Une journée de fun (Partie 3)

(suite de jeudi/vendredi derniers)
Pendant que je visitais la maison des horreurs, Yukiko et Yōko visitaient le parc pour enfants sur le thème de Thomas’s friends.

Au Fuji-Q, il semble que les attractions pour enfants soient légion. Personnellement, je n’en ai pas vues beaucoup, mais c’était loin d’être ma préoccupation.

Yukiko voulait faire un tour de manège pour avoir fait quelque chose dans ce parc autre que visiter. Yōko l’accompagna gentiement.

Ce genre de manège, dans ce genre de parc, ça n’a pas trop la cote. En moyenne, 3 ou 4 personnes y grimpent…

Avec Yōko, on s’est alors attaqué à la dernière attraction en date de ce parc: le eenjanaika.

Encore une montagne russe de malades. Encore dans le Guiness Book (avec 14 fois les pieds plus hauts que la tête). On est anarchés comme des fous sur le wagon sur cette montagne russe, mais c’est parce qu’on est violemment bougés dans tous les sens, sur un wagon qui fait des 180 degrés toutes les 5 secondes. Le wagon est composé de deux rangs de sièges qui tournent autour d’un axe central. Ça donne un circuit amusant.

C’est rendu possible par le fait que les pieds sont dans le vide.

Ils conseillent d’enlever ses chaussures avant de monter. Pareil pour tout ce qu’il y a dans les poches, les lunettes, etc. De toute façon, les lunettes doivent peu aider, car même en ayant toutes ses facultés visuelles, il est impossible de se rendre compte de là où on est. J’ai vu que le circuit passe au ras du sol des fois, mais personnellement, je ne m’en suis jamais aperçu, car tout va trop vite, et on est tellement balancé dans tous les sens (qu’est-ce qu’on est secoué!) qu’on ne s’aperçoit de rien. Vous voyez la photo du dessus? C’est au départ, les sièges vont se coucher (les yeux feront face aux ciels), et le wagon va partir en marche arrière.

Et puis on aligne les retournements. Dommage que le parcours soit si court. 1h30 d’attente pour 30 secondes de fun.

La parc ferme à 17h (en semaine du moins) et il était vers les 16h30. On s’est précipité sur la montagne russe d’eau. Il y en a dans tous les parcs d’attractions, la meilleure dans le genre que j’ai vue jusqu’à présent, c’était celle de Disney. Celle-ci au Fuji-Q n’a qu’une seule descente.

Voici en bas de la descente (avant que ça arrose).

Voici pendant l’arrosage. Heureusement qu’ils donnent des ponchos imperméables (enfin, c’est à 100 JPY).

Voici le résultat. Accessoirement, ma capuche s’est enlevée dans la descente, alors ce fut bye bye à ma coiffure.

(je suis le seul sans capuche sur la photo)

Les filles voulant monter dans la grande roue, on a couru…et on fut les derniers à pouvoir y monter. La vue du parc est sympa vu de là-haut. Yōko nous a pris en photo en gros plan (sympa le petit cœur en haut). La coiffure est zarb parce que je sors de la douche, et puis je suis tout rouge à cause des coups de soleil. Terrible.

On a repris le route et nous sommes allés aux…Outlets de Gotemba! Ben oui, c’est juste à côté, ou plutôt, “c’est sur la route”. J’ai été faire mes courses chez Nike, comme d’hab’…Chaussures et tanpan (bermuda).

On est revenu sur Yokohama et sommes allés dans un restaurant hawaïen. Une bière n’est jamais aussi bonne qu’après une rude journée (j’étais totalement crevé personnellement).

(le focus s’est fait au milieu de la photo…grrrr….)

Vu qu’au Japon il est interdit de conduire après avoir bu (même une bière), Yukiko a pris ma place au volant pour les 10 derniers kilomètres. Ce fut plus d’émotions que toutes les montagnes russes de la journée 😆

(FIN)

Une journée de fun (Partie 2)

(Suite d’hier!)

On avait déjà entamé l’après-midi, alors on a été manger. Mais la chaleur (28 degrés) nous donnait plus soif que faim. Le soleil, lui, m’avait déjà donné de bons coups de soleil sur la tronche, et dans le cou.

L’année dernière, mon ami Jacky de Hong Kong me vantait la maison hantée du Fuji-Q Highland. Il adore les maisons hantées, mais croit aux fantômes. Il était sûr qu’il y en avait (les âmes de ceux qui sont morts au Mont Fuji), et n’avait pas pu le terminer (il y a des issues de secours, et il était sorti en plein milieu). Moi, je n’ai guère fait que deux maisons hantées en France, et j’avais trouvé ça ri-di-cu-le. Absolument pas effrayant, des décors en carton-pâte, des sons enregistrés pitoyables, bref j’avais rangé les maisons hantées dans la catégorie “absurdités”. Mais Jacky dit rarement n’importe quoi, alors je voulais l’essayer. Notre amie de Kobe avait déjà tenté la maison hantée du Fuji-Q il y a quelques années, et pareil, elle était sortie en plein milieu car c’était “intenable”. Vraiment j’étais curieux. Mais pas inquiet par contre.

Cette maison hantée, c’est du délire. Ce fut LA révélation de la journée et du mois (et la deuxième révélation de l’année).

Voici la maison hantée. Ils ont construit un bâtiment pour elle. Le bâtiment fait 3000 mètres carrés, il a coûté 800 millions de Yen (4,9 millions d’euros). Il est inscrit au Guiness Book des records pour le parcours de maison hantée le plus long du monde: 700 mètres (qu’on doit parcourir à pied figurez-vous). Il faut entre 40 et 50 minutes pour le finir. Une réalisation mégalo de folie totale.

Yukiko et Yōko ont gentiment attendu avec moi (1h30 d’attente), et m’ont laissé rentrer tout seul.

Le thème est celui d’un hôpital désaffecté. On traverse une quantité incroyable de pièces, on monte et descend les escaliers ainsi que les mezzanines, et on suit les flèches au mur qui indiquent la direction. Le décor est formidablement bien réalisé; tous le matos m’avait l’air authentique, quoiqu’un peu ancien. Les pièces sont très sombres, mais on voit bien les tâches de sang et la poussière partout. L’atmosphère est incroyablement bien reproduite.

Bref, on rentre à une quinzaine. Juste après être rentré et s’être fait expliquer les précautions d’usage (ne touchez pas les fantômes, ne les agressez pas non plus, pas de photos, pas de bouffe, pas de blagues aux autres participants, il y a plein de sorties d’urgence, etc), on voit un film explicatif qui raconte ce qui nous attend…mais le film ne montre rien, et est bien en-dessous de la réalité! Puis, on nous sépare par groupes d’amis. Moi j’étais tout seul, alors on m’a dit de faire le parcours tout seul (tant mieux). On nous a donné à chacun une minuscule lampe torche qui éclairait un faible halot de lumière, et go! Avance mon gars!

Les 5 premières minutes furent faciles (la longueur habituelle des maisons hantées?). J’ai croisé rapidement deux surprises que j’ai trouvées bêbêtes (je passerai les détails). Les pièces étaient vraiment très sombres, alors j’étais content d’avoir ma lampe torche. J’ai rattrapé rapidement le premier groupe devant moi, quatre jeunes filles dans la quinzaine d’années. L’une était par terre en position de fœtus, à hurler et pleurer toutes ses tripes. Elles étaient en bas d’un escalier, et il y avait un…enfin une masse recroquevillée qui attendait en haut de l’escalier. Ses trois copines étaient salement embêtées. Elles passaient d’un ton pour la rassurer aux insultes pour la motiver à bouger, mais l’autre à terre continuait de hurler. Scène vaguement apocalyptique. Ses amies m’ont vu et m’ont dit de les doubler. J’ai contourné la fille dans sa panique et je suis monté. J’ai bien fait attention de contourner la…masse en haut de l’escalier que j’ai regardé au passage avec ma lampe…c’était juste une statue d’enfant sanguinolente, mais elle était rudement bien placée sur le chemin de manière à effrayer. C’était effectivement un brin effrayant.

Et puis, plus loin, j’ai croisé mon premier zombie. Ah la vache. Dans cet environnement, ça marque. Sorti de nulle part. Lent, mais on n’a pas envie de traîner. La fille qui paniquait juste avant n’aurait jamais supporté cette rencontre. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à me crisper un peu. Une suite de couloirs et de pièces sombres, où il faut enjamber des…choses (on voit pas bien de loin de quoi il s’agit) et se baisser pour éviter les trucs qui pendent, avec des virages à 90 degrés, des cris lointains (d’autres visiteurs), des scènes dignes des meilleurs films d’horreur sous nos yeux, et (en dehors des cris d’horreur) un silence assourdissant. Il y a certes beaucoup de sang, mais c’est l’ambiance qui est effrayante. Et puis à chaque fois qu’on rentre dans une pièce, on se dit “bon alors qu’est-ce que je vais voir là encore, est-ce qu’il y a un zombie qui va me tomber sur la tête, etc.”. C’est encore pire quand il y a un rideau à l’entrée de la pièce qui cache son contenu. Le temps passé isolé dans ce dédale, à se concentrer sur le mince filet de lumière de sa lampe torche, à scruter tous les recoins pour vérifier qu’il n’y a pas un zombie qui va nous tomber sur le coin de la figure, tout cela rend paranoïaque. C’est vachement long à se frayer un chemin, mine de rien. D’autant plus que j’ignorais complètement les caractéristiques “techniques” (ie sa longueur) de cette maison hantée.

Le truc, c’est que la maison est immense, et il n’arrive pas tant de choses que ça. A force d’attendre, on se monte la tête soi-même. Et quand la “chose” arrive, on sursaute parce que ça fait des minutes qu’on s’est imaginé des trucs bien pires que ce qui arrive.

En milieu de parcours, un zombie récupère notre lampe torche. Il faut alors continuer dans le même genre de dédales sombres, SANS la lampe. Là, c’est le choc. Ça m’a pris la tête de la rendre. Et puis j’ai dépassé un autre groupe. Quand la fille qui était en tête du groupe de 4 s’est retournée et m’a vu, elle a crié de peur. Euh…t’es gentille, je suis pas un zombie, hein.

Je ne vais pas donner plus de détails, sauf pour la dernière scène. A la fin (mais j’ignorait que c’était la fin), un zombie m’a poursuivi (quoiqu’il y en d’autres qui m’ont poursuivi avant, dans le circuit). Mais alors celui de la fin, il était très fort. Il hurlait et faisait un vacarme, on se croyait dans Resident Evil.

Bilan des courses, je n’ai eu aucune problème à le finir (pas de fantômes en vue 😉 ), et j’ai même dépassé deux groupes (je marche vite). Mais j’étais bougrement fatigué (30 min dans la pénombre avec les sens à l’affût en continu et deux, trois frayeurs). L’ambiance est absolument fantastique. Les gens qui ont peur de ces choses-là n’arriveront jamais à le finir. Si on se trouvait dans la vie réelle dans un décor pareil, ce serait littéralement intenable. Je vais peut-être regarder les films d’horreur d’un autre œil maintenant. Et je ne pense déjà plus qu’à y retourner (y’a des amateurs pour m’accompagner ??)

(à suivre)

Une journée de fun

Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas eu de fun comme ça. Le 23 mai (vendredi), on a pris un jour de congé, une amie est venue de Kobe, et nous sommes allés au parc d’attraction du Fuji-Q Highland.

(La flèche verte est notre point de départ (chez nous), le cercle rouge est le parc d’attraction).

Environ deux heures de route, moitié autoroute (100+ bornes) moitié route (10 bornes ?).

Premier commentaire: ETC, c’est le bonheur. Qui eut crû que ne pas s’arrêter aux péages créait un tel confort? A priori tout le monde parce que ça a du succès 😉 mais je ne pensais pas que ça serait si pratique. S’arrêter et chercher dans son porte-feuilles, ça vous casse un rythme de conduite.

On est arrivé au Fuji-Q vers 11h. Parkings déserts, peu de monde en vue, chouette! Je prends un pass pour la journée, notre amie de Kobe aussi, et Yukiko prend juste un ticket pour entrer dans le parc (car elle ne pourra monter dans aucun manège sérieux). Le pass pour la journée coûte 4800 JPY (29 €), raisonnablement cher. Le parc est énorme, avec trois montagnes russes de catégories A (des killers), et de multiples, multiples autres attractions (comme du Segway, ou du Kart par exemple). Ils ont même un MOS Burger.

Le pass pour la journée nécessite d’avoir notre photo dessus. J’ai scanné mon pass pour vous donner une idée:

(Je n’ai pas daigné retiré mes lunettes de soleil pour la photo, car je me suis dit que je les porterai toute la journée, alors la tête AVEC les lunettes me ressemblait plus)

On a commencé d’entrée par le Fujiyama, leur montagne russe la plus ancienne, qui est aussi la plus haute et la plus longue du Japon (sur la photo ci-dessous, il s’agit de celle sur la droite).

Le circuit du Fujiyama fait une longueur de 2045 mètres, et le point culminant (à la première montée) est à 79 mètres! On atteint au maximum une vitesse de 130 km/h (en bas de la première descente).

Et bien, c’est vrai qu’elle est sacrément haute. En plus, moi, les montagnes russes, je n’ai peur que lors de la montée; ça prend un temps fou, et on s’imagine ce que ça va être à la descente…mais l’imagination dépasse souvent la réalité, car quand le wagon dévale la pente, on n’a pas le temps de s’inquiéter. Sur le Fujiyama, les premières secondes de la descente étaient cependant impressionantes. Et le circuit est effectivement LONG! Au bout d’un moment, je me suis habitué à la vitesse et aux courbes, que j’arrivais à lire à l’avance, et je cherchais les caméras prenant les photos (il y en a 4 sur le parcours). Il y en a une que je n’ai pas ratée (j’ai raté la photo par contre, avec ma bouche grande ouverte, la langue qui part sur le côté, et mon bonnet d’âne…mais on est quand même à 100km/h sur une montagne russe à ce moment).

Après, nous sommes partis tenter le Dodompa, leur deuxième montagne russe la plus ancienne. Son parcours est court, mais sa particularité est qu’il est rapide; le wagon passe de 0 à 172km/h en 1,8 secondes. Le chemin est d’ailleurs asez linéaire, en dehors d’une excroissance en plein milieu (cf photo ci-dessous).

Mais il y avait 1h30 d’attente! Je me demande comment c’est le week-end? Réponse: c’est terr-ri-blement bondé, avec 4h d’attente où dans le genre. Bref, on a baissé les bras. On a essayé de faire du Segway, mais les réservations étaient faites pour toute la journée (grrrrr). On s’est essayé au kart (10 min d’attente)…et on a été ‘achement déçus. Les machines sont bridées (je n’ai jamais appuyé sur le pédale de frein, même dans les virages). On ne peut faire que deux tours de circuit. On n’a pas le droit de se dépasser. On n’a pas le droit de jouer aux autos-tamponneuses. C’est juste bon pour les enfants en définitive.

(à suivre)