Entretien d’embauche

Cette fois-ci, pour une grosse compagnie d’assurances américaine.

Le job: chef de projet en interne, pour la gestion des serveurs (quelques centaines). Implémentation, migration, etc.

Bon. Le nom de la boite: super.

Le job: moyen +. Chef de projet, j’aimerais bien arrêter, mais là ça va encore, c’est sur des serveurs et en interne en plus, alors ça me plait.

L’environnement: japonais à fond, super.

Les n+1 et n+2: super.

Les bureaux…. horribles. La tour où ils sont leur appartient, c’est bien, mais elle date de perpet’. Les bureaux sont vieux, lugubres, les couloirs étroits, mobilier impersonnel… urkh, pas cool. Bon tant pis, je m’y ferai…

Alors premier entretien avec le n+1 et n+2, bref en toute logique avec les personnes qui décident. Les deux sont Japonais et très sympa. Ils me poseront des questions à tour de rôle pendant une bonne heure.

Chose amusante, le n+2 (100 personnes sous lui quand même) ne me posera aucune question pratique/technique, mais uniquement des questions sur ma personnalité et ma vision des choses. Ça alors… Encore un qui a tout compris. On n’embauche pas quelqu’un sur ses compétences techniques ou expérience pro, mais sur sa personnalité et sa vision des choses. J’ai beaucoup de chance d’avoir une 2e opportunité avec quelqu’un qui a cette façon de jauger les candidats.. Il me posera d’ailleurs la question “quand vous embauchez quelqu’un, que regardez-vous principalement?”. Ma réponse: “Je vais passer 8 heures par jour avec lui, je regarde si je m’entends bien avec lui. Et si c’st quelqu’un de sociable qui va s’intégrer. Positif, flexible.”. Et de me répondre avec enthousiasme “c’est exactement ce que je fais…”.

A contrario, le n+1 ne posera que des questions techniques… Lui, ce qu’il voit ce n’est que l’expérience pro. Bon mais je suis solide en serveurs et en gestion de projets alors ça s’est bien passe. Je trouve quand même que plus on monte dans les grades, plus les interviewers ne s’intéressent qu’a la personnalité des gens. Les managers, eux, ne voient souvent pas beaucoup plus loin que le bout de leur nez.

Fin de l’entretien, retour chez moi. Feedback du recruteur: ils m’ont beaucoup aimé. “Alors on passe à la phase 2”. Ah.

La phase 2, entretien avec les ressources humaines.

Si il y a bien une division que souvent je n’apprécie pas, ce sont les RH. Les conneries que j’ai pu entendre de leur part. Pour la plupart d’entre eux, ils feraient mieux de ne s’occuper que de payer les salaires, parce que le recrutement c’est quand même quelque chose de sérieux, quoi.

Je me rappelle d’un autre entretien d’embauche, où j’avais eu affaire à une toute jeunette des RH (étrangère), qui m’avait servi un speech genre “on est une super grosse boite, rendez-vous compte vous allez peut-être avoir la chance de rentrer dans une boite aussi grosse et prestigieuse”. Moui, moi je viens de AT&T vous savez, c’est juste 2-3 fois plus gros (en CA) que votre super grosse boite… Mais vraisemblablement elle ne connaissait pas AT&T… je vous jure…

Bref. Entretien avec une fille des RH, qui ne connaissait RIEN mais RIEN de l’informatique. Que des questions connes. La pire fut “racontez-moi une anecdote de votre précédent job”. Sans rire… En plus c’est le genre de question ouverte sur lesquelles je suis nul, je sais pas quoi leur raconter moi, et franchement ça me fait chier…

Ça ne s’est donc pas super bien passé. Je me dis que quand même, les n+1 et n+2 ne vont pas tenir compte de son avis, merde quoi! Et là on me dit “Phase 3: test psychotechnique”.

Ohhhhh……k. On va voir de quoi il retourne. Je suis assez fort dans ce genre de test, mais j’en n’ai jamais fait en Japonais. J’espère juste que ce sera des math…

Perdu! Test psychotechnique de Japonais en Japonais, chronométré en plus. 15 secondes pour lire 15 lignes et choisir entre 4 réponses de 2 lignes chacune; im-po-ssi-ble. Pour moi en tous les cas. J’arrivais à tout lire (en diagonale) en 14 secondes, reste 1 seconde pour choisir entre 4 réponses qui se ressemblent comme des frères jumeaux. J’ai fait de mon mieux les 30 premières questions puis j’ai laissé tomber la 2e moitié. Il y a eu une partie math aussi que j’ai pas trop mal réussi à mon avis.

Et ben devinez-quoi. J’ai plus jamais entendu parler du recruteur. Les n+1 et n+2 ont préféré faire confiance au test et peut-être à la fille des RH, genre z’ont pas voulu prendre de risque. Ça me laisse un peu pantois, mais…bon. Tant pis. On trouvera mieux!

Bientôt!

L’ouverture officielle de ma division commerciale B2C est pour bientôt! Je viens de recevoir le thème du site, plus qu’à fignoler ici et là, re-tester les fonctionnalités (pour la 150e fois), vérifier les prix… comme ce fut difficile de décider des prix! Ça m’a pris des jours. Et alors les tuiles techniques… légion. Pour faire marcher FTP, une journée (la faute au firewall qui m’a l’air très sensible) . J’avais aussi un problème de connexion à plusieurs sites en https… une journée (10 heures) pour trouver qu’il fallait décroître le MTU sur les interfaces WAN… Pas évident celui-là!

Bref, côté technique, en serveurs, mail, IIS, firewall et le web en général, j’ai des fait des progrès. En d’autres choses aussi…

J’ai embauché 5 personnes. Un développeur Bangladais, un graphiste Indien, et 3 écrivains (Américain, Canadien et Kenyan). J’aimerais embaucher plus, mais je me retiens jusqu’à ce que j’ai quelques dizaines de clients.

Je suis pressé de commencer l’activité commerciale!

Ah oui, j’ai transféré ce blog sur un de mes serveurs, j’espère ne pas avoir perdu trop de trucs en cours de route… le site cinéma est parti (pour de bon je crois), le site de photos est parti mais reviendra. Les commentaires sont bien là mais ils n’apparaissent pas sur le widget des commentaires récents… Pas le temps de réparer, il se repeuplera avec les nouveaux commentaires.

Entretien d’embauche

Un peu surgie de nulle part (via LinkedIn), un gars des RH d’une startup internet me contacte pour me demander si je serais intéressé de postuler chez eux.

Il y a des gens dans les RH, ils ne comprennent vraiment rien (et mine de rien, tous les gens de RH que j’ai rencontrés jusqu’à présent dans mes recherches étaient tous vraiment nuls. Sauf peut-être celui de la boite automobile, mais je ne l’ai pas rencontré).

Donc me voilà moi, 12 ans dans une grosse boite centenaire très traditionnelle d’infrastructure postulant dans une startup de software qui n’a pas dix ans… cherchez l’erreur. Moi je l’ai vue tout de suite, mais le gars des RH, non non, tout va bien…

Bon, ils recherchaient un infrastructure manager pour leur bureau de Tokyo. Je me suis dit pourquoi pas, ça peut être rigolo, ça va surement être du grand n’importe quoi (petite boite appelée à devenir grosse, je vois leurs produits partout maintenant que je sais qu’ils existent), mais c’est de l’infrastructure (que j’adore), il y a des stocks options, le bureau de Tokyo est petit mais va devenir gros, y’a ptet un moyen de faire une tite carrière.

Premier entretien en video-conf avec… je sais pas qui, il ne s’est pas présenté, il ne m’a pas donné son titre, rien… le gars en jean/t-shirt (moi en costard cravate… j’ai hésité à m’habiller en t-shirt aussi). Chinois, dans leurs bureaux de Beijing, en open space.

Bon. Clash instantané, mais perso je l’ai trouvé sympa. Tout en ressentant que lui ne m’aimait pas. Rien de personnel, juste il n’aimait pas mon profil. Enfin, c’est ce que j’ai ressenti…

J’ai bien parlé, en anglais qui est un langage avec lequel je suis un peu renfermé d’habitude mais là… soit c’était parce que j’aimais bien le gars, soit parce que je n’avais aucune pression, soit parce que ses questions étaient franchement intéressantes. J’ai l’impression d’avoir bien répondu, il m’a posé un problème d’infrastructure à résoudre que j’ai réglé sans soucis… vraiment, de mon côté ça s’est très bien passé.

Et puis… plus de nouvelles. Ça fait 2 mois. Bon. C’est mort. Je ne sais vraiment pas ce qu’il n’a pas aimé chez moi, en dehors de mon profil grosse boite, mais je n’aurais pas pu faire un meilleur entretien. Pas de regrets, ce n’était pas une boite sur laquelle je fantasmais et elle ne collait pas du tout à mon profil, mais dommage quand même. Je crois que je pense que c’est dommage quand j’ai apprécié mon interlocuteur. Allez, on continue.

Entretien d’embauche

Cette fois-ci, ce fut pour une institution financière à Singapour. Actuellement, la boite de mes rêves (j’ai des rêves flexibles). Quant à travailler à Singapour, ça me plairait beaucoup: 25 degrés tous les jours, de la pluie tous les jours… mon climat de rêve. Je passe sur tous les avantages que je pourrais lister au sujet d’un travail à Singapour, mais il y en a beaucoup. Non, je n’essaie pas de migrer à Singapour, mais si j’ai une opportunité là-bas, je fonce!

Premier entretien, par téléphone. Un gars vachement sympa, une crème. Pas agressif, pas écrasant, pas m’as-tu vu, juste sympa. Ceci-dit, et ce fut mon impression personnelle, ce n’était pas quelqu’un avec qui on pouvait faire son travail n’importe comment, c’était quelqu’un qui motivait et appelait à faire un travail sérieux. Il y a des gens comme ça, plus que des managers, des leaders. Ils ne sont pas juste là à cracher des ordres, mais à motiver les troupes pour faire un super job.

LE truc qui m’a frappé: il ne m’a pas posé de questions sur mon travail. On a parlé 20-30 minutes, et en dehors de quelques questions détournées, rien sur le travail. Comme il l’a dit, cash, j’ai travaillé 12 ans pour at&t, je peux travailler dans n’importe quelle grosse boite sans difficultés.

Parenthèse: oui, quand on a pu travailler 12 ans dans une grosse boite, on a prouvé qu’on peut travailler dans n’importe quelle grosse boite. Je vois tous ceux qui venaient à at&T venaient tous de grosses boites, NTT, KDDI, Oracle, Alcatel Lucent, etc. Ils étaient comme des poissons dans l’eau chez nous. Et tous ceux qui quittaient at&t n’allaient que dans des grosses boites, Microsoft, Cisco, Apple, Accenture, etc., et s’y plaisaient très bien. Fin de la parenthèse.

Il ne m’a donc pas posé de questions sur mon travail concret, chef de projet chez at&t, ça allait marcher comme chef de projet dans sa boite. Par contre, ne vous y trompez pas, toutes les questions qu’il m’a posées avaient un but concret. Il m’a profilé. Etais-je un gars bien, sérieux, posé, clair, positif, dynamique, etc. En fait, il a fait exactement ce que je fais moi personnellement quand je recrute quelqu’un: l’expérience professionnelle, je m’en fous. Le travail, ça s’apprend. Un caractère ou une personnalité, ça ne s’apprend pas. Et si le candidat est un gros con, même si il sait faire le travail demandé, je ne VEUX PAS travailler avec lui. Je vais passer 8 heures par jour avec lui, je me fous de si il connait windows ou Linux, mais je veux bien m’entendre avec lui.

Et c’est exactement ce que ce manager a fait avec moi. Discuter avec un manager de cette trempe fut une bouffée d’oxygène. Je lui en suis très reconnaissant. D’accord pour qu’on ne me retienne pas, mais que ça soit pour de bonnes raisons, genre le recruteur ne m’aime pas. Ça, c’est une bonne raison. Le fait que je n’ai pas l’expérience truc machin, ce sont des conneries.

2e entretien 2-3 semaines plus tard, par vidéo conférence dans leurs bureaux de Tokyo. Des bureaux magnifiques, ohlala comme j’avais envie d’y travailler. Encore une fois, 20-30 minutes à parler APPAREMMENT de tout et de rien sauf de mon expérience professionnelle (qui donc n’avait que peu d’importance), ma bonne impression de mon recruteur ne fut que renforcée. Chemisette manche courtes, le gars qui la ramène pas mais qui n’en a pas besoin: il est sûr de lui (et à mon avis, à juste titre), il connait sa valeur, nul besoin de se prouver à un nobody comme moi ni à m’écraser ou me mettre la pression. Je vous dis, un gars super pour lequel on a envie de travailler et de faire un bon boulot. Franchement, des gens bien comme ça avec une “aura”, on en rencontre assez peu souvent pour que le peu qu’on rencontre, on est content rien que de les avoir rencontrés.

Et donc, tout se passait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais il ne m’a pas pris quand même. Il se trouve qu’il avait la possibilité d’embaucher un de ses contractors (prestataires) déjà sur place… La déveine totale pour moi… LE truc imparable. Forcément, il a déjà sur place un gars qui fait déjà bien le travail, pourquoi irait-il embaucher un gars de l’extérieur. J’aurais fait la même chose que lui, n’importe qui aurait fait le même choix. Il n’y a même pas de question qui se pose (et encore, vu ce qu’il m’a dit, je crois qu’il s’est posé la question, ce qui serait vraiment très sympa).

J’ai reçu la mauvaise nouvelle à 19h. Je suis parti me coucher aussitôt. J’en ai été malade une semaine. Super boulot, super chef, super boite, super pays. ra-té. J’en ai encore un pincement plusieurs mois plus tard.

Entretien d’embauche

Appelons-la compagnie B. Secteur financier, par lequel je suis très attiré. Une startup. Oui, on peut être dans le secteur financier et être une startup. Japonaise. Dans le groupe des leaders dans sa niche (qui ne va pas rester une niche longtemps a mon avis).

Alors ça commence, un mail d’un recruteur via LinkedIn. Là, je saute de joie. Secteur financier, entreprise leader dans son secteur, qui recherche un chef de projet. Super! Puis elle me donne le JD (description du poste), un job difficile mais que je pouvais tout à fait faire, et là je vois “budget 8M” (64.000 euros). Ah. Je me dis alors que ça ne va pas le faire. Je suis pas accro à la thune et suis flexible, mais il y a des limites. Le roseau aussi il est flexible, mais si on y va à la tronçonneuse, il va se casser. C’est ce que j’aurais dû faire sans doute, me casser. Mais non. Il fallait que je fasse un entretien pour rien.

Premier entretien, vidéo conférence, avec la RH qui m’avait contacté. Ça s’est moyennement bien passé. En fait, les étrangers ne m’aiment pas beaucoup, je suis trop réservé, pas assez agressif, pas loquace, etc. Je croyais que c’était mort. Des semaines sont passées, je n’ai pas rappelé parce que 8M, hein… Ça n’aurait jamais marché de toute façon…

Mais non, en fait ils m’ont rappelé 3 semaines plus tard, pour faire un entretien avec l’équipe en face-à-face. Je n’en revenais pas. J’aurais dû arrêter les frais, c’était maintenant évident que je n’allais pas rentrer chez eux. Mais non. Il fallait que je fasse encore un entretien pour rien.

L’entretien s’est fait avec une fille de l’équipe. Même pas le manager. Même pas le leader. Juste un membre de l’équipe. Elle devait passer par la, ils lui ont dit “tiens, vas t’entraîner aux entretiens pour t’amuser”, quelque chose du genre. J’avais un peu les nerfs, ou en d’autres termes j’étais vexé.

Bon, j’ai bien parlé, j’étais sûr de moi, la fille était sympa. Je me suis dit qu’ils allaient me recontacter pour un entretien avec le manager, normal quoi. Perdu! Ils ne m’ont jamais recontacté. Alors là, je suis sur les genoux. Je me trouve bien qualifié pour faire le job, je fais un bon entretien avec une nobody, et elle me recale!! Mortel! Ahahah…

Et donc là, bien joué, j’ai perdu mon temps avec des entretiens qui n’allaient déboucher sur rien, je le savais et pourtant je les ai fait, et en plus je me prends une claque. Ah bravo. Non vraiment, bravo. Bien joué.

Si ça se trouve, ils m’ont contacté et leur email est passe par la trappe de l’anti-spam (j’en doute), mais je ne les ai pas recontacté genre “euh j’ai pas reçu de réponse, c’est juste parce que vous n’êtes pas sérieux ou…??” , parce que j’ai ENFIN compris que ça ne servait à rien d’essayer de continuer avec eux.

En tous cas, bonne chance pour eux de trouver un gars capable de faire le boulot qu’ils demandent pour 8M.

Entretien d’embauche

ça va faire 5 mois que je cherche du boulot, alors j’ai fait quelques entretiens. Cela peut aider des gens de savoir comment ça se passe, et puis c’est divertissant.

Je tiens juste à préciser, mon but n’est nullement de descendre les compagnies avec lesquelles je fus en contact, et d’ailleurs elles ne le mériteraient pas (sauf celle dont j’ai parlé l’autre jour, une exception). Hélas, mon style écrit est ce qu’il est, c’est à dire violent… si par hasard vous aviez l’impression que je dis du mal d’une compagnie, merci de vous dire que c’est mon style écrit qui retranscrit mal ma pensée… On peut faire de l’humour sans dire du mal ou critiquer!

Et donc, pour l’article du jour, une grosse compagnie dans le secteur automobile, qu’on appellera “A”. Bon, personnellement je ne suis pas trop attiré par ce secteur, pas sexy à mon gout (purement subjectif), mais la boite était grosse et ils faisaient un travail sérieux auquel je me serais bien vu participer. Selon le “package”, bien entendu (et je ne parle pas QUE du salaire! Il y a tellement d’autres choses importantes!)

Premier RDV, avec les RH, par téléphone. Ça s’est bien passé, le gars était pro, courtois, comme il faut quoi. Ça n’a duré que quelques minutes à peine, en fait il m’appelait juste pour m’expliquer comment le processus allait se passer et que quelqu’un de la business unit qui embauche me contacterait directement pour fixer un RDV (téléphonique encore). Bon, OK.

Trois semaines plus tard, la business unit me contacte! Woah. Je croyais qu’ils m’avaient oublié. Je ne les avais pas recontactés de moi-même, normalement j’aurais dû (ça montre la motivation), mais… secteur automobile… bon… pas totalement motivé… Il y a des signes comme ça… pourquoi je les ignore sur le moment… mystère.

Donc ils me contactent et me fixent un RDV pour… 2 semaines plus tard! Bon… OK. Ça commençait à me faire sourire. 5 semaines et on n’avait pas encore commencé. Ah les grosses boites, hein.

2 semaines plus tard, bien préparé pour un entretien que j’attendais comme difficile mais pro (vu le profil de la boite, désolé je ne peux pas en dire plus), le téléphone sonne, ils m’appellent! Et là le recruteur se présente et me dit en l’espèce “Oui alors on a un candidat qui est en phase finale, on va le prendre c’est sûr donc on n’a plus besoin de vous interviewer. Mais vous avez un profil qui devraient intéresser d’autres business units en IT, il faut que vous rentriez en contact avec eux.”

Ah. Hein??

Je demande si ils vont transférer mon cv, si les RH vont revenir dans la discussion pour gérer ça. Réponse “Non, allez sur notre site web et postulez là où ça vous intéresse.”.

La conversation a duré 3 minutes. 5 semaines d’attente pour un entretien de 3 minutes où on me dit que finalement on n’a pas besoin de moi. Ouate de phoque. Je suis resté 10-20 secondes à regarder mon téléphone après la fin de la conversation, à me répéter ouate de phoque. Puis j’ai bien rigolé pendant une bonne heure.

Allez savoir ce qu’il s’est passé! On n’a pas les tenants et les aboutissants dans ce genre de situation.

Et finalement, je ne suis pas allé voir leur site web. Je le garde sous le coude et les contacterai si je ne trouve toujours rien d’ici quelques mois.

Entretien d’embauche

Je déteste la recherche de travail. Se vendre, c’est quelque chose dont je suis incapable. Dire qu’on est le meilleur (alors qu’on sait que c’est complètement faux) et baratiner dans toutes les longueurs, pas possible pour moi. Mon seul espoir pour trouver un job est que ça clique entre moi et “l’interrogateur”, comme ça l’avait fait pour AT&T.

Un agent m’a introduit à une boite, on va l’appeler “R”… dont j’avais entendu les pires histoires de première main, une boite de malades (qui a surement des gens très bien aussi) avec des guerres internes, des licenciements de masse, et d’autres trucs. J’y avais même fait un entretien il y a tout juste 10 ans, avec 2 personnes mal polies, imbues d’elles-même et de leur boite, une expérience fort déplaisante.

Alors vraiment, VRAIMENT, je ne comprends toujours pas pourquoi j’ai accepté de faire un nouvel entretien avec eux. Un poste de manager, équipe de 8 personnes (j’ai une expérience de management d’une équipe de 5, et leader d’une équipe de 12), infrastructure (j’en ai bouffé pendant longtemps, serveurs, réseau, etc ), certes j’avais le profil mais j’aurais dû dire non. J’ai été faible, face à l’agent qui aurait bien voulu me placer.

Je me suis dit “après tout, ça fera un entrainement”, grosse erreur de débutant! Passer un entretien avec une boite qui ne nous intéresse pas et à laquelle on dira non de toute façon (sûr de sûr j’aurais dit non), ne sert qu’à se miner le moral.

Le jour dit, entretien par téléphone, je tombe sur une personne… mais alors… antipathique! D’un niveau fabuleux. Pour le coup, ça n’a pas cliqué, hein… Pas du tout du tout. Et agressive en plus. J’ai passé l’âge de ces conneries. Les mecs (ou femmes) qui s’y croient et la jouent far west / wall street, ahlala, je les méprise…

Bon alors de fait, ils ont bien fait de ne pas me prendre, puisqu’on ne s’entendait pas. J’aurais apprécié de lire cela dans leur feedback (compte-rendu), genre “on s’est pas entendus, on n’a pas les mêmes priorités, etc”. Mais non. Il fallait qu’ils tentent de me démolir. Tant qu’à faire, puisqu’ils n’ont pas besoin de moi, autant tenter de me détruire.

Donc, le compte rendu:

1/ pas d’expérience dans le management. Réponse: ?? euh si, c’est dans mon CV et dans la réponse que j’ai donnée à cette question pendant l’entretien. Quand j’ai dit “oui”, la personne a dû comprendre autre chose (?!). Et puis entre nous soit dit, le “management” c’est de la branlette. C’est pas un truc sur lequel il faut stresser, parce que c’est pas compliqué du tout. A mon humble avis (qui vaut ce qu’il vaut, hein! = pas grand chose), leader est bien plus complexe. Diriger des gens sans être leur boss, chaud patate! Et puis même si je n’avais eu d’expérience dans le domaine, éliminer un candidat sur ce point est ridicule et démontre juste la peur de l’interviewer sur le sujet.

2/ Négatif envers mes précédentes compagnies. Réponse: ??? Je suis d’accord sur le point que si un candidat est négatif envers ses précédents jobs, cela donne une mauvaise impression. J’en suis conscient. Alors, ou donc a-t’elle vu que j’étais négatif?? Je n’arrive pas a comprendre comment elle a eu cette impression, pourtant je me rappelle bien de tout l’entretien, et non, je n’ai pas descendu en flammes mes précédents jobs… Bon, mais… si l’interviewer a VRAIMENT eu cette impression, alors je me suis mal exprimé quelque part. Je ferai plus attention la prochaine fois. (tiens, finalement l’entretien aura servi à quelque chose. Je m’en rends compte maintenant.)

3/ Japonais insuffisant. Réponse: ???? Celle-ci, cela faisait TRÈS longtemps que je ne l’avais pas entendue. Je ne vais pas pouvoir commenter dessus, incapable que je suis de commenter sur mon propre niveau (quoique j’en aie une petite idée), mais je prends bien note que l’interviewer m’avait félicité sur mon niveau de japonais pendant l’entretien. Faux-cul! (tatemae, ouais ouais…)

Pollen / Startup / Chat

Je croyais que c’était un rhume mais c’est probablement une allergie au pollen. Nez plein qui se déverse en permanence, mal de crane, corps lourd, gorge sèche, yeux qui démangent… Je suis parti pour porter un masque jusqu’en Mai ou Juin, génial…

Cèdres?

Je suis toujours en pleine préparation de ma boite. Effectivement, comme l’écrivait Gilles en commentaire (désolé de ne pas avoir répondu), pour faire du business avec des boites (B2B), une kabushiki gaisha est plus appropriée. Mais c’est aussi bien plus cher de fonder une KK et bien plus contraignant au niveau de la comptabilité. J’ai opté pour une Godo Gaisha finalement, car je pense faire du business avec des petites boites qui n’en auront rien à faire du statut de ma boite, et avec des particuliers (qui s’en foutent encore plus).

Tout commence.

Evidemment, c’est juste après que je pris cette décision que j’eus un entretien qui me fit la mettre en doute.

Je cherche toujours un job en parallèle, même si en toute honnêteté j’espère ne pas en trouver et que mon business marche. Le chasseur de têtes que j’ai rencontré l’autre jour m’a proposé de chercher du côté des contrats courts. J’ai demande ce que ça signifiait concrètement, et il me répondit “et ben il faudrait que vous créiez votre propre compagnie et vous travailleriez en tant que consultant indépendant.”. Si c’est pas une coïncidence, ça… C’est le Karma (je suis un grand fan du karma ces derniers mois). Et le premier contrat est avec une grosse, grosse boite, avec qui je me dis qu’ils préféreraient sans doute travailler avec une KK… On va voir… demain entretien, si j’arrive à me lever bien malgré cette foutue allergie.

Enfin, des nouvelles de Jordan. Le crépuscule est clairement dépassé. Il mange toujours mais maigrit toujours. Quand on le caresse on sent tous ses os sous les doigts… Il ne ronronne plus beaucoup, il se met toujours près de sources de chaleur…. C’est triste. C’est notre lot à tous, à moins d’un accident on va tous décrépiter jusqu’à la rencontre avec la faucheuse, mais évidemment quand nous nous portons bien nous-même et qu’on voit ça arriver à quelqu’un ou quelque animal, c’est pas drôle du tout. Si on est capable d’un minimum d’empathie.

Tout finit.

Un nouveau serveur

Voici le criminel.

Je dois préparer/installer quelques serveurs pour ma future boite, et le premier que j’ai trouve est un Dell, a un prix imbattable (120 JPY – 10 EUR). Le vendeur refusait de l’envoyer, j’ai donc dû aller le chercher moi-même.

Les serveurs, j’en ai rencontre des dizaines dans ma carrière. Un serveur, c’est lourd; ça pèse 20-30 kilos (je sais pas pourquoi d’ailleurs. C’est qu’un gros PC après tout). C’est donc le cœur léger que j’allai le chercher… mais surprise a mon arrivée: le serveur pesait 50 kilos!! Un serveur de 50 kilos, nan mais j’hallucine.

Pas le choix, je le pris sous le bras et hop, direction la voiture. Il y avait un escalier de 5-6 marches pour sortir de l’immeuble du vendeur. J’ai raté la dernière…

Je ne suis pas tombé, mais ça m’a coûté cher. En gros, j’ai eu l’impression de me prendre une charge de 50 kilos qui venait de tomber de 10 cm sur le dos. Ah bah, en fait, c’est vraiment ce que je me suis pris.

Impression que la colonne se tasse (je crois que c’est ce qui s’est passé). Diaphragme compressé, ai pas pu respirer pendant 2 minutes. Et une sacré douleur dans le dos.

Finalement, j’ai laissé le serveur là et suis parti chercher la voiture, plutôt que de porter le serveur à la voiture.

Ça fait 5 jours. Je n’ai plus mal quand je respire, mais dans certaines positions c’est très douloureux. En particulier quand je me couche et me lève. Je ne sais toujours pas si la blessure est musculaire ou osseuse, ou les deux. J’ai 2 vertèbres qui me font un mal de chien. J’ai été voir le toubib, même si j’en attendais pas grand chose.

Sa réponse: umh. C’est peut-être musculaire ou osseux. Il faudrait faire une radio pour être sur, mais quel que soit le résultat, on peut pas guérir. Il faut attendre que ça passe… Il m’a donne des anti-douleurs.

Bon, soit. C’est pas de chance, mais ça n’a pas l’air très grave. Et maintenant j’ai un gros serveur a la maison.

Année 2019

Et voici l’année 2019, sûrement, forcément, bonne. Moi je pars du bon pied, je suis optimiste car je suis LI-BRE. Yeah!!

Une autre façon de le dire est que je suis au chômage. Ohlàlà, la honte suprême. Si j’étais Japonais. Mais là non, ça va. Je n’étais vraiment pas heureux dans cette boite, mais je n’avais jamais eu le cran de démissioner au vu de tous les avantages qu’il y avait.

Alors donc je cherche du boulot et puis comme j’ai du temps et que j’aime bien les plans B, je vais monter une petite boite de derrière les fagots. 20 ans d’expérience, ce serait bien que ça serve à autre chose que à des boites plus affamées de profits les unes que les autres. Et puis j’en ai marre de mettre des costumes, j’ai l’impression de ressembler à un bouffon. Et puis Tokyo c’est loin, j’aimerais éviter de passer 1h30 dans le train matin et soir TOUS les jours.

Donc voila je suis au chômage…euh… qu’y a-t’il donc comme autre bonne nouvelle… Ah oui, une autre encore mieux: Jordan est en train de mourir. Cancer des poumons. On peut avoir 15 ans, n’avoir jamais fumé, et mourir d’un cancer des poumons. Soyons positifs hein, j’aurais appris quelque chose.

On dit jamais deux sans trois, j’attends la nouvelle suivante. Ahah. Je plaisante, je vais tres bien, le temps est radieux. Il fait juste un peu sombre parfois?

Je posterai des nouvelles des enfants quand j’aurai des photos récentes (et que je me serai habitué à la nouvelle interface de WordPress 5!!). En voici une d’Akira en attendant.

7 ans 10 mois!