Naissance?

C’est dans ces moments-là qu’on apprécierait Twitter.

06:30: Perte des eaux. L’hôpital dit à Yukiko de se rendre à l’hôpital. Je n’ai dormi que 3h cette nuit, oops.

07:00: On y va…

08:00: Après quelques minutes d’attente, une infirmière osculte Yukiko et la relie à une machine qui retranscrit les battements de cœur du petit (le cœur bat entre 120 et 170 en continu…c’est normal). Les infirmières confirment que Yukiko a bien perdu les eaux.

08:30: Il n’y a pas de problèmes apparents avec le bébé, la naissance suit son cours. Yukiko n’a pas encore de contractions. La naissance va prendre du temps.

8:45: Yukiko est transférée dans la chambre des contractions. C’est juste une bête chambre minuscule avec une radio et un bouton pour appeler une infirmière, à quelques mètres de la chambre de travail. Yukiko va devoir attendre là jusqu’à ce que les contractions arrivent et soient espacées de 10 minutes. Il y a des chances que ça n’arrive pas. Si demain les contractions ne sont toujours pas assez fréquentes, on lui injectera le fameux produit (陣痛促進剤 , un accélérateur dont même Wikipedia et Alc ne peuvent me donner une traduction) pour forcer la naissance. Le bébé a perdu la poche d’eau qui le protège et avec elle son confort; il faut qu’il sorte sans trop perdre de temps. Ça veut dire qu’il naîtra entre maintenant et mardi, soit un gros maximum de 2 jours et demi.

9:00: Je commence à ne pas me sentir bien. Je n’ai pas assez dormi, je n’ai pas mangé, oops. Yukiko me propose gentiment de rentrer.

9:30: On entend un accouchement se terminer à côté. La future mère halète de douleur. Ça n’a rien à voir avec ce qu’on entend dans les films, mais c’est quand même impressionant. On entendra le cri du bébé plus tard, et on le verra passer dans un…lit (?), direction je sais pas où (tout s’est bien passé apparemment).

10:00: J’accepte la proposition de Yukiko. Je reviendrai dans la soirée, sauf si l’hôpital me rappelle avant. On note que le portable ne fonctionne pas de la chambre des contractions (on n’avait pas trop d’espoir de toute façon), donc Yukiko est coupée du monde extérieur.

11:00: De la maison, j’appelle les parents de Yukiko pour les prévenir. Ils me répondent qu’ils sont prêts à venir à tout moment s’il y a besoin, et au plus tard quand le bébé sera né.

11:20: Sieste.

14:40: L’hôpital me réveille; “l’accouchement est bien avancé”, Yukiko me demande.

Visite à l’hôpital

Yukiko est allée faire sa visite hebdomadaire à l’hôpital mercredi (elle y est allée en train d’ailleurs). Le bébé  n’est absolument pas en train de descendre.

En dehors de ça, ils lui ont fait une radio du bassin, et ont comparé à la taille du bébé…pour s’assurer qu’il pouvait sortir. C’est courant de faire ça? Ça me semble un peu surprenant. Et en plus, on n’a pas eu la réponse bien sûr. Je ne doute pas trop de la réponse, mais ça n’est pas la première fois que le toubs nous stresse pour faire un exam, et qu’une fois fait et payé, il ne donne pas le résultat.

Lundi prochain, Yukiko doit y retourner pour un examen de deux heures. On ignore bien sûr en quoi consistera cet exam de deux heures.

A priori, Yukiko entrera à l’hôpital le 24 (mercredi), et pendant une journée ils la prépareront à une descente en force (dilatation forcée de l’utérus). Elle restera à l’hôpital la nuit, et le lendemain ils lui injecteront un produit (dont je ne connais que le nom en japonais maintenant) pour forcer le bébé à sortir. Dans la plupart des cas, le bébé nait le jour même, mais des fois il nait le lendemain. Donc le bébé naitra le 25 ou le 26 septembre. C’est pas très fun de savoir quand le bébé va naître 🙁

J’ai demandé à Yukiko le soir combien coûteront ces journées du 24 et 25, mais le toubs ne lui a rien dit. Yukiko me dit “Boah, ce serait pas dans les 20000 ou 30000 JPY ? (132 ou 199 €)”. Sur ma demande, Yukiko a appelé le lendemain pour confirmer, mais l’infirmière qui a décroché a dit “Bah on n’en sait rien. Le personnel soignant est séparé de celui qui fait les factures…on ne sait pas combien coûtent les soins qu’on pratique.”. Genre, ils font ce qu’ils estiment être nécessaire sans se soucier de la facture (que le client paye à 100% car c’est pas remboursé, je le rappelle).

Sur ce, Yukiko a commencé à s’énerver en entendant une telle réponse. Elle commence à dire “Mais ça vous semble normal de payer pour quelque chose dont on ne vous avait donné aucune idée du prix? De ne savoir combien ça coûte qu’au moment où on présente la facture?”.

Il faut dire qu’on se rappelle d’une amie qui avait reçu un devis basique “Ce sera environ 600000 JPY (3970 €) pour tous les frais liés à l’accouchement”, et qui en sortant de l’hôpital s’était vue présentée une facture de 900000 JPY (5960 €)…L’explication était simple (pas claire, mais simple): “Ouais mais vous savez à tel moment on a utilisé tel produit, puis il y a ci et ça…On vous avait pas dit que ça coûterait 300000 JPY de supplément? Mince alors. Mais c’est peut-être vous qui n’avez pas fait les bons calculs?”. Bref, têtes à claques absolues.

Et l’infirmière de répondre à Yukiko: “Mais vous savez, on fait ce qui est nécessaire, alors de toute façon il n’y a pas trop le choix…et ce qui est nécessaire, on n’est pas au courant à l’avance.” (c’est vrai) “ça dépendra de la dose de produit qu’on aura à utiliser” (il coûte si cher que ça ce produit?) “ça peut bien être 50000 JPY (331 €) ou 150000 JPY (993 €)…J’en sais rien.”. Déjà, Yukiko a compris que sa gentille estimation personnelle de la veille était peut-être en-dessous de la réalité. Et puis elle a demandé à l’infirmière de demander “au gars qui fait les factures” de donner une fourchette d’ici à lundi. Au moins, ça nous permettra d’amortir moralement le choc de la somme qu’il faudra verser.

C’est si difficile à comprendre que ça qu’on aime bien savoir à l’avance, ne serait-ce que quelques jours, combien (à peu près) on va devoir payer? Parce que l’infirmière, on avait l’impression que c’était la première fois de sa vie qu’elle entendait quelqu’un oser demander combien ça allait coûter. Mais vous savez, je suis sûr que personne n’ose demander de peur de paraître radin, ou pauvre ne pouvant pas payer, ou insultant envers les toubs, ou parce que l’argent c’est sale et qu’il ne faut pas trop en parler, surtout si ça concerne la santé. Je ne suis pas trop sûr des tenants et des abrutissants ( 😉 ), mais devinez quoi; le monde médical m’a encore énervé.

Nouveau PC

Yukiko voulait un portable, pour pouvoir faire ce qu’elle a à faire qui nécessite un PC n’importe où. Elle voulait un portable pour pouvoir l’emmener à la bibliothèque, ou en voyage (qu’on ne fait plus beaucoup depuis quelques temps d’ailleurs).

Il y avait les promos de E-Mobile, qui offrent un EeePC à 100 JPY (0,67 €) pour peu qu’on signe un contrat de deux ans pour une de leurs cartes HSDPA (à 7.2 Mbps il me semble). Moi j’aime bien les EeePC; ils sont petits, et ils ont l’air assez résistants (aspect bulky). Mais les EeePCs sont trop petits pour Yukiko. Yukiko a des beaux yeux, mais qui ne voient pas très bien. Bah, je peux comprendre…c’est pas agréable de lire des textes trop petits sur l’écran d’un PC.

On a fait des tours, des retours, et des détours dans le Yodobashi Camera de Yokohama. Il y avait des portables à écran 16 ou 17 pouces très alléchants…mais on a réussi (temporairement) à finalement rester fixés sur des petits portables.

Yukiko s’est finalement décidée pour un…HP. Le HP2133 (ci-dessous).

L’aspect extérieur tranche assez avec ce qui se fait en général, le boitier du portable ressemble à de l’aluminium. Perso j’aime pas trop (ça fait trop fragile), mais ça plaisait à Yukiko.

Là où j’étais d’accord, c’est que l’écran fait 9 pouces, ce qui est nettement plus grand qu’un EeePC tout en restant petit, que la qualité de l’écran a l’air excellente (l’image est vraiment très belle), et que le clavier est aussi relativement grand (grandes touches) pour cette taille.

Prix: 60000 JPY (403 €) moins 30000 JPY (201,5 €) de réduction parce qu’on a souscrit à une carte E-Mobile HSDPA pour 2 ans (entre 2000 et 7000 JPY [entre 13 € et 47 €] par mois selon le nombre de Méga qu’on télécharge dans le mois).

Il vient avec 1GB de RAM, et c’est vraiment light pour cette ignominie de système qu’est Windows Vista (qu’est-ce qu’il est nul, je n’en reviens pas! Pourtant ça fait un an que je l’utilise sur mon desktop perso). Il y a des gros ralentissements parfois sur le portable, mais ça va…Yukiko l’utilise principalement pour du web et de l’email.

Et donc Yukiko restera en ligne pendant son court séjour à l’hôpital. Et chez ses parents, si elle y va après la sortie de l’hôpital. Elle pourra peut-être se mettre à faire des articles sur le blog que j’ai préparé pour le p’tiot qui arrive (un blog avec un design vraiment tout simple). Mais Yukiko qui écrit sur un blog, j’aimerais bien voir ce que ça donne.

Ça nous fait donc un PC de plus à la maison, mais l’ancien portable IBM qu’on avait est définitivement mort (il a fonctionné un temps après que j’aie remplacé l’adaptateur secteur, mais là il ne démarre plus). Le nombre reste donc identique à avant.

Duako égratignée

Yukiko a joué aux auto-tamponneuses contre un mur. Elle a perdu.

Cette fois-ci, il n’y avait personne pour la gêner dans sa manœuvre. Elle faisait une marche arrière pour garer Duako chez nous, et hop! Toujours le même mur, mais cette fois c’est le coin avant-gauche qui a été flingué.

C’est quand même la troisième fois en 2 mois. A ce rythme-là, les réparations nous coûtent plus cher que notre crédit pour rembourser l’achat de la voiture. Je comprends bien comment Yukiko a pu flinguer sa voiture de fonction en 3 ans sans jamais avoir un seul accident, quand elle était commerciale.

Devis de la réparation: 35000 JPY (233 €), pour la partie beige seulement; on ne réparera ni le pare-choc (hors de prix), ni le phare (un peu rayé sur le bord).

Le côté qui me rassure; le prix des réparations de ces trois incidents coûte sûrement bien moins cher que si il y avait un bon vieux accident des familles (genre emboutissement de tôle).

Mais Yukiko qui n’arrive visiblement pas à “sentir” la largeur de Duako pendant les manœuvres va devoir faire des efforts.

La forme

N-ième visite de Yukiko à l’hôpital (c’est toutes les semaines maintenant, à 5000 JPY [34 €] par visite qui n’est d’ailleurs pas remboursée. Des visites de 15 minutes).

Le diagnostique: tout va très bien. Tout va peut-être même trop bien d’ailleurs, car selon le toubs, le bébé n’a pas commencé à amorcer sa descente, ce qui veut dire qu’il va probablement être en retard (je sais déjà de qui il va tenir). Je rappelle que le Jour J est censé être lundi prochain, le 15 septembre. C’est férié au Japon, et donc ça aurait été bien qu’il naisse ce jour-là. Mais à priori, non.

Il y a des cliniques au Japon qui forcent la naissance à la date prévue (j’en ignore la proportion, mais elle n’est pas négligeable en tous cas); si le bébé veut sortir avant, ils l’en empêchent, et le Jour J ils le font descendre de force. Avec Yukiko, on était contre ce système, et notre hôpital, donc, est un de ceux qui privilégient une naissance “naturelle” (si on peut dire, car je ne vois pas bien où est le naturel dans toute cette médecine pseudo-protective).

Donc pas de souci, si le bébé est en retard, bah il est en retard. Sauf que si il devient trop en retard, alors ils le feront sortir de force (quand même). En gros, ils autorisent entre 1 et 2 semaines de retard, mais pas plus.

En tous cas, le bébé peut naître d’un moment à l’autre dans les jours qui viennent…on est dans la dernière ligne droite des préparatifs. D’ailleurs, je crois qu’on est des futurs parents indignes; on a acheté des tonnes de trucs pour bébé, et on n’a rien sorti des cartons et plastiques. Enfin si, un peu quand même. J’ai installé le siège bébé dans la voiture. J’ai monté le lit pour bébé (merci Christian!!). On a sorti des emballages tous les cadeaux qu’on a reçu de la famille.

Sinon, on ne s’est documenté sur rien. Genre les infos au sujet des couches, qu’est-ce qu’il faut surveiller chez le bébé, les courbes de poids, les papiers à faire à la mairie, comment aseptiser les biberons, etc, on n’a rien cherché. Durant toute la grossesse de Yukiko, on a acheté UNE seule revue sur les bébés. Je crois qu’elle a acheté un bouquin aussi…genre “Le bébé pour les nuls”. Bref, on est loin du niveau moyen des autres futurs parents. Enfin, je suppose.

Sinon bonne nouvelle, quand Yukiko a apporté des gâteaux à la voisine pour s’excuser de l’effraction de Jordan dans leur maison; en dehors du fait que la voisine a dit qu’elle comprenait bien qu’un chat, ça se lache dans la nature et qu’il fait ce qu’il veut, elle a dit à Yukiko qu’elle pouvait l’accompagner à l’hôpital si l’heure de l’accouchement était arrivée et que je n’étais pas là pour l’y accompagner. C’est non seulement très sympathique, mais en plus surprenant de la part d’un(e) japonais(e), du moins de l’idée que je m’en fais.

Training Day (2)

On est allé faire le training donné par l’hôpital aux nouveaux parents. Ce training était obligatoire pour que je puisse assister à l’accouchement.

Ça a duré deux heures. On n’a pas eu de scoop, mais ce n’était pas inutile (j’aurais tout de même préféré ne pas avoir à prendre de jour de congé pour assister). A part dix minutes complètement perdues avec une jeune toubib qui essayait de parler le plus rapidement possible en n’expliquant rien du tout de ce qu’elle baragouinait, le training fut géré par une infirmière très pédagogue et qui savait parler en public (la toubib, par comparaison, ne savait pas ce que c’est que de parler à des êtres humains).

On a eu une explication sur les différentes étapes entre “tout va bien” et “le bébé est né”, en passant par “putain ce que je douille”. On a vu ce que la mère peut faire à quelle étape (prendre une douche, manger, etc.), à quel moment elle doit appeler l’hôpital, et à quel moment elle doit appeler son mari.

Et puis on a eu une petite explication sur l’accouchement en lui-même, avec le père à côté. L’accouchement dure entre quelques heures et 50 heures. Il y a des cas où il faut opérer d’urgence. Il y a des cas rares où il faut retirer l’utérus à la mère (hein?!?). Bref, “soyez prêts à tout” (Ah bon!). Et “n’oubliez pas non plus que l’enfant peut présenter des anomalies qui étaient indécelables avant la naissance, si c’est le cas, n’allez pas démonter la tête du docteur”.

La salle d’accouchement a deux lits l’un à côté de l’autre, séparé par un rideau. “Il arrive qu’il y ait deux accouchements au même moment, et si l’autre personne ne souhaite pas avoir un homme (“un civil”) dans la pièce, vous serez obligé de sortir” et d’attendre sur le banc en face de la porte.

L’homme est là pour soutenir sa femme (scoop!). “En gros, vous pouvez faire ce que vous voulez à côté de votre femme, du moment que vous suivez les directives du personnel médical. Mais essayez de réserver votre attention pour votre femme; on voit des fois des hommes ouvrir leur journal ou un magazine à côté de leur femme qui morfle…c’est pas super.” (rires dans la salle).

“Notre parking a une tarification un peu spéciale; les 6 premières heures coûtent 100 JPY (0,6 €) par heure, mais à la 7e heure, ça passe à 3000 JPY (18 €) de l’heure. Si vous restez plus de 6 heures, descendez au parking pour sortir votre voiture du parking et la rentrer de nouveau.”. Pas de réduc pour les visiteurs, bien entendu.

Horaires de visite: de 15h à 20h en semaine, et de 13h à 20h le week-end (c’est tout??). Seuls le mari, les enfants, et les parents sont autorisés à faire une visite dans la chambre (de 4 personnes). Les fleurs en cadeau sont interdites lors des visites (des fois qu’on amène des sales bêbêtes pour les nouveaux-nés en même temps).

Enfin, on a visité les chambres (pas mal je trouve), et la salle d’accouchement (lugubre je trouve). Yukiko se demandait si on avait le droit d’amener un radio-CD et d’écouter de la musique pendant l’accouchement. Elle n’a pas osé demander, parce que moi j’étais plié de rire (oops). Le quartier des chambres et la salle d’accouchement sont bien sécurisées; porte blindée (accouchement) ou vitré (quartier des chambres) à l’entrée, avec interphone obligatoire pour demander la permission d’entrer.

Tout un tas de petites règles…qui n’avaient en grande majorité rien à faire avec le fait que j’assiste à l’accouchement. Mais bon, soit…il y avait des choses intéressantes, et des “trucs” préférable de savoir.

Duako balafrée

Yukiko m’a encore donné des preuves de sa grande civilité envers “les autres” (sans rire, mais avec un peu de sarcasmes).

La maison à côté est en réfection, il y a des travaux toute la journée. Les gars qui font les travaux viennent avec un camion (normal). Ils garent leur camion n’importe où (pas étonnant) puisque de toute façon il n’y a pas de parking gratuit dans le coin, et la maison à côté ne semble pas avoir de parking (c’est bien la seule dans le pâté de maison, pas de bol). En gros, leur camion était garé devant chez nous, i.e. juste devant notre parking.

Yukiko est arrivé de sa n-ième visite à l’hôpital et a vu le camion garé devant chez nous. Elle a sans doute réalisé que le camion l’empêchait de rentrer la voiture chez nous. Mais elle a eu des remords à aller les déranger pendant leur travail pour leur demander de déplacer leur camion. Alors, elle a tenté de se faufiler entre le camion et le mur pour rentrer chez nous.

Résultat…notre Duako est balafrée.

On a été chez Nissan encore une fois pour demander un devis. Ils ont été sympa, ils se sont pas foutus de nous.

Nissan – Ah oui, c’est vous qui aviez dégommé votre rétroviseur!

Nous – Oui. Cette fois, on a essayé de dégommer le pare-choc arrière, mais on n’a pas réussi.

(je vous le dis tout de suite, et tous ceux qui ont déjà habité au Japon le savent déjà, le second degré, ça n’a pas beaucoup de succès ici)

Devis par Nissan en dix minutes: 100000 JPY (615 €)

100000 JPY, quand même! Chérie, tu ferais mieux de viser le rétroviseur à chaque fois, tu sais, au prix où ils sont…

On a demandé le décompte parce qu’on trouvait que ça faisait cher. Et il se trouve que le pare-choc prend 75000 JPY à lui tout seul. Moi, j’étais étonné qu’un pare-choc coûte plus cher que la carrosserie, mais le vendeur nous a dit qu’un pare-choc était inréparable, donc qu’il fallait le changer intégralement. Alors on ne va pas réparer le pare-choc. De toute façon, il devrait s’en prendre d’autres dans le futur.

Réparation de la carrosserie seulement: 25000 JPY (154 €). Yukiko va leur amener Duako après-demain, et ils nous la rendront samedi. Entre-temps, ils nous prêteront une March (la plus petite caisse de chez Nissan, un vrai plaisir à conduire en ville, j’en suis sûr). En même temps, on profite pour faire faire la maintenance des 6 mois (je ne sais même plus quel est le contenu…ils changent l’huile et ils font je sais plus quoi d’autre).

Training Day

Il y a quelques semaines, Yukiko m’a trainé à une séance d’entraînement pour futurs parents, organisé conjointement par la crèche près de chez nous et la mairie. J’étais pas chaud au début, mais en fait, c’était une bonne idée.

En gros, on a appris à donner le bain à un nouveau-né. C’est pas sorcier, mais il y a deux, trois trucs qui ont l’air de vous sauver la vie (ou plutôt celle du bébé), et les reins si vous êtes au courant.

Bon, on a un peu l’air con à donner un bain à un bébé en plastique (il faisait 4 kilos quand même le machin), mais c’est vrai que ça donne les sensations qu’il faut. Et puis on a vu par où attraper le bébé pour pas lui péter le coude ou les reins, on a compris qu’il ne fallait pas secouer le bébé pour l’égoutter, et aussi comment se placer pour pas qu’il nous pisse dessus.

Je plaisante (un peu), mais les femmes présentes de la mairie et de la crèche étaient expérimentées, savaient parler en public, et étaient très sympas. On n’a pas perdu notre temps.

Bonus, on a eu droit à une visite de la crèche où on pense (essayer de) mettre le bébé quand Yukiko reprendra le boulot. La crèche est grande, bien équipée, avec des grandes fenêtres, très lumineuse et avec un jardin immense (pour pas très cher). Le staff est évidemment japonais, les pratiques (et la bouffe!) sont japonaises. A l’intérieur de la crèche, ça sent le tatami et le…la…les…je-sais-pas-quoi d’odeurs typiques des vieux appart’ ou maisons japonais…ça m’embête de mettre mon gamin dans un environnement si japonais, mais il va bien falloir que je m’y fasse. On est au Japon et partis pour y rester, son environnement et sa culture seront différents de ce que j’ai connu, pour le meilleur et pour le pire.

Début du congé de 8 mois

Yukiko est en congé de maternité depuis le week-end dernier. Ça veut dire qu’il ne reste plus qu’environ 6 semaines avant l’accouchement (mi-septembre). Elle devrait reprendre le travail vers avril prochain (ça y est, on s’est déjà fait dire que c’était pas bien de laisser son enfant à la crèche aussi vite et que la mère devrait se reposer au moins un an! On l’attendait, alors ça nous a fait sourire plus qu’autre chose). Il y a peu de chances qu’elle s’ennuie d’ici à l’accouchement (elle est toujours à travailler sur quelque chose, son français par exemple), mais à tout hasard je vais lui faucher sa visa (je blague, ohlala).

L’état donne une prime quand vous faites un enfant (350000 JPY (2088 €) si je me rappelle bien), quelques temps (2 mois? -> A vérifier) après l’accouchement. Ça veut dire que vous devez débourser une fortune en sortant de l’hôpital, et l’état vous en reverse une partie après coup. On a récemment appris que la boite de Yukiko (toute petite filiale inconnue d’un des plus gros groupes de cosmétiques japonais) prenait en charge de récupérer les 350000 JPY versés par l’état, et qu’ils les payaient lors de la sortie de Yukiko de l’hôpital. Donc, ils ne déboursent rien, mais ils avancent l’argent. Je trouve ça très sympa; ça ne leur coûte pratiquement rien (deux mois de cash-out), mais ça équilibre notre compta.

Et puis un petit mot sur l’hôpital Rosai où accouchera Yukiko. Une photo aérienne:

Ça peut paraître banal pour un français de France, mais des gros hôpitaux comme ça, on n’en croise pas des masses par ici. A mon avis, proportionnellement, on en trouve au moins autant qu’en France, mais je sais pas, on les remarque moins. Moi, c’est le premier gros hôpital que je voyais au Japon.

C’est un hôpital public, non rattaché à une université (genre “CHR” plutôt que “CHU”). Mais “public” ne veut pas dire “moins cher” au Japon. Voire même, il doit bien y avoir des cas où ça veut carrément dire “plus cher”. En l’occurrence, pour l’accouchement, il y a des cliniques qui coûtent bien moins que les 550000 JPY qu’on va payer au Rosai (il y en a qui coûtent bien plus aussi).

Juste pour donner une idée de la hauteur des bâtiments, une autre photo:

Genre, ça ressemble à nos gros hôpitaux français. De visu, ça m’a l’air sensiblement similaire à la taille du CHU de Nantes.

On n’a plus que 6 semaines pour acheter tout ce qu’il faut pour le bébé, et tout ce qu’il faut pour l’hospitalisation de Yukiko (elle a reçu de la part de l’hôpital une liste d’une trentaine d’articles à ramener). Rien que pour ça, ça mérite que je lui laisse sa visa (je blague, je répète).