Christophe

La dernière partie de la rétrospective arrive… mais elle est complexe à écrire.

En attendant, je voudrais parler de Christophe G. On était dans la même classe en 4e et 3e, et il avait fait sa seconde et première dans le même lycée que moi, dans une autre classe.

Christophe était une sorte de bouffon, mais très sympathique. Le mot de “bouffon” ici ne se veut pour une fois pas péjoratif. Son visage, son expression, son comportement, sa démarche tout ça faisait que absolument personne ne le prenait au sérieux. Mais il avait un bon fond, c’était facile de parler avec lui et il n’aurait fait de mal à une mouche. Il n’était pas naïf non plus, il faisait des blagues grivoises des fois, de bon sarcasmes à d’autres moments, etc. Je me suis souvent assis à côté de lui, volontairement et sans jamais le regretter, il était cool, quoi. Mais… bon… je le prenais pour un bouffon quand même, mais sympathique, à la différence du reste de la classe qui ne l’appréciait guère.

Un jour alors que nous étions dans la salle de jeux du collège (un pré-fabriqué avec des tables et des jeux de sociétés). Christophe a par mégarde bousculé (et c’est un bien grand mot pour décrire le contact physique qu’il y eut) un gars qui était assis sur une table. Le gars en question était hélas THE caïd du collège.

On pourrait se dire “ouais, collège, tout mignon”, mais non, il n’était pas mignon et il n’était pas loin de devenir pro dans le crime. Drogues, armes. Il avait redoublé 3 fois, il avait 18 ans. A mon avis il n’en était qu’au deal de marijuana et les armes c’était plutôt des armes blanches. Il était toujours entouré de sa cour (ses lieutenants) et non, vraiment, c’était pas quelqu’un à qui il fallait se frotter. Mais Christophe avec sa maladresse habituelle nous avait fait un bullseye sur ce coup.

Notre caïd a explosé de rage et s’est précipité sur Christophe, dans son dos. J’ai eu le temps de lui dire “attention derrière toi!”, il a perdu son sourire et a commencé à se retourner mais trop tard, il s’est pris un violent coup de pied qui l’a projeté à 3 mètres par terre. Il se relève vite en position de défense tandis que l’autre marche vers lui en hurlant qu’il va lui démolir la gueule.

Là, le pion de service crie “ohohoh, vous pouvez pas faire ça ici, sortez!”.

Le caïd sort avec ses lieutenants sans même regarder Christophe mais en hurlant “je vais le démolir, putain de sa race”.

Moi je devais être à 130 de pulsations cardiaques, Christophe à 200. On reste un peu comme des zombies, et le pion nous intime l’ordre de sortir.

Mais sale enculé ce pion. On était DANS le collège bordel, et il envoyait mon pote à l’abattoir. Mais un tel manque de responsabilités, c’est irréel! Je m’en veux à mort de ne pas avoir été lui gueuler dessus à ce connard, j’encaissais vraiment tout à l’époque…

Christophe, c’est peu de dire qu’il était pragmatique, a pris quelques profondes inspirations et a dit “Bon, bah quand faut y aller…”. On est sortis du pre-fab très lentement et… y’avait personne qui l’attendait.

On était là, WTF??

On a regardé au loin, mais non, rien. On a avancé prudemment sur quelques dizaines de mètres, rien de rien… Pas d’attaques ce jour, ni tous les autres jours, le caïd est vraisemblablement passé à autre chose et n’en a plus rien eu à foutre. Christophe a fait quelques blagues (genre “Ah! Il a peur de moi! ahah…”) et fait part de son soulagement. Toujours honnête et franc dans ses remarques.

Interlude 1: Le caïd est mort l’année suivante. Il parait que c’était un accident (de la route). Un caïd qui meurt dans un accident, je trouve ça louche, mais je n’ai jamais entendu de rumeurs sous-entendant autre chose qu’un accident. Je regarde trop la TV.

Quand j’avais revu Christophe au lycée après, je lui avais demandé “Tu sais que xxx (le Caïd) est mort?”

Il avait eu un gloussement et avec un grand sourire m’avait répondu: “Ouais j’avais entendu… pas de bol pour lui, hein?”

Interlude 2: La copine du caïd était dans ma classe de 3e…. Elle aussi avait redoublé 2 fois et elle était… dynamique, agressive, pleine de maquillage et d’accessoires, toisait le reste de la classe et ne m’a je crois pas une seule fois adressé la parole dans l’année. Elle avait “mauvais genre” mais je n’avais rien contre elle, elle m’indifférait en gros…

A la mort de son copain et d’après les rumeurs, c’est allé très très mal pour elle. Je n’ai pas eu les détails, plusieurs sources (concordantes) m’ont dit qu’elle avait “un peu” perdu le contact avec la réalité. D’autres ont même dit qu’elle était devenu complètement folle.

C’était pas de bol pour elle non plus apparemment.

Interlude 3: C’est en arrivant au lycée que j’ai pris la mesure de notre caïd du collège. Le lycée était dans la ville à côté (Rezé, 40,000 habitants, frontière avec Nantes). Les fripouilles de Rezé étaient d’un tout autre niveau. Là c’était drogues dures et flingues. Ils étaient tout le temps pas loin du lycée, mais c’était vraisemblablement une coïncidence; d’abord ils n’étaient pas inscrits au lycée, ensuite ils n’étaient jamais devant les portes du lycée non plus, et enfin je n’ai pas une seule fois entendu parler d’histoires de drogues dures dans le lycée. Juste, leur QG n’était pas loin, c’est tout… (il y avait plein de barres HLM à côté du lycée, ils devaient être dedans…)

Ils faisaient peur, mais je n’ai jamais entendu parler d’une embrouille avec eux. A mon avis, et d’après ce que j’ai pu lire dans les journaux, ils étaient connus des flics et n’avaient surement pas envie de risquer une intervention policière pour des conneries. Donc c’était sans risques pour nous a priori.

Notre caïd du collège faisait finalement gentil à côté. Fin des interludes.

J’ai donc revu Christophe en seconde, il était toujours pareil, marrant. Et il avait une copine….un canon mon neveux…à tomber raide. Et pas une gourde s’il te plait, une fille avec une tête bien pleine. Je suis resté bouche ouverte quelques secondes tellement j’y croyais pas. Eheh, il avait peut-être l’air d’un bouffon pour beaucoup, mais il avait su se faire une telle copine… bravo, mais j’étais (gentiment) jaloux.

Je l’ai revu…me rappelles plus, un ou deux ans plus tard. C’est marrant quand j’y repense, on était dans le même lycée et on ne se croisait jamais…Il doit y avoir des trous dans ma mémoire. Bref, je le rencontre, il était toujours le même, et il avait une nouvelle copine…un canon, encore plus belle que la première (j’aurais pas crû ça possible), tout aussi sympa et intelligente… J’étais encore jaloux mais là c’était moins gentil: “Mais merdeeuuuh ça commence à bien faire là!! Mais comment il fait putain!!”

lol il paraissait rien comme ça, mais il avait de sacrés qualités qu’il exploitait habilement. On trouve vraiment de tout dans le monde.

Rétrospective de ma scolarité (partie 5)

Licence

Un tout nouveau monde qui n’a rien à voir avec le DEUG. On est 60 élèves… loin des milliers du DEUG. Les cours magistraux se font des amphithéâtres minuscules (en DEUG c’était des amphi de 600 personnes). On se connait tous de vue.

Ambiance excellente. On est tous intéressés et motivés par les cours. Les profs nous traitent avec respect, et ils enseignent leur matière de prédilection donc eux aussi sont motivés.

Avec mon binôme on commence à se voir de plus en plus en dehors des cours on commence à adopter un rythme de fêtes effréné. Parties de cartes en invitant d’autres potes, nuits blanches.

Une fois on a fait une nuit blanche et au matin Manu m’a forcé à aller à la piscine, à 8h du matin… ce fut difficile. On a même sauté du plongeoir à 5m, chaud.

Franchement, la vie était belle. On se complétait bien en tant que binôme. On avait des facilités insolentes dans tous les cours. On n’avait pas besoin de travailler beaucoup pour toujours avoir la moyenne. On a fini l’année facile sans jamais douter de recevoir le diplôme.

Maîtrise

Ce fut sensiblement la même chose pour la maîtrise, mais en allant encore plus loin. Moi et mon binôme sommes devenus tellement proches! On se connaissait parfaitement et on s’entendait bien… on savait ce que l’autre pensait sans avoir besoin de parler. Et des fêtes à n’en plus finir!

J’ai le souvenir du cours de base de données du vendredi matin, de 8h à 10h, sachant qu’on faisait toujours la fête le jeudi soir. Le prof était un caractériel pathologique, il fallait rester concentrer en continu car il interrogeait les élèves au hasard… Tu donnais pas la bonne réponse, il te cassait en deux. Puis encore en deux. Et une fois que tu étais à terre il te finissait à coups de pieds. Avec le recul c’est marrant, mais sur le moment c’était chaud.

On n’était plus que 40 élèves. 39 ont eu le diplôme en fin d’année. Le restant a dû l’avoir au rattrapage je suppose.

C’est difficile à décrire mais on était tous là en voulant être là. On avait tous fait nos preuves les 15 précédentes années. On était tous capables de travailler et de comprendre ce que les profs racontaient.

Et moi, j’en avais conscience. La maîtrise, c’était l’aboutissement de 17 ans de travail. C’était le diplôme final de mon éducation significative. J’avais 23 ans… 17 ans sur 23, c’est beaucoup, hein. J’avais redoublé deux fois. J’avais assisté à une quantité phénoménale de cours. J’avais travaillé des milliers d’heures. J’avais eu des moments difficiles, j’avais eu des moments très difficiles, j’avais eu des moments de bonheur, j’avais eu des moments d’ennui, j’avais eu tellement de choses… et TOUT CA menait à CE diplôme.

J’ai savouré chaque moment de cette année. Tous les jours je me suis dit “ça y est, je vais avoir ma maîtrise.”. C’était le bout du monde, et j’y étais. Toutes ces années auparavant où j’étais premier de la classe ou bien j’essayais de l’être, même si elles m’ont façonné d’une certaine façon, étaient subitement insignifiantes. J’étais sur un nuage en permanence.

On a balayé les partiels et examens de fin d’année sans broncher. On savait parfaitement comment et quoi travailler. Zéro pression lors des examens. On n’a jamais douté de les réussir. On est allés voir les résultats sans pression et on a vu nos noms dans la liste des reçus, sans surprise et même sans émotion.

Mon binôme est rentré aux Sables d’Olonne, moi chez mes parents. Et j’ai eu un moment de bliss (béatitude). La scolarité était finie. (en fait je visais un DESS donc elle était pas finie, mais la scolarité significative était bien finie) J’avais eu le plus gros diplôme que je souhaitais et qui pour moi signifiait une vie entière de travail et de souffrances en tous genres (souffrances dont je n’avais pas eu conscience quand elles arrivaient… c’est seulement après coup que…). Je ressentais une fierté hors norme de l’avoir eu, ce diplôme. A ce jour, mon diplôme de maîtrise est toujours ma plus grande fierté dans la vie. C’est un diplôme putain de pas facile à avoir.

Je suis pétri de regrets dans ma vie. En rétrospective, j’ai été con pratiquement toute ma jeunesse, dans un sens ou un autre. J’ai mal traité des gens qui ne le méritaient pas. J’ai planté des couteaux dans le dos. J’ai mal jugé des gens. J’ai fait des erreurs de jugement. J’ai eu de mauvaises stratégies. J’ai géré ma vie sentimentale comme une tanche. J’ai été nul. J’ai des regrets de partout, à toutes les périodes de la jeunesse.

Sauf l’année de ma maîtrise. Je n’ai aucun mauvais souvenir, aucun regret cette année. Je n’ai fait aucune faute, j’ai bien tout géré, j’étais en contrôle et j’ai savouré chaque jour qui a passé. Je crois en avoir pleuré à la fin.

Et donc cette année de maîtrise fut la plus belle de toute ma vie. Juste. Parfaite.

Oh je me doute bien que beaucoup pensent peu d’une maîtrise. En nombre absolu beaucoup de gens l’ont, et puis c’est la fac… Et ben pour moi, non, c’est le big deal. J’ai un immense respect pour les gens qui ressortent diplômés de l’université publique. Quand tu rentres en première année avec des MILLIERS d’autres étudiants, que personne ne t’aide (tu es tout seul, tu te démerdes) avec une ambiance absolument pas dynamique, en sachant que seule une poignée d’entre eux iront jusqu’à la maîtrise (40 en info…), que tu sais pas ce que tu vas faire de ta vie, et que c’est du travail toute l’année jusqu’au bout, et ben la maîtrise je trouve que c’est la preuve d’un talent certain. Je n’écris pas ça pour me lancer des fleurs à moi-même…

 

Rétrospective de ma scolarité (partie 4)

Un souvenir du 2e semestre de la 2e année de DEUG.

Moi et mon binôme avions bien accroché avec 3 autres gars, vachement drôles et vachement sympas. L’un d’eux avait une tête de facho fini et il jouait dessus à mort. En fait il était totalement anarchiste mais il déconnait en permanence et jouait toujours le rôle d’un facho.

On avait un cours de probabilités, avec un coefficient ridicule et un prof 1) ennuyeux 2) sans aucune autorité.

Moi, mon binôme et les 3 autres potes occupions le dernier rang au fond de la salle. Je sais pas pourquoi on allait au cours parce que nous n’écoutions rien et déconnions en permanence. On dérangeait toujours le cours car nous étions bruyant, on avait en permanence des regards répréhensifs d’autres élèves, parfois même des “chut”. Mais le prof ne disait jamais rien. Jamais, même pas un regard.

Un jour, une discussion endiablée arrive entre les 3 potes, notre pseudo-facho fait mine de s’énerver à la nazi et lance une gomme de toute ses forces en direction d’un pote, en fait en faisant exprès de lancer à côté de la tête (il était à 50 cm de distance, il pouvait pas le rater), vers le mur. Il a raté le mur et la gomme est allée à pleine puissance dans la porte. En bois. Creuse.

Le bruit que ça a fait… ils ont dû l’entendre 2 étages au-dessus tellement il était fort. L’intégralité des élèves s’est retournée en nous regardant. Il ne pouvait pas en être autrement avec un tel bruit. Le prof lui aussi s’est retourné brusquement et nous a regardé. Et il a dit “Bon! Là je crois qu’il faut mettre les choses au clair!”

Nous 5 du rang du fond étions pétrifiés. On regardait vers le prof et on ne souriait pas. On a vérifié après, on s’est tous dit “oh putain!… Là ça y est, on a dépassé les bornes…”

Et le prof de continuer en montrant le tableau: “Le X qui est ici n’a en fait rien à voir avec le X qui est là!”

Nous 5 du rang du fond avons explosé de rire instantanément. L’intégralité des élèves s’est encore retournée en nous regardant. On n’a pas pu énoncer un mot pendant une bonne minute tellement on riait. On en a pleuré. En fait on a fini le cours en riant en continu.

Je suis désolé d’avoir dérangé les autres pendant leurs cours. Mais franchement, un souvenir comme ça… ça valait le coup.

 

Ma première…

Mon premier amour, c’était Delphine. On avait 8 ans. Delphine Roger. Je précise le nom de famille parce qu’à l’époque on avait une famille d’amis dont la fille s’appelait Delphine aussi et je ne voudrais pas que ma famille pense que j’avais le béguin pour elle, parce qu’elle était complètement timbrée. Je pense qu’elle avait un retard mental. Je l’avais traitée de pute une fois, ohlala le cirque que ça avait fait… Bon, en toute honnêteté, j’ai eu tort de la traiter de pute. J’aurais dû la traiter de connasse, ça aurait été bien plus approprié.

Je reviens sur ma Delphine. C’était il y a tout juste 40 ans. Je l’ai connue un an et sa famille a déménagé. Je n’en ai que de bons souvenirs. L’idéalisation est la meilleure amie du temps qui passe. Mes souvenirs doivent être autant corrects que Star Wars est une non-fiction réaliste de la guerre Ukraine/Russie. Mais voilà, après 40 ans on n’a plus que les souvenirs, et au fil du temps qui passe ceux-ci ne signifient concrètement plus grand chose, s’étiolent, et même mentent.

J’ai cherché sur internet et zéro. Des Delphine Roger en France il y en a quelques unes, mais aucune ne correspond. Entre les remaniements de familles, les femmes mariées qui omettent leur nom de jeune fille, les morts, et ceux qui ne veulent pas être sur les réseaux… Elle restera donc à jamais un souvenir.

Rétrospective de ma scolarité (partie 3)

DEUG

Les 2 premières années à l’université était pour le diplôme du DEUG.

Première année: Je n’ai été à aucun des cours magistraux, mais uniquement aux TD. Tous les TD. J’ai bachoté grave avant les partiels et les examens de fins d’année et je m’en suis tiré avec genre 11 de moyenne. J’ai vraiment fait le strict minimum pour passer l’année, et ça a marché.

Au passage j’ai eu 19 de moyenne en informatique sans rien foutre, j’ai trouvé ça rigolo.

L’année fut globalement inconséquente. Il m’est arrivé une sale merde sur le plan sentimental mais rien de grave (mais un démon vient souvent me voir à ce sujet…). Je me rappelle avoir été souvent fatigué cette année, la faute probable à la durée du trajet entre chez moi et la fac.

Deuxième année: On prend les mêmes et on recommence, cette fois-ci en allant encore moins aux TD. Surprise! plantage total. 6 de moyenne. Rattrapage: oh!… je passe à 7 de moyenne. On redouble. C’était totalement de ma faute mais j’y croyais pas. J’ai pris mes rêves pour des réalités.

J’étais toujours à 19 de moyenne en informatique. La spécialisation en informatique n’était possible qu’à partir de la licence mais je m’en foutais je voulais aller en maths, pour le prestige.

Deuxième deuxième année: Réforme de l’enseignement. Il est maintenant possible de se spécialiser au deuxième semestre de la deuxième année. Et ben ce sera maths pour moi, hein!

Je vais à tous les TD. Je bosse (pas comme un malade mais sérieux). Je passe les partiels. Résultats:

Maths: 10/20

Mes nouveaux potes dont c’était la première fois qu’ils tentaient l’année me disent “ouahh bravo”, eux étaient aux alentours de 5 ou 6/20.

Moi j’étais toujours en train de regarder le panneau d’affichage et dans la tête ça faisait: “puuuutaaaainn… je n’ai PAS les capacités pour aller en licence de maths”.

Toujours 19 en informatique.

Et je vois que j’ai eu 20/20 en mécanique. WTF. J’ai à peine bossé, j’ai aucun intérêt pour cette matière. J’ai même pas répondu à la dernière question, comment je peux avoir 20?

J’ai été voir ma copie de maths, rien de spécial, ouais je suis pas doué, confirmation merci. Dans la même salle il y avait les copies de méca. J’ai été voir ma copie, je suis allé me pavaner devant le prof pour me remonter le moral. Je donne mon nom au prof qui me répond “ah oui excellente copie je me rappelle bien”. Il me la montre. Pas une trace de rouge dans toute la copie, un perfect intégral, sauf la dernière question donc qui m’avait coûté un demi-point. J’avais donc 21,5/20. ??? Je demande au prof, il me dit “ah oui non je note sur 22 sinon on n’atteint pas une moyenne de 10 sur l’ensemble des étudiants….”

J’ai eu 21,5/20 en méca putain! Mais WTF

Bon mais… je fais quoi moi? 10/20 en redoublant et en bossant ça va pas le faire. Ouais ouais j’aurais sans doute eu l’année puis la licence (avec beaucoup de peines) mais est-ce que ça vaut le coup?

Je vais parler à mon prof d’informatique (on est en 1995) qui me dit “Ouais je sais pas, la taille des promotions d’informatique baissent en taille ces dernières années alors que pourtant ça parait évident que dans très peu de temps le secteur de l’informatique va exploser et qu’il y aura du boulot pour tout le monde, et d’ailleurs même il n’y aura sans doute pas assez de gens pour faire tout le boulot.”. Et avec un sourire en coin “avec votre 19 de moyenne, c’est peut-être une voie à explorer, oui…”

J’étais comme dans un couloir, j’avais l’impression qu’il y avait un éléphant dans le couloir et que je ne le voyais pas.

Après quelques jours, je décidai de me ré-orienter en informatique dès le 2e semestre et que dans le futur je travaillerais dans l’informatique.

La meilleure décision de toute ma vie. Il n’y en a pas une seule autre qui s’en approche.

Le 2e semestre fut une bouffée d’oxygène. Non seulement les cours étaient intéressants, mais j’avais pas besoin de travailler beaucoup pour saisir tous les concepts et avoir de bons résultats. J’ai aussi décroché le meilleur binôme possible; celui-ci allait bientôt devenir comme un frère.

Cette année encore il m’arriva une grosse merde sentimentale (“on” m’a largué en gros), et celle-là fut grave. J’ai mis du temps à m’en remettre mais avec le recul le timing était parfait. Ça collait exactement avec mon nouveau départ dans l’informatique.

J’ai fini l’année facile et les examens de fins d’année, majoritairement d’informatique, furent d’une facilité déconcertante. J’avais déjà compris que j’avais fait le bon choix 6 mois plus tôt.

Rétrospective de ma scolarité (partie 2)

Lycée

Seconde: Presque personne  du collège était là, que des nouvelles faces. On repart de zéro, et je décroche la 1ere place sans trop de difficultés. La classe était majoritairement composée de non-matheux donc le champ était libre pour moi.

Bonne ambiance dans la classe, zéro tensions, et je me suis même fais quelques bons amis.

Première: J’ai peu de souvenirs… Je sais que je suis passé de 15 de moyenne à 5 (2/20 en physique). J’ai eu une histoire avec la fille de ma prof d’espagnol du collège (Mme Gervais), enfin “histoire”, on s’est même pas embrassés, hein. Elle était asiatique (Mme Gervais n’étant absolument pas asiatique) et j’avais déjà mon attirance pour cette race. Ça s’est très mal fini (lol en réalité ça n’a même pas commencé), ça m’a fait beaucoup de mal, mais non ce n’est absolument pas la raison de mon redoublement. Mais… je suis incapable de donner la raison. Je ne me rappelle de rien. Je sais que j’étais souvent malade à vomir (sans jamais vomir hélas, peut-être qu’on se serait intéressé à moi si j’avais vomi), que je faisais des rêves extrêmement violents (gore) toutes les nuits et que je me réveillais avec le gout du sang dans la bouche. (je réfléchis 5 minutes…) Je promets, en dehors de ça, je ne me rappelle de rien. Quelqu’un d’autre a dû habiter mon corps, lol.

Au dernier conseil de classe, j’avais repris du poil de la bête, les profs ont dit d’accord pour la terminale D, pas d’accord pour la terminale C.

Comment ils m’autorisaient à aller en T.D avec ma moyenne catastrophique je n’en ai aucune idée, mais moi je voulais le prestige de la TC donc j’ai redoublé (et puis j’aime pas la biologie). Et je n’en avais rien à foutre de redoubler. Comme quoi, on privilégie certaines choses au détriment d’autres et ça n’est pas forcement un choix évident pour tout le monde. (la majorité des lycéens auraient je pense choisi la Terminale D au lieu du redoublement).

On me demande souvent comment j’ai fait pour redoubler la première… Je suis bien en mal de répondre. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé… je m’en rappelle plus, je ne me rappelle même plus des profs ou des autres élèves, c’est un grand blanc. Juste, j’étais à l’évidence pas bien. Alors c’est ce que je réponds. “Oh, j’étais juste pas bien…”. Personne n’insiste.

Première numéro 2: Je suis retourné direct à la place de numéro 1, quoique ex-aequo avec “Sandra”. Entre 17 et 18/20 de moyenne en maths et physique. On alternait numéro 1 et numéro 2 selon les mois et les matières. Des le début je me suis dit “putain, une nouvelle Caroline”, et j’avais tout faux. Sandra était brillante, très fine, très vive. Autant j’ai toujours été sûr d’avoir de meilleures capacités que Caroline, autant Sandra…c’était le contraire. A mon avis, elle était bien plus douée que moi dans les sciences mathématiques et physiques, au moins. Elle m’a pris de vitesse sur des problèmes des fois, j’étais là “boudiou!”. Cerise sur le gâteau elle avait une vie sociale (à la différence de moi) et elle avait un humour et une répartie tels qu’on se disait d’elle: “ouh, elle est cool, elle”. Ce fut un plaisir de l’avoir dans ma classe, ainsi que l’année suivante. Pour info, elle est devenue prof. La carrière tout ça, ça l’intéressait pas, elle voulait une vie tranquille. Elle aimait pas la compétition, et par extension la méchanceté et l’injustice. Elle pouvait pas travailler dans le privé, quoi.

Des le début d’année de cette deuxième 1ere, je me suis bien entendu avec 3 autres redoublants. on était un groupe de 4 donc, 2 gars 2 filles (sans romance ni malentendus), et on est restés ensembles toute l’année. On s’entendait tellement bien qu’on a pu parler de tout, on ne s’est jamais chamaillés (pas une seule fois) et on n’était jamais à court de discussions. On se connaissait tellement bien à la fin, c’était irréel. Je trouvais qu’on était comme une famille, mais en mieux. On a passé tellement de bon temps ensemble… une année entière à discuter et rigoler tous les jours. C’est grâce à eux que cette année fut la 3e meilleure année de toute ma vie. C’était le bonheur.

Une est devenue puéricultrice, une autre est devenue laborantine, et Anthony je sais pas…

Le jeune frère d’une des filles est mort cette année, percuté par une voiture. J’ai eu mal pour elle. J’essaies toujours d’aller voir sa tombe quand je vais en France.

A la fin de la première, nous 4 sommes allés dans différentes filières et/ou lycées. On ne s’est plus jamais revus ni contactés, à 2 exceptions.

5 ans plus tard je rencontre une des filles dans le bus par hasard. Elle avait déménagé à Bordeaux donc c’était vraiment la grosse coïncidence. On a discuté et plaisanté comme si on s’était quittés la veille.

20 ans plus tard j’ai rencontré Anthony au supermarché lors d’une de mes courtes visites en France. On s’est parlé et on a déliré comme si on s’était quittés la veille.

J’ai eu une chance infinie de les avoir rencontrés. Le lycée est potentiellement une période très, très difficile, mais moi non, j’ai eu une chance pas croyable d’avoir ces amis avec moi.

Bac de français: ma meilleure note en français durant l’année fut un 10/20. Au bac j’ai eu 13 à l’oral, 14 à l’écrit. C’était peut-être mes meilleure notes de français de toute ma scolarité (hors dictées).

Terminale: Année très sympathique. Bonne ambiance dans la classe, que des gens bien, et personne pour la place de numéro 1… ah non, il y avait un numéro 1. Un pauvre type asocial au possible, parlait à personne, sans humour, mal fringué, grosses lunettes, etc, une sorte d’archétype de geek très con. Même les profs ne l’aimaient pas. Quand il avait pas la meilleure note il y avait un prof qui lui disait bien fort “t’as vu? T’es pas le meilleur, quelqu’un t’a battu aujourd’hui!”.

Sinon tout le monde était dans le peloton, moi et Sandra compris. Personne ne se détachait vraiment, ni par le haut ni par le bas.

Il y avait 2 jumelles témoins de Jéhovah dans la classe. Space. Discrètes, parlaient avec personne sauf si nécessaire etc. Elles étaient mal fringuées, pantalon uniquement, couleurs sombres genre marron foncé, longs cheveux raides noués en queue de cheval avec grosses lunettes…

Les TP de physiques/chimie coupaient la classe en 2, on les faisait un groupe après l’autre. Moi j’étais en binôme avec Sandra. Un jour, Sandra peine à allumer le bec bunsen et le prof lui dit “Allez Mlle xxx, rendez-nous fier des femmes, vous êtes quand même la seule représentante de la gent féminine ici!” . Ce à quoi Sandra répondit “Ah…ah non, il y a les jumelles juste derrière nous…”.

Le prof lève la tête d’un centimètre, réalise qu’effectivement les jumelles étaient là et étaient du sexe féminin, et répond avec un rictus “Oui, bon… bof, hein.”. Sandra explose de rire et lui dit “Monsieur, vous ne pouvez pas dire des choses comme ça!”. Et le prof s’éloigne en chouinant “ouais, ouais…”.

Franchement, une année très sympathique. Pas beaucoup de souvenirs mais une impression très bonne qui reste.

Bac: moyenne de 12/20, mention assez bien. J’ai eu 15/20 en maths et en physique, et tout le reste des cartons plus ou moins. Le coefficient des maths et de la physique était tellement haut qu’à eux seuls ils m’ont donné la mention.

Rétrospective de ma scolarité (partie 1)

La préhistoire, quoi.

Ecole primaire

Du CP au CM2, premier de la classe. Loin devant tout le monde, bien qu’il y en ait eu un qui me soit passé devant au CM2 une ou deux fois.

J’étais fier mais pas de façon malsaine. Juste content de moi. Ça m’a valu quelques inimitiés, mais rien de grave, on ne m’a pas bousculé ou agressé.

Pour moi, ça allait continuer de la même façon, jusqu’au bout, et je ne me posais pas de question.

Collège

6e et 5e: ça a continué. Premier loin devant tout le monde en moyenne générale, genre 17 ou 18/20, mais il y avait des matières où je brillais peu, voire pas du tout. Genre musique, dessin… même en biologie je n’étais pas le premier.

La 5e fut pénible. Il y avait 7 énergumènes qui étaient destinés à aller en filière pro, et si il n’étaient pas méchants avec moi ils l’étaient avec d’autres, foutaient un bordel monstrueux pendant les cours et freinaient le rythme comme pas possible. Ils ne comprenaient RIEN et alignaient des notes entre 0 et 2, surtout dans les matières où j’excellais, nommément maths, physique et anglais. Sérieusement, ils n’étaient pas antipathiques et je n’avais rien contre eux quoique des fois, au début, ils me soûlaient un peu, moi petit élève modèle.

Mais bon, j’étais premier de la classe, toujours fier mais discret et pas écrasant les autres. (avec le recul, c’est surtout de ça dont je suis fier maintenant… les qualités humaines valent bien plus que de bonnes notes aux examens…)

Entracte: Vous avez remarqué, je n’ai pas eu de problèmes avec mes petits camarades de classe. Je n’en ai jamais eu. Pourtant avec un niveau de classe très bas on pourrait penser que le premier de la classe se ferait chahuter… mais non. Zéro bully (intimidation). On m’a toujours traité correctement.

En dehors de l’école par contre… J’ai eu 2, 3 problèmes. Je me rappelle d’une fois à un arrêt de bus, alors que j’attendais ce putain de bus qui ne venait pas, un groupe de jeunes de mon age est venu attendre ce même bus et m’en ont mis plein la gueule pendant un quart d’heure. “Ah ouais c’est toi qui est super fort à l’école nan? Pourtant comme ça t’as l’air d’une merde, hein, ahahah….”. Au moins c’est jamais devenu physique… J’ai pas lâché un mot (valait mieux pas), mais j’en ai reçu beaucoup. J’en ai pris plein la gueule ce jour-là.

Le truc le plus impressionnant fut en 5e justement, où en rentrant chez moi à l’heure du midi un inconnu de mon âge s’amuse à me taper dans les pieds par derrière quand je marche. Je me retourne énervé et là il commence à m’agresser sérieux. Me bouscule, me tape dans l’épaule, m’agrippe le col d’une main, arme son poing de l’autre… et là 2 des “7 énergumènes” de ma classe qui étaient de l’autre côté de la rue traversent rapidement, se jettent sur mon agresseur, l’attrapent par le col, lui hurlent très très violemment à la gueule, approchent leur cigarette allumée à 3 centimètres de son œil gauche et lui hurle “si jamais tu le fais chier encore une fois je t’écrase ma clope dans ton œil!!”. On avait 12 ans… J’avais jamais rien fait pour eux. Ils ne m’avaient jamais rien demandé. Et ils me sauvaient comme ça, pour aucune raison particulière. J’ai petit à petit changé mon opinion sur eux. De “pas antipathiques” ils sont carrément devenus “sympathiques”. L’incident m’a juste fait m’intéresser à eux, j’ai commencé à parler avec eux. Et à la finale il se trouve qu’ils étaient sympas. L’air de rien ça a probablement influé sur certaines choses dans ma vie. Pour l’anecdote, de ce moment je n’ai plus caché ma copie lors des interrogations. De ce moment jusqu’à la fin de mes études 13 ans plus tard j’ai toujours laissé ma copie bien en vue à qui voulait la voir. Ça à servi à mes “nouveaux amis” 3,4 fois lol

Finalement, plus de 35 ans plus tard, je ne me rappelle de presque personne de ma classe de 5e, sauf eux.

Il y a eu d’autre menus problèmes, mais vraiment très peu. L’incident du dessus fut le plus gros qu’il m’arriva durant toute ma scolarité. J’ai peut-être eu de la chance qu’il ne m’arrivasse rien de grave (lol).

4e, le choc. Une certaine “Caroline” a rejoint ma classe, et elle était vraiment bonne. 20/20 de moyenne, dans toutes les matières. Toutes. Moi j’étais à 17 ou 18/20, bon ouais, mais bon 2e. Ah et puis il y avait pas photo. Ça a peut-être l’air de rien sur le papier, on peut se dire “ouais 18 ou 20, c’est pareil hein”, NON. Elle me dépassait à chaque interro. Pas facile quand t’as été premier toute ta vie de plus être l’étoile de la classe. Ma fierté en a pris un coup, et ma moyenne est même descendue de 1 ou 2 points parce que j’étais dégoûté.

Elle était même pas sympa en plus. Elle ne faisait que travailler, 5 heures par jour tous les jours. Elle n’était pas finaude, mais pas conne non plus, juste elle travaillait tellement qu’elle avait 20 à chaque fois. Ses questions en classe n’étaient pas connes, elle était normale quoi. Elle était pas belle, elle était pas drôle, elle n’avait rien en dehors de sa moyenne de 20/20.

Grace à elle je me suis dit: “Mais… et moi? est-ce que je suis mieux?”

Je n’étais pas particulièrement finaud non plus. J’avais plus de facilités que tout le monde, même et surtout plus qu’elle (je comprenais plus vite), mais à l’évidence je n’étais pas un génie non plus, vous savez le genre de ceux qui inventent des trucs de malades ou qui instinctivement comprennent des trucs avant de se les faire enseigner… le genre de ceux que tu sais 10 ans avant qu’ils vont faire polytechnique en 3/2 avec un an d’avance… Bref j’étais assez au-dessus de la moyenne pour sortir du lot avec éclat, mais la moyenne était tellement basse que ça voulait pas dire grand chose.

Mes questions en classe n’étaient pas renversantes non plus. J’étais surement pas particulièrement drôle non plus, pas facile d’être drôle quand t’as zéro vie sociale. Sympa, je devais l’être un peu plus à mon avis, mais à peine. Beauté j’ai jamais trop su mais par comparaison avec le pouvoir d’attractivité de ceux qui étaient clairement beaux, euh… nan, j’étais pas comme eux. J’ai jamais eu les filles que je voulais (sauf Yukiko), donc bon… Je peux en tirer les conclusions.

Donc je n’aimais pas Caroline, mais à mon grand désespoir je n’avais rien de plus qu’elle. Ceci a également modifié ma vision des choses pour le restant de ma vie.

J’ai appris que Caroline était devenue institutrice. Selon la rumeur, les études supérieures avaient été pénibles pour elle, elle avait atteint ses limites intellectuelles. Je le savais qu’elle était limitée et que c’est la quantité de son travail qui faisait tout!

3e: copie conforme de la 4e. Une horreur. Toujours 2e de la classe.

 

Christophe “Highlander” Lambert

Un souvenir d’enfance en attire un autre…

Christophe Lambert. Ce nom ne dit peut-être rien aux jeunes d’aujourd’hui, mais de mon temps c’était une idole vénérée (“le temps gagne tout le temps, il est invaincu” –Rocky Balboa, sacrée référence que je vous place ici).

Christophe était de passage à Nantes pour la promo de son nouveau film (Highlander 2, une merde sans nom comparée au chef-d’oeuvre qu’était le premier Highlander). C’était au Tacoma (un magasin de merde qui s’est cassé la gueule après la venue de la FNAC (en 97 je crois), bien fait pour eux).

Bon, j’avais cours de math précisément à cette heure-là, mais qu’importe, j’ai séché le cours. J’ai bien fait. Mon absence n’est pas passée inaperçue au lycée, mais la CPE était super sympa, elle a laisse coulé avec mon excuse bidon. (l’année suivante on a d’ailleurs eu un CPE complètement barge, une sorte de pitbull croisé avec un taureau fou, on le surnommait “Red Vador” parce qu’il avait la face rouge et il inspirait la terreur).

Bon, la rencontre avec Christophe fut globalement nulle, sauf quand j’ai pu lui parler.

Ça fait quoi d’être Christophe Lambert?
Rien. T’es comme tout le monde, des fois tu passes l’après-midi avachi sur ton canapé à regarder la télé (tout en haussant les épaules et en ayant la bouche en ~)

Passons sur ma question conne.

La rencontre était peut-être nulle, mais avec toutes ses réponses aux questions des visiteurs, son comportement, tout ça, je peux dire avec certitude: Christophe Lambert est un gars bien et sympa. Le plus sincèrement du monde, c’est vraiment un chic type. C’est mon opinion et je la partage avec vous. Je suis ravi d’avoir pu le rencontrer.

Pour l’anecdote, le lendemain ma mère feuilletait le journal sur la table de la cuisine et elle me dit “t’as vu, Christophe Lambert était a Nantes hier après-midi”. Je regarde le journal. L’article prenait toute la page, avec une photo de groupe des visiteurs de la veille qui prenait le tiers de la page…j’étais au PREMIER PLAN de cette putain de photo. Je me suis pas attardé, j’ai dit “oui oui je sais…”, et elle est passée à la page suivante.

Vue

Vue du bureau. Elle a l’air bien grande cette tour. Surtout quand on compte le nombre d’étages dans les immeubles à son pied; 10 étages pour le petit immeuble, 17 pour l’immeuble jaune. Ah oui, en fait elle est vraiment énorme cette tour.

Je me rappelle enfant, visitant mon oncle dans sa grande tour dans l’énorme ville de Lyon. Elle était tellement énorme qu’on voyait la ville “d’en haut” et toutes ces lumières de la ville la nuit, c’était superbe. J’appréciais beaucoup ces visites chez mon oncle, en petite partie pour cette riche expérience grande ville/grande tour/vue magnifique.

En fait, avec 500.000 habitants, Lyon n’est pas bien grande.
Et en fait de grande tour, c’était une barre de béton genre HLM de 10-15 étages.

Les enfants déforment tout. Ça leur rend les choses belles. La nature a fait les choses comme ça parce que les enfants ne peuvent pas faire face à une dépression. Et les enfants qui ne voient pas les choses en beau, ils deviennent psychopathes ou tueurs en série (voire même tueurs en série psychopathes). Ou il leur arrive d’autres trucs pas gai.

Les adultes, c’est le contraire. Ils déforment tout aussi, mais ça rend les choses moches. Sauf pour une poignée d’individus bizarres.

Pour revenir à mes visites à Lyon, la vue de l’appart était, elle, vraiment bien. C’est incomparable à ce qu’on peut voir à Tokyo, mais à chacun son échelle.

Les lumières de la ville la nuit, sacré sujet dont je ne viendrai pas a bout encore aujourd’hui. Quand j’étais enfant, de ma chambre a Nantes (ou plus exactement de la banlieue Nantaise), je pouvais voir Nantes. Bon, c’était l’extrémité de la ville (si ça se trouve c’était même pas Nantes mais une autre ville périphérique), et c’était pas une vue “d’en haut”, mais il y avait plein de “lumières de la ville”. J’ai passé tellement d’heures à contempler cette vue…pendant… 16 ans(?)… surtout pendant les longs étés où il n’y avait pas grand chose à faire. J’ai rêvé de beaucoup de choses pendant ces moments, par exemple du Japon. Je me sentais bien des fois.

 

Smart-Ass

Pas un super souvenir, mais on choisit pas ce qui reste.

En classe de 5e, cours d’anglais, à la fin de la classe quand tout le monde est parti (pour pas foutre la honte). Je vais voir ma prof d’anglais et lui dit:

– Madame, comment on prononce le mot qui s’écrit N-E-W
– “New” (prononcez “niou”)
– Mais madame, le nom de la capitale des Etats-Unis, comment il se prononce?
– Ah. C’est “New-York” (“prononcez “niou yorke”, et non pas “nou yorke” comme tous les Français le prononcent, moi compris)
– Ben non, Madame. C’est Washington.

Ahah. Le ptit con que j’étais. C’aurait été le bon moment pour elle de m’apprendre un nouveau mot anglais: “smart-ass”.