Encore malade

Voilà exactement ce dont je me plains régulièrement au Japon; les performances de certains toubibs.

Le 9 novembre (vendredi), je me traînais un rhume (état grippal) depuis 1 ou 2 jours. Le plus gênant, c’était que ça me donnait des bonnes crises d’asthme. Mon toubib me fait une prise de sang, analyse mon sang, voit que l’infection est virale, et me donne des médicaments en conséquence (pour l’asthme, il m’a mis sous perfusion pendant une heure, et la crise du moment est partie).

Le 12 novembre (lundi), impossible de me lever du lit car j’étais trop mal. J’ai pris deux jours de congés pour rester au lit, pendant lesquels j’ai fait de l’asthme en permanence. Le docteur m’avait donné 5 jours de médoc pour la grippe, donc le mercredi je suis retourné au travail (bien que n’étant pas complètement guéri, mais au moins je n’avais plus de fièvre), et suis également retourné voir le même docteur. “Ah ouais vous êtes pas guéri!” me dit le gros con. La grippe avait viré en bronchite. Alors il m’a redonné des médicaments, ainsi qu’un traitement pour l’asthme.

J’ai réussi à finir la semaine, mais j’étais sur les genous. Hélas, je suis sorti du week-end pas remis à 100%. Je traînais une fatigue latente, que j’ai mise sur le dos du temps devenu glacial d’un coup (la température est passée de 20 degrés à 10 degrés en une journée).

Le 21 novembre (mercredi), dans le train le matin, je demande à Yukiko “J’ai pas un truc sur la joue? J’ai l’impression d’avoir comme une mèche de cheveu posée dessus en permanence…”. Mais on ne voyait rien (ce que j’ai pu confirmer en arrivant au boulot). Vers midi, j’avais mal à la tête. En milieu d’après-midi, j’avais deux rougeurs sur la joue, et un gros mal de tête. Le soir, j’avais deux bosses sur la joue, et une migraine. J’avais aussi l’impression d’avoir une plaque de métal posée en permanence sur le visage.

Je me suis dit que ça ressemblait à une sinusite. D’ailleurs pour l’anecdote, Yukiko ignorait jusqu’à l’existence de cette inflammation (副鼻腔炎 en japonais), tout comme tous mes collègues à la boite. Le truc qui n’existe pas au Japon (peut-être parce qu’ils ont des petits nez ? 😉 ).

Bref, 22 novembre (jeudi) au matin, je suis allé voir un otorhinolaryngologue, qui m’a diagnostiqué une sinusite en une minute (il était d’ailleurs impressionné que je connaisse le mot, qu’est-ce qu’ils ont tous à croire que cette inflammation sort de l’espace?). Il me demande si ça m’occasione des maux de têtes. Il m’a dit ça alors que j’avais la tête dans un étau, une migraine à se frapper la tête contre les murs (comment une conne de sinusite peut me donner des maux de tête pareils, ça me dépasse). Je réponds que oui, et il m’a donné un pain killer en plus des médoc pour soigner la sinusite.

Le soir, ma migraine était toujours là, bien portante (le pain killer ne marche pas). Mes deux bosses sont énormes et à mon avis, l’une d’elles va exploser pendant le week-end, et se transformer en volcan à pus (j’espère que vous avez déjà mangé). A moins qu’on arrive à résorber le tout avant…mais d’après Internet il faut compter quelques semaines.

Bref, ça fait deux semaines que je suis un peu malade, et j’ai été voir le toubib 3 fois déjà. J’ai l’impression que je pourrais ne pas y aller, je guérirais aussi vite.

Frôlage de mort

Des fois, on frôle la mort. Souvent on s’en aperçoit après, mais des fois on sait avant de faire quelque chose qu’on risque gros.

Par exemple, le jour où j’ai failli me noyer aux Sables d’Olonne, j’ai frôlé la mort de très près. J’avais quand même eu droit à un camion de pompier et à une ambulance sur la plage. Et aussi à un tout petit article de journal. Et sincèrement, j’étais pas passé loin des odeurs de sapin.

Mais il y a eu d’autres occasions, peut-être un peu moins évidentes, où il ne manquait pas grand chose pour que la grande dame avec sa faux vienne me voir.

En mai dernier, on nous a installé une antenne TV (un sous-traitant de Yodobashi Camera). Celle-ci est attachée au mur à deux endroits:

Samedi d’il y a deux semaines, il y avait un orage sur Yokohama; vent violent, pluie, etc. Le soir (21h), j’entends comme un bruit sourd et régulier. Je le localise: c’était l’antenne, dont le point d’appui du haut était décollé du haut. Tous les clous/vis étaient au sol. Et je voyais la barre verticale de métal s’écarter du mur de 5 cm, puis revenir le frapper, sous les coups du vent, toutes les X secondes. La barre métallique n’est pourtant pas souple…mais le vent était assez fort pour avoir un tel phénomène. Je me suis demandé si le point d’attache du bas allait résister, et ce qui se passerait si l’antenne se décrochait complètement du mur; pour sûr ç’aurait été un tas d’ennuis, car il y avait risque que l’antenne aille se fracasser contre la maison du voisin qui se trouve en bas du balcon, et alors là, bonjour les dégâts (au propre comme au figuré).

(par dessus le balcon: un grand vide de 15 mètres avec une maison en bas)

Je me précipite sur le téléphone, appelle Yodobashi Camera, qui me répond que comme il est 21h un samedi soir, je vais devoir patienter jusqu’au lendemain. Gueuler sur le gars au téléphone ne changera pas grand chose, pensè-je alors, et je me contentai de lui signifier que je ferai de mon mieux pour réparer temporairement les choses, mais que si je n’y arrivai pas et qu’il y avait des dégâts dû à l’antenne, ils entendraient parler de mon avocat.

J’ai donc décidé de remettre une vis en place moi-même. Sauf que l’attache supérieure de l’antenne est à plus de 3 mètres de haut, et que je ne possède pas d’escabeau. Alors, j’ai décidé de grimper sur le rebord du balcon, et sur la pointe des pieds, en tendant bien les bras au maximum, mes mains arrivaient juste à la bonne hauteur.

Je me suis retrouvé une nuit d’orage, sur la pointe des pieds sur le rebord de mon balcon et les bras tendus vers le haut, avec un vide de 15 mètres derrière moi. Une main plaquant l’antenne au mur, l’autre enfonçant et vissant une vis dans le mur. Sur le moment, c’était une impression apocalyptique, complètement irréelle. Un bon gros coup de vent dans le mauvais sens, une perte d’équilibre, le rebord du balcon qui flanche, et mon compte était réglé.

L’opération (un succès) m’a prise trois minutes. J’en ai eu des courbatures dans le dos et les bras pendant 3 jours.

La compagnie qui avait posé l’antenne est venue une semaine après (samedi dernier). Ils ont remis en place une bonne dizaine de vis. Et ils m’ont demandé 5250 JPY (31.5 €) pour leur intervention.

“Euh…dites les gars, vous croyez quand même pas que je vais vous payer alors que c’est de votre faute?”

Les gars ne savaient apparemment pas que c’étaient leur compagnie qui avait posé l’antenne à l’origine. Alors ils n’ont pas insisté.

Bon, cette histoire, c’est du pas de bol qui s’est bien finie. Moi j’ai eu plus d’émotions que de monter dans une montagne russe (les 3 minutes de frousse que j’ai eues!); c’était marrant finalement.

Une semaine chargée

La semaine dernière, on a reçu les parents de la famille d’accueil de Yukiko quand elle était au Canada. La mère est japonaise d’origine, le père suisse d’origine. Les deux ont vécu les trois quarts de leur vie au Canada.

On a une superbe chambre d’amis (“guest-room”), alors quand ils ont dit qu’ils venaient en visite au Japon (5 ou 6 semaines), Yukiko leur a proposé de venir loger chez nous. Ils ont été ravis de l’offre et nous ont demandé de pouvoir rester une semaine. Cette durée (une semaine) m’a un peu surpris au début, car c’est long pour le Japon. Déjà, les japonais ne recoivent pas les gens chez eux d’habitude, mais une semaine…Mais je me suis dit qu’avec des occidentaux âgés, et surtout ceux-ci que je connaissais et qui sont des gens formidables, on n’allait pas avoir de problèmes.

Et bien j’étais en-dessous de la vérité. Ce fut un rafraichissement incroyable. Leur départ de chez nous hier nous a fait un grand vide. Ça a vraiment été une semaine très sympa, et leur départ vers le sud du Japon pour trois semaines nous a vaguement attristé.

Hélas, c’est aussi la semaine où j’ai le plus bossé au travail depuis mon entrée dans cette compagnie; je ne suis jamais revenu plus tôt que 22h. Retour à 22h + discussion,repas jusqu’à 1h = pas de temps pour le blog. Qu’importe bien entendu, puisque le blog ne gère pas ma vie. Mais quand même, je ne vous ai pas oubliés.

Hélas (bis), cette semaine aussi je devrais avoir un emploi du temps chargé. D’ailleurs mon emploi du temps va être chargé pour quelques semaines/mois à partir de maintenant, et la cause sera dans un billet prochain (en fait, j’ai commencé à ébaucher l’explication).

Mauvais recruteurs – Partie 2

(Suite de la partie 1)

A peu près 3 mois et demi plus tard, c’est à dire il y a environ 3 semaines, je reçois un email d’un autre consultant de la même société de recrutement qui lui me balance directement sans me poser de question, une offre postée par une grosse société de retail. Et là, je suis un peu resté scotché devant cette annonce, parce qu’elle m’a bien plû.

La société en question recherche un informaticien qui parle japonais, anglais et français, et a une expérience en retail et en consulting, pour faire de la migration de système de gestion de stock et ventes. Alors même que je ne cherche pas de travail et que je n’ai pas envie de quitter ma société actuelle, l’offre m’intéressait (pour tout un tas de raisons à vrai dire, mais c’est un autre sujet), et donc je pensais sérieusement à postuler. Et avant que je ne réponde, je reçu un nouveau mail du consultant recruteur qui me disait: “Pour l’offre que j’ai envoyée, c’était une erreur. Désolé, oubliez tout.”.

Je demande confirmation: “Vous voulez dire que l’offre n’est plus disponible?”. Il me répond du tac-au-tac:”Oui. Désolé encore, hein!”.

J’étais un peu vert. Un peu déçu, je vais quand même faire un tour sur le site de la société en question. Et je vois la dite offre sur leur site…avec un “new” qui flashe juste à côté. Alors j’ai tenté ma chance. J’ai réécris mon CV en vitesse (ça m’a pris une semaine quand même, car j’étais un peu pris au dépourvu). C’est la première fois que je ne fais mon CV qu’en japonais d’ailleurs. Et je l’envoie. Je reçois une réponse automatique d’un robot: “Ça prend entre 1 et 3 semaines pour répondre aux candidatures, soyez patient!”. Soit, j’ai tout mon temps…

Et je reçois un mail le lendemain: “quand pouvez-vous venir faire l’entretien?”

Gnark gnark gnark. Ne faut-il pas être con comme consultant recruteur pour divulguer des offres d’emploi et finalement refuser de présenter le candidat…Les offres d’emploi, c’est la richesse des recruteurs. Sans elles, pas de candidats. Et lui là, l’autre andouille de recruteur, il me communique une annonce qui colle à mon profil, me refuse de candidater, et me prend assez pour un con pour penser que je ne vais pas aller voir le site de la société dont il m’a donné le nom…Et il me ment comme un arracheur de dents en me disant “nan nan, l’offre n’est plus dispo”. Ça m’a pris 2 minutes pour vérifier ses dires (qui étaient donc faux). Ils n’ont vraiment peur de rien, je vous jure. Méfiez-vous en.

Mauvais recruteurs – Partie 1

Il y a un peu plus d’un an et demi, j’allai rencontrer pour la première fois l’agent de recrutement qui m’avait appelé quelques jours auparavant, pour me proposer “un super job”.

Je n’ai pas eu le “super job”, mais peu de temps après il me présenta à la compagnie dans laquelle je travaille maintenant et dont je suis pleinement satisfait.

Lors de cette première rencontre, et avant de me faire parler de moi-même, il m’avait fait un speech sur la qualité de leur service, et de leur “charte d’éthique”: non, “à la différence de nombreux agents”, ils ne m’appelleraient pas un an après que je sois rentré dans ma nouvelle boite pour me replacer dans une autre boite.

Au Japon du moins, les agences de recrutement recoivent souvent 100% de leur frais par leurs sociétés clientes seulement si les candidats introduits restent plus d’un an avant de démissioner. C’est pourquoi effectivement, de nombreuses (“toutes les”?) agences de recrutement rappellent les candidats un an après qu’ils aient intégré leur nouvelle société, pour les débaucher une fois de plus.

J’avais trouvé ce speech de sa part complètement inopportun; si j’étais allé jusqu’à leurs bureaux, c’était parce que j’avais envie de changer de société. J’étais du tout cuit, il n’avait pas besoin d’essayer de me cuisiner. Quand les gens sont mal à l’aise sur quelque chose, ils essaient de se justifier alors qu’on ne leur a rien demandé. Et ils en disent souvent trop.

Figurez-vous qu’un collègue de cet agent, de la même agence donc, m’a rappelé exactement 1 an et 2 jours après que j’aie intégré ma compagnie actuelle, en me demandant: “Alors, vous vous plaisez toujours dans votre boite? Pas envie de changer?”.

Il faut vraiment avoir un culot pas possible pour oser faire ça. Je l’ai envoyer balader gentiment: “La boite est excellente, je suis là pour un bout de temps à mon avis, mais merci quand même”.

(L’histoire ne s’arrête pas là. Il y a une suite et je l’ai déjà écrite, mais je ne peux pas la poster pour le moment…)

Mes visites dans le monde

J’ai trouvé un outil amusant sur ce blog (autant citer mes sources, elles méritent bien un peu de pub).

Il s’agit d’une carte du monde où on peut sélectionner les pays dans lesquels on a séjourné/visité/traversé par le passé.


Créez votre carte ici
(site en anglais)

Bon, c’est une très mauvaise carte; on a beau n’avoir été que dans une ville d’un grand pays, tout le pays est sélectionné (exemple: je suis allé à Hong Kong, et toute la RP de Chine est sélectionnée…ça a peu de sens).

Par contre, j’ai vécu 3 ans à la Martinique, mais ce n’est qu’un tout petit point dans les Caraïbes (vous ne l’aviez sans doute même pas remarqué).

Le Vénézuela, j’y suis allé quand j’avais 2 ou 3 ans (je ne m’en rappelle plus figurez-vous), mais voilà, il est sur la carte.

Bref, ça donne une jolie carte (dont la France est au milieu, allez savoir pourquoi??!?) qui ne veut pas dire grand chose…

Club Video et La fin de l’été

Week-end de la semaine dernière, j’ai fait la 4e séance de mon Club Video. Les membres sont maintenant des habitués…quand quelque chose marche, j’ai tendance à ne pas trop changer la formule, ni les composants!

Au programme, Ghost Rider (en Blu-Ray) et Lock, Stock, and Two Smoking Barrels.

Ghost Rider, je l’ai trouvé mieux que la dernière fois. Scénario décidemment nul, mais les images sont réellement top. Et Ghost Rider, qu’est-ce qu’il est cool. Pour la peine, je change la cote du film en quatre étoiles (je sais hélas que ce genre de film prend fatalement un coup vieux rapidement…on retournera aux trois étoiles quand j’aurais une grosse déception en le regardant dans quelques années).

Lock, Stock, ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vu, mais lui ne prend pas beaucoup de rides. Un régal d’humour (par le même réalisateur que Snatch, et dans la même veine). LE film qui fit connaître Jason Statham? (je dis ça, mais j’ai pas vérifié)

En plus, c’était l’un des derniers jours de l’été. Oh, il fait encore chaud (26-28 degrés), mais c’est rien comparé à ce qu’on a eu cet été. L’été, c’est tout bonnement fabuleux. Dommage qu’il ne fasse pas jour plus tard dans ce pays…

(Tokyo, 18:00 en plein été 😉 )

et que ça manque de terrasses…

(Rue piétonne (dimanche)…)

et qu’il y ait trop de moustiques assoiffés de sang…

(moustique japonais en tenue de combat)

etc…

Je pourrais continuer longtemps, c’est incroyable ce que la mauvaise foi peut vous pousser loin.

Cet été fut l’un des meilleurs que j’aie connu au Japon. Il a fait un temps superbe (la saison des pluies était au rendez-vous juste avant, et elle aussi était sublime), j’ai eu plein de travail à faire, on a savouré notre nouvelle maison, on a tellement apprécié les week-ends à Yokohama…

Et en conclusion, un club video réussi pour un dernier week-end très chaud (l’air conditionné nous a sauvé). Une belle vie.

Aigle

Hier, je lis dans un journal français sur Internet que Caroline Aigle est décédée il y a quelques jours.

J’ai toujours aimé les rubriques nécrologiques. Tout petit déjà (quand j’avais 10-15 ans), quand mes parents ramenaient Ouest-France à la maison, je parcourais les premières pages en 10 secondes (je n’ai jamais trouvé d’informations nationales ou internationales qui me plaisaient), et je m’attelais aux news locales. Bouguenais, Le Pellerin, Saint-Jean de Boiseau, Les Sorinières, La Montagne, Bouaye, Rouans, Rezé, Basse-Goulaine, etc (tout le sud-loire de Nantes en définitive), je lisais tout ce qui les concernait. Je ne suis pas bien sûr de la raison de ceci…sans doute que ça m’intéressait parce que ça me touchait, j’avais une prise dans le réel sur les faits racontés.

Et quand il y a avait une rubrique nécrologique, je la lisais, fatalement. Je n’y ai jamais trouvé de nom que je connaissais (ce n’est pas ce que je cherchais de toute façon). Je lisais les annonces simples, sans détail sauf le nom et le prénom du défunt. Et je lisais les annonces plus détaillées. Le prénom des parents proches. L’épitaphe. Les commentaires des parents. Ce qu’ils avaient retenu du défunt, LA qualité qui leur manquerait. D’un côté, je me sentais proche des morts. Tous étaient de parfaits inconnus pour la population, mais moi je connaissais maintenant leur nom, là où ils avaient habité, et même leur profession des fois. Je sentais comme un devoir de savoir qui ils avaient été, d’essayer de gagner un peu de ce savoir qui était condamné à être oublié de tous.

Changement d’époque oblige, je fais ça sur Internet maintenant. Quand le journal publie “Un tel est mort”, je fais des recherches sur le mort. L’avantage par rapport à avant, c’est que quand un journal publie un article sur une personne décédée, c’est fatalement une personne connue, et donc il y a moultes informations disponibles sur le net. Ça n’a plus rien à voir avec ce que je faisais avant, mais le réflexe est toujours là.

Mais maintenant, je suis vexé quand il y a un article sur le décès d’une personne célèbre…que je ne connais pas. Et il y en a pas mal. Pierre Messmer ? Je n’en avais jamais entendu parler jusqu’à la semaine dernière. Tout ça doit venir de ma période 10-15 ans, quand je préférais lire les rubriques nécrologiques plutôt que les premières pages du journal 😆 Sans plaisanter, j’ai des lacunes dans quelques domaines, à cause de mon comportement d’alors. Apprenez à vos enfants à ne pas lire les rubriques nécrologiques.

Ne pas connaître le(la) défunt(e) ? Ce fut le cas avec Caroline Aigle, décédée à 32 ans (33 ans?) d’un cancer très soudain et violent (un mois entre la détection du cancer et le décès). Première femme pilote de chasse en France ? J’ignorais qu’il y avait des femmes pilotes de chasse (depuis la fin des années 90 à ce qu’il semble). Alors j’ai fait mes recherches, j’ai vu son parcours très impressionant, et elle a l’air d’avoir été appréciée par son entourage. Elle a l’air d’avoir été quelqu’un “de bien”, je n’ai rien à ajouter sur ce point. Son décès ne me choque ni ne me touche pas plus que ceux des illustres inconnus dont je lisais l’annonce il y a une vingtaine d’années dans le journal papier, et ce puisque je ne la connaissais pas personnellement. Chaque mort est très triste en soi, mais celles de personnes que je ne connaissais pas personnellement me touchent moins. Est-ce une évidence ce que je dis ? Mais je m’égare, car là n’est pas mon sujet.

J’ai retrouvé une interview de Caroline Aigle qui avait été réalisée par un magazine pour femmes (genre “Femme Actuelle” ou “Elle”, je ne sais plus). A un moment, cette question est posée:

-Comment faites-vous pour rester en forme comme cela ?

La réponse: -Je fais beaucoup de sport, et je me couche tôt.

Avec le recul. Suis-je le seul. Suis-je le seul à percevoir l’immense sarcasme de cette question/réponse ?

Les Mazda

Le week-end dernier, continuant notre tour des voitures qui nous plaisent, mais descendant dans la gamme, nous sommes allés faire un tour dans une antenne commerciale de Mazda. J’aime bien les Mazda. La voiture que je conduisais en France était une Mazda (une vraie bombe de nervosité -1,8l injection- avec beaucoup d’options gadgets (chauffe-sièges…) et un écran à affichage digital, incluant un compte-tour, complètement futuriste), et j’en étais plus que satisfait. C’était vraiment une excellente voiture, un luxe pour un étudiant. Et c’est la seule voiture avec laquelle je n’ai jamais eu d’accident. C’est pour dire que c’était vraiment une bonne voiture (les accidents n’étaient pas de ma faute, ils étaient causés par 1/ les autres et 2/les voitures que je conduisais).

On en a vu trois. D’abord le CX-7, dont j’avais fait un article il y a quelques temps. Un gros bijou.

Un vrai SUV. Enorme, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Tous les équipements importants sont de série là-dedans. A partir de 3 millions JPY (19.000 €).

Puis, sur ma demande, on a vu la RX-8. Un petit bijou.

L’intérieur est super confortable. Le tableau de bord est très futuriste (elle me rappelle ma titine de France, même la couleur pomme japonaise y est). Si un jour on achète le CX-7, alors elle ferait bien l’affaire en deuxième voiture. Si avoir une deuxième voiture avait un sens à Tokyo. A partir de 2.5 millions JPY (15.800 €). Vu la différence de prix, si j’avais à choisir entre les deux, je prendrais le CX-7.

Et enfin une petite qui nous a bien tapé dans l’œil, la Demio. Une petite bagnole qui n’a rien d’un bijou.

En plus, la couleur pomme occidentale lui va bien. Elle n’est pas chère: à partir de 1.2 millions JPY (7.600 €), elle consomme moins que la Prius (1l pour 23 km, soit 4,3 litres au 100 km) et a de bons équipements (ABS et Airbag de série par exemple). Elle a un design très cool, et elle a l’air très pratique pour la ville. Et puis pour nous qui sommes de “jeunes conducteurs”, c’est parfait pour se refaire la main au volant. En jeune conducteur, ce doit surtout être moi, vu qu’il y a une dizaine d’années Yukiko, travaillant à Tokyo, était commerciale en charge des clients de Nagano de sa société…je ne vous raconte pas les dizaines de milliers de kilomètres qu’elle a englouti en 3 ans. Elle m’a raconté qu’elle n’avait eu aucun accident en 3 ans. Par contre, la voiture était presque bonne pour la casse. Son premier jour en tant que road warrior: on lui donne les clés d’une voiture neuve et on lui dit d’aller voir tel client à tel endroit. Elle sort du parking et…elle se prend une barrière de sécurité. Cadeau de la barrière: une balafre de 2 mètres de long. Elle a même vu des étincelles. Son commentaire: “Rien à foutre. Bagnole de compagnie.”. Ça donne le ton des trois années qui suivirent.

On n’a pas envie de jeter l’argent par les fenêtres, on n’est pas des malades de voitures, on ne fait pas de grands voyages (et si on en fait on peut se contenter d’une petite voiture), alors je crois qu’on va prendre la demio. C’est bien plus raisonnable.

Z4

Le week-end dernier, nous sommes allés voir un revendeur BMW. Dans la même veine que la SC430, on voulait voir la Z4.

Cette voiture est plus belle en vrai qu’en photo. A l’intérieur quelle sensations, même à l’arrêt! En un sens, elle dégage plus que la SC430, mais c’est nettement plus sauvage. Même avec un moteur de taille inférieure (2,5l ou 3l), quand on s’assoit à la place du conducteur on sent que cette voiture a été conçue pour se faire plaisir avec de la vitesse. On se croit dans un film de science-fiction, au volant d’un engin de course du futur. Alors que la SC430, c’est purement du luxe.

Bon, ça n’empêche pas que la Z4 a une part de luxe également. C’est une convertible quand même… Mais le prix est raisonnable par rapport à la SC430 et aux autres BMW: à partir de 4 Millions JPY (25.800 €). Après, bien entendu, comme sur toutes les autres voitures, il y a quantité de choses à payer en plus avant de pouvoir rouler avec (navigateur, taxes, assurances, etc). Mais comme tous ces petits plus sont comparables d’une voiture à l’autre, je vais rester avec le prix de base dans mes comparaisons. Soit 4 Millions.

La Z4 est très belle, c’est vraiment un petit bijoux, mais quand on referme la capote, eurkh.

Elle est tout de suite beaucoup moins belle. Mais tout est relatif. Elle me ferait plaisir tout de même.
Bon, on ne va pas l’acheter bien sûr; il n’y a que deux personnes qui peuvent monter dedans, le coffre est minuscule, donc l’aspect pratique est nul. L’aspect plaisir est très bien, mais ce n’est pas notre priorité si on achète une voiture. On verra dans 20-30 ans, après avoir pris notre retraite.

Plus on y pense, plus on pense qu’on va acheter une toute petite voiture fonctionnelle pas chère. Il faut juste qu’on en trouve une mignonne qui nous plaise.

En attendant, on se fait plaisir aux yeux, c’est tout.