Un bilan

Ou peut-être plutôt une comparaison.

Mes espoirs pour 2008 étaient:

1. Me faire augmenter mon salaire.
2. Voyager deux ou trois fois à l’étranger (France et/ou Etats-Unis et/ou Asie du Sud-Est).
3. Lire au moins quatre livres (2006: un livre; 2007: quatre livres).
4. Passer (tenter) un quelconque exam: CISSP,GMAT,PMP,JLPT,etc
5. Pratiquer régulièrement une ou plusieurs activités physiques (ie “reprendre le sport”).
6. Travailler la photo, et publier comme résultat 26 photos “style” dans la rubrique “Photo” de ce blog.
7. Changer ma télévision (pour une plus grande ou bien installer un projecteur).
8. Passer mon poids au-dessus de la barre des 60kg, même pour une courte période (et sans tricher, c’est à dire que je ne vais pas boire 3 litres d’eau d’un coup et me peser juste après!).
9. Reprendre contact avec au moins deux anciens amis avec qui je n’ai pas eu de contacts pendant au moins 10 ans.
10. Scanner toutes mes photos (que je peux trouver), et les uploader sur ma galerie photo. Ça représente environ 15 ans de photos.

Et…oulahlah.

Me faire augmenter mon salaire, j’y suis arrivé. Je n’ai même pas eu à le demander, privilège de travailler dans une grosse boite japonaise bien traditionelle (je vous raconte pas le revers de la médaille de cet avantage).

Voyager plus de 2 fois à l’étranger…ah bah non. Même pas une fois d’ailleurs. Ça fait plus de deux ans maintenant que Yukiko et moi n’avons pas quitté le territoire japonais. Ça ne me manque pas trop en fait, on vit bien sans (jusqu’au moment où on voyage et où on se demande comment on a fait pour tenir aussi longtemps sans voyager), même si il y a des gens que j’aimerais revoir.

Lire quatre livres? Oui, juste quatre: La prisonnièreKafka on the Shore, La maison des mères, et Albertine Disparue.

Passer un quelconque exam? Non. Pas le temps ni l’envie cette année, finalement.

Activités physiques? Zéro absolu. Il faut vraiment que je m’y mette, ça devient grave.

Travailler la photo? Non. Je n’ai pas pris une seule photo style à ce qu’il me semble. J’ai essayé, mais n’ai eu aucun résultat. Ne faire aucun voyage, ne serait-ce qu’à l’intérieur du Japon, n’a certes pas aidé.

Changer ma télévision? Ahahah…acheter une bagnole et avoir un bébé en 2008 n’a pas créé l’environnement propice à changer ma TV.

Le projet baleine…est mort-né. Mais je ne l’oublie pas. Ce projet m’amuse, je vais le continuer. En tous cas, pour 2008, c’est rapé.

Reprendre contact avec des anciens camarades…nope…j’en ai trouvé 27 (c’est sans compter Stef avec qui je n’ai jamais vraiment perdu le contact, ni Manu, ni mes camarades du DESS). J’ai retrouvé des gens de l’école primaire, du collège, du lycée, de la fac, du tennis…et n’ai repris contact avec aucun. J’ai rien à leur dire, vraiment. Eux non plus d’ailleurs ne doivent rien avoir à me dire. Je n’ai jamais vraiment été capable de maintenir des liens longtemps avec beaucoup de personnes (hors Stef et Manu pour les pré-DESS), ni de m’attacher au contact de qui que ce soit. C’est marrant (intéressant) de voir ce qu’ils sont tous devenus, de voir leurs photos, mais je n’arrive pas à me motiver à aller au-delà.

Scanner les photos…ouais…j’ai FAIT scanner toutes celles qui étaient scannables par les magasins de photos. Les autres (une grosse part de mes anciennes photo), j’ai pas eu le temps. Notez que j’ai quand même 2209 photos dans ma gallerie photos maintenant (1375 en accès public).

Total…environ 3 plans/espoirs sur 10 de réalisés (2 + 0,5 + 0,5). Ça semble assez nul, mais c’est vrai que l’achat de la voiture et surtout la naissance de Ryu ont pas mal plombé tout le reste. Ce sont deux espoirs dont je n’étais vraiment pas assez sûr à l’époque de la rédaction de mes espoirs pour 2008, ou du moins j’ai fait le chicken à leur sujet. Voilà ce que c’est de pas être sport et de la jouer petit.

Et donc…j’ai beau n’avoir eu que 30% de réussite par rapport à mes projets définis, l’année 2008 fut une excellente année, en majeure partie grâce à l’arrivée de Ryu. Y’a eu des coups un peu durs (les maladies de Jordan, quelques inquiétudes financières, etc), ça n’a pas forcément été facile (même si je dis toujours le contraire sur mon blog), mais si on fait les comptes, on est largement gagnant.

Et j’ai de bons espoirs que 2009 soit meilleure encore!

JLPT: Résultats

J’ai reçu les résultats du test du JLPT fait en décembre dernier.

Je ne l’ai pas eu.

Mes résultats sont vaguement conformes à mes impressions post-exam; j’ai eu un peu mieux que ce que je comptais avoir pour le vocabulaire, j’ai eu une bonne note pour l’écoute, et j’ai eu un peu moins bien que ce que je comptais avoir pour la grammaire. Au final, j’ai la note totale que je pensais avoir: j’ai eu 242 points sur 400 (soit 60,5%, ou bien 12,1 / 20).

Je crois qu’il faut 280 points (70%, ou 14/20) pour être reçu. Bah, si je fais l’effort de faire un brin de commencement de travail personnel, j’ai une bonne chance de l’avoir. Ou alors en laissant le temps faire, il y a bien un moment où j’aurais le niveau. On verra bien.

Rendez-vous le 7 décembre pour la revanche?

Francophone

Yukiko est en train de devenir francophone. On est loin du compte avant qu’elle ne puisse s’exprimer en français, mais…le travail avance.

L’école où elle va (Institut Français), sponsorisée par le ministère français des affaires étrangères, enseigne le français comme à l’école en France (de ce que j’ai entendu et compris, mais moi je n’y ai jamais pris de cours 😉 ). Ça voudrait dire qu’on apprend la grammaire etc d’une façon très officielle, et que les cours visent le long terme. Ça veut aussi dire que la part faire à la conversation est limitée, et que les élèves ne savent pas tenir une discussion avant longtemps, et c’est bien démotivant pour les élèves qui n’ont pas que ça à faire dans leur vie. Par contre, j’ai rencontré des japonais(es) qui avaient tenu bon, et oh! après quelques années de cours, leur français était vraiment bon, autant à l’écrit qu’à l’oral. Alors, je n’ai pas rencontré assez d’élèves pour pouvoir faire une quelconque généralisation soutenue sur telle ou telle école (quoique je recommande cette excellente organisation pour son excellente qualité! Leur page d’accueil est orientée traduction, mais ils font aussi des cours de français), et donc je ne peux guère affirmer quoi que ce soit, mais l’un dans l’autre, je fais assez confiance à l’Institut Français dans son enseignement.

Enfin, ce message (qui est en fait sans rapport avec le paragraphe ci-dessus) est surtout pour annoncer que Yukiko a réussi l’examen du 5e niveau du Diplôme d’Aptitude de Pratique au Français (DAPF, n’existant qu’au Japon apparemment?). Elle est super contente, et c’est un bon point pour sa motivation à apprendre cette langue.

Il fallait 60 points (sur 101,5 points apparemment), et elle en a eu 84. Un succès franc, donc!

Pour relativiser le succès, voici quelques questions qui tombèrent dans cet examen de 54 questions en 45 minutes (je n’écris pas les questions, car elles sont devinables facilement):

  • 1) Elle habite dans ( ) petit village

① des ② un ③ une

  • 2) Il ( ) à la mer.

① va ② vais ③ vas

  • 3) Tu ___ ___ ___ ?

① âge ② as ③ quel

  • 4) Comment vous appelez-vous?

① Pierre Dupont. Et vous?

② Très bien, merci. Et vous?

  • 5) 距離 (en japonais: “distance”)

① court ② froid ③ long

Il y avais aussi de l’écoute, et des dessins avec la bonne description à choisir à côté. Je trouve ça honnête comme qualité. En avant pour le niveau 4!

JLPT

Hier, je suis allé passé l’examen du niveau 1 du JLPT (lien wikipedia).

Mon petit historique sur ce test:

J’ai passé (et obtenu) le niveau 4 en 1997, et le niveau 3 en 1998.

La fois suivante (qui devint la dernière fois jusqu’à hier) que je l’ai tenté, c’était en 1999, et c’était le niveau 2. J’avais échoué de peu, genre il me manquait 20 points sur 400 (à l’époque, il me semble qu’il fallait avoir 240 points sur 400 pour l’avoir, et j’avais eu dans les 220 points).

Je m’étais ré-inscrit pour le niveau 2 en 2004 et 2005, mais n’y étais pas allé (la flemme).

Je m’étais inscrit pour le niveau 1 en 2006, mais n’y étais pas allé (la flemme).

Cette année je me suis inscrit, et y suis allé. Qu’est-ce qui a changé avec les années précédentes? Mes vœux (espoirs) du nouvel an 😀 (et un de plus de réalisé, mais celui-ci fut chaud).

L’intérêt pour moi de passer ce test:

Concrètement, aucun. Ce test peut servir aux jeunes diplômés pour se donner confiance, ou pour structurer leur apprentissage vers un but, ou pour rajouter une ligne sur leur maigre CV. Moi, sur mon CV, j’écris juste que je sais parler japonais, et à priori ça ne dérange pas les recruteurs. De toute façon, ils peuvent vérifier mon niveau lors des entretiens d’embauche. Pour ce qui est de me donner confiance, un bout de papier ne va pas y changer grand chose. “Structurer mon apprentissage” sera difficile car cela fait 7 ans et demi que je ne travaille plus mon japonais de façon académique. Je le travaille au bureau avec mes collègues et à la maison avec Yukiko. Quoique j’en suis rendu à un niveau où j’en apprends de moins en moins…car je me “débrouille” avec ce que je sais.

Je me suis demandé à moi-même pourquoi je continuais à vouloir passer cet examen. Et je ne peux penser qu’à deux raisons; la première, c’est que j’aime bien aller jusqu’au bout des choses. Je me répète, mais n’allez pas croire que c’est une bonne chose; dans mon cas, c’est un comportement compulsif (un peu comme un OCD). Une sorte de force m’empêche d’être tranquille, et me pousse à débourser quelques milliers de JPY et à perdre une journée pour un bout de papier qui ne me servira concrètement à rien 🙁 . Juste pour en finir avec cette histoire qui me motivait quand j’étais étudiant.

La seconde raison (encore moins bonne que la première), c’est que quelques crétins m’ont pris la tête à encenser des gens qui avaient le niveau 1, alors que ces gens n’avaient franchement pas un niveau mirobolant. J’en ai rencontré des gens qui ont passé le niveau 1 et qui étaient incapables de dire une phrase correcte (par contre, ils comprenaient tout). C’était des dictionnaires vivants. Ils avaient un vocabulaire fantastique, mais leur grammaire, leur accent, et leur emploi de ces mots qu’ils connaissaient étaient…nuls. Donc voilà, des crétins m’ont vexé, et ça me pousse à vouloir ce diplôme pour pouvoir leur répondre que ce qu’ils croient, est à côté de la plaque. C’est très futile, je sais, mais ça aussi c’est un comportement compulsif. Et que ne ferais-je pas pour pouvoir décalquer la tête de trolls.

Comment réussir ce test de niveau 1 ?

Pour moi, il y a deux façons; la première est le bourrage de crâne, surtout de vocabulaire (incluant la connaissance des kanji), et la deuxième est d’être juste très fort 😉 .

Et moi ? Qu’est-ce que ça a donné?

Le bourrage de crâne n’est pas pour moi; je travaille et ai d’autres choses à foutre. J’aurais dû le faire quand j’étais étudiant, mais à priori à cette époque je pensais que j’avais autre chose à foutre (on se change pas).

Être juste très fort…je crois que je suis un peu limite. Mon “apprentissage” sur le tas m’a semble-t’il avantagé sur certains points, mais m’a aussi laissé des lacunes. Par exemple, je ne connais pas encore les 1945 kanji requis pour le niveau 1 (il m’en manque quelques centaines).

Le test comporte trois sections: vocabulaire, écoute, et grammaire (dans cet ordre).

Le test de vocabulaire m’a complètement laminé. Je vais m’en tirer avec un 40% (autant dire une tôle). J’étais vert, d’autant plus que dans la partie grammaire, je n’ai pas eu beaucoup de problèmes de vocabulaire; c’est un peu dire qu’ils nous cherchent des poux dans les cheveux avec des mots de l’espace…Ou plutôt, je dirais bien que le japonais est un langage qui est “sensible au contexte” (“context sensitive”); une phrase est nettement plus facile à comprendre que plusieurs mots pris un à un. Et puis il y avait des exercices vraiment vaches dans leur concept. Mais bon, soyons beau joueur, ceux qui connaissent leur affaire s’en tireront sans problèmes. C’était juste pas mon cas.

L’écoute était facile…je dois être entre 80% et 100% sur celui-ci (sans doute pas 100%, car sur certaines questions, j’avais un peu la tête dans les nuages car j’avais l’estomac dans les talons).

La grammaire (coefficient 2) était raisonnablement facile…mais il me manque un peu d’expérience de lecture (il y avait beaucoup d’analyse de textes). Et puis je déteste les questions du genre “sélectionnez la réponse qui convient le mieux“, car ça veut dire qu’il y en a plusieurs qui conviennent, mais que l’une d’elles convient mieux. Je trouve ça un peu vache comme question; on n’est pas en train de passer le GMAT en japonais, sans rire. Sur ce genre de question, il faut faire preuve de raisonnement logique dans une certaine mesure, hors le japonais n’est pas un langage très approprié à cet exercice…le japonais, c’est très flou dans les descriptions et expressions d’opinion…alors trouver la nuance dans le texte qui fait que XXX est mieux que XxX, je trouve ça léger. M’enfin, c’est la règle du jeu. Sur celui-ci, je devrais m’en tirer entre 40% et 70% (j’espère honnêtement avoir plus de 60%, mais avec ces quelques questions à la noix, une mauvaise surprise est dans le domaine du possible).

Il faut un total de 70% pour réussir ce test. Vous avez bien compté; à priori, je ne l’ai pas. Même en repensant à l’examen dans son ensemble, sans parler des notes que je pense avoir, et juste avec mon sentiment sur place, j’ai bien eu l’impression que c’était raté. Mais bon, j’ai une petite chance de l’avoir…enfin toute petite…enfin vraiment minime.

Bon, j’abuse aussi, mea culpa. Sans aller jusqu’au bourrage de crâne, j’aurais quand même pu passer un peu de temps à apprendre du vocabulaire ou des kanji que je ne connaissais pas. Mâhais bon, j’avais autre chose à foutre 😉 Décalquer les trolls attendra.

Résultat officiel courant février.