je traînais une fatigue latente, que j’ai mise sur le dos du temps devenu glacial d’un coup (la température est passée de 20 degrés à 10 degrés en une journée).

Le 21 novembre (mercredi), dans le train le matin, je demande à Yukiko “J’ai pas un truc sur la joue? J’ai l’impression d’avoir comme une mèche de cheveu posée dessus en permanence…”. Mais on ne voyait rien (ce que j’ai pu confirmer en arrivant au boulot). Vers midi, j’avais mal à la tête. En milieu d’après-midi, j’avais deux rougeurs sur la joue, et un gros mal de tête. Le soir, j’avais deux bosses sur la joue, et une migraine. J’avais aussi l’impression d’avoir une plaque de métal posée en permanence sur le visage.

Je me suis dit que ça ressemblait à une sinusite. D’ailleurs pour l’anecdote, Yukiko ignorait jusqu’à l’existence de cette inflammation (副鼻腔炎 en japonais), tout comme tous mes collègues à la boite. Le truc qui n’existe pas au Japon (peut-être parce qu’ils ont des petits nez ? 😉 ).

Bref, 22 novembre (jeudi) au matin, je suis allé voir un otorhinolaryngologue, qui m’a diagnostiqué une sinusite en une minute (il était d’ailleurs impressionné que je connaisse le mot, qu’est-ce qu’ils ont tous à croire que cette inflammation sort de l’espace?). Il me demande si ça m’occasione des maux de têtes. Il m’a dit ça alors que j’avais la tête dans un étau, une migraine à se frapper la tête contre les murs (comment une conne de sinusite peut me donner des maux de tête pareils, ça me dépasse). Je réponds que oui, et il m’a donné un pain killer en plus des médoc pour soigner la sinusite.

Le soir, ma migraine était toujours là, bien portante (le pain killer ne marche pas). Mes deux bosses sont énormes et à mon avis, l’une d’elles va exploser pendant le week-end, et se transformer en volcan à pus (j’espère que vous avez déjà mangé). A moins qu’on arrive à résorber le tout avant…mais d’après Internet il faut compter quelques semaines.

Bref, ça fait deux semaines que je suis un peu malade, et j’ai été voir le toubib 3 fois déjà. J’ai l’impression que je pourrais ne pas y aller, je guérirais aussi vite.

Frôlage de mort

Des fois, on frôle la mort. Souvent on s’en aperçoit après, mais des fois on sait avant de faire quelque chose qu’on risque gros.

Par exemple, le jour où j’ai failli me noyer aux Sables d’Olonne, j’ai frôlé la mort de très près. J’avais quand même eu droit à un camion de pompier et à une ambulance sur la plage. Et aussi à un tout petit article de journal. Et sincèrement, j’étais pas passé loin des odeurs de sapin.

Mais il y a eu d’autres occasions, peut-être un peu moins évidentes, où il ne manquait pas grand chose pour que la grande dame avec sa faux vienne me voir.

En mai dernier, on nous a installé une antenne TV (un sous-traitant de Yodobashi Camera). Celle-ci est attachée au mur à deux endroits:

Samedi d’il y a deux semaines, il y avait un orage sur Yokohama; vent violent, pluie, etc. Le soir (21h), j’entends comme un bruit sourd et régulier. Je le localise: c’était l’antenne, dont le point d’appui du haut était décollé du haut. Tous les clous/vis étaient au sol. Et je voyais la barre verticale de métal s’écarter du mur de 5 cm, puis revenir le frapper, sous les coups du vent, toutes les X secondes. La barre métallique n’est pourtant pas souple…mais le vent était assez fort pour avoir un tel phénomène. Je me suis demandé si le point d’attache du bas allait résister, et ce qui se passerait si l’antenne se décrochait complètement du mur; pour sûr ç’aurait été un tas d’ennuis, car il y avait risque que l’antenne aille se fracasser contre la maison du voisin qui se trouve en bas du balcon, et alors là, bonjour les dégâts (au propre comme au figuré).

(par dessus le balcon: un grand vide de 15 mètres avec une maison en bas)

Je me précipite sur le téléphone, appelle Yodobashi Camera, qui me répond que comme il est 21h un samedi soir, je vais devoir patienter jusqu’au lendemain. Gueuler sur le gars au téléphone ne changera pas grand chose, pensè-je alors, et je me contentai de lui signifier que je ferai de mon mieux pour réparer temporairement les choses, mais que si je n’y arrivai pas et qu’il y avait des dégâts dû à l’antenne, ils entendraient parler de mon avocat.

J’ai donc décidé de remettre une vis en place moi-même. Sauf que l’attache supérieure de l’antenne est à plus de 3 mètres de haut, et que je ne possède pas d’escabeau. Alors, j’ai décidé de grimper sur le rebord du balcon, et sur la pointe des pieds, en tendant bien les bras au maximum, mes mains arrivaient juste à la bonne hauteur.

Je me suis retrouvé une nuit d’orage, sur la pointe des pieds sur le rebord de mon balcon et les bras tendus vers le haut, avec un vide de 15 mètres derrière moi. Une main plaquant l’antenne au mur, l’autre enfonçant et vissant une vis dans le mur. Sur le moment, c’était une impression apocalyptique, complètement irréelle. Un bon gros coup de vent dans le mauvais sens, une perte d’équilibre, le rebord du balcon qui flanche, et mon compte était réglé.

L’opération (un succès) m’a prise trois minutes. J’en ai eu des courbatures dans le dos et les bras pendant 3 jours.

La compagnie qui avait posé l’antenne est venue une semaine après (samedi dernier). Ils ont remis en place une bonne dizaine de vis. Et ils m’ont demandé 5250 JPY (31.5 €) pour leur intervention.

“Euh…dites les gars, vous croyez quand même pas que je vais vous payer alors que c’est de votre faute?”

Les gars ne savaient apparemment pas que c’étaient leur compagnie qui avait posé l’antenne à l’origine. Alors ils n’ont pas insisté.

Bon, cette histoire, c’est du pas de bol qui s’est bien finie. Moi j’ai eu plus d’émotions que de monter dans une montagne russe (les 3 minutes de frousse que j’ai eues!); c’était marrant finalement.

Une semaine chargée

La semaine dernière, on a reçu les parents de la famille d’accueil de Yukiko quand elle était au Canada. La mère est japonaise d’origine, le père suisse d’origine. Les deux ont vécu les trois quarts de leur vie au Canada.

On a une superbe chambre d’amis (“guest-room”), alors quand ils ont dit qu’ils venaient en visite au Japon (5 ou 6 semaines), Yukiko leur a proposé de venir loger chez nous. Ils ont été ravis de l’offre et nous ont demandé de pouvoir rester une semaine. Cette durée (une semaine) m’a un peu surpris au début, car c’est long pour le Japon. Déjà, les japonais ne recoivent pas les gens chez eux d’habitude, mais une semaine…Mais je me suis dit qu’avec des occidentaux âgés, et surtout ceux-ci que je connaissais et qui sont des gens formidables, on n’allait pas avoir de problèmes.

Et bien j’étais en-dessous de la vérité. Ce fut un rafraichissement incroyable. Leur départ de chez nous hier nous a fait un grand vide. Ça a vraiment été une semaine très sympa, et leur départ vers le sud du Japon pour trois semaines nous a vaguement attristé.

Hélas, c’est aussi la semaine où j’ai le plus bossé au travail depuis mon entrée dans cette compagnie; je ne suis jamais revenu plus tôt que 22h. Retour à 22h + discussion,repas jusqu’à 1h = pas de temps pour le blog. Qu’importe bien entendu, puisque le blog ne gère pas ma vie. Mais quand même, je ne vous ai pas oubliés.

Hélas (bis), cette semaine aussi je devrais avoir un emploi du temps chargé. D’ailleurs mon emploi du temps va être chargé pour quelques semaines/mois à partir de maintenant, et la cause sera dans un billet prochain (en fait, j’ai commencé à ébaucher l’explication).