Duako à plat

Dimanche vers 16h. Y et moi avons une course à faire en voiture. On ne s’est pas servi de Duako pendant un bon mois.

Ça commence mal, la clé électronique ne marche pas, la porte refuse de s’ouvrir. La pile est morte, je pense alors. Sauf qu’en utilisant la deuxième clé, rebelote! Deux piles mortes en même temps, j’y crois pas. La batterie de Duako est sûrement à plat. Pourtant, elle n’a pas roulé pendant un mois seulement. Et il est pratiquement impossible qu’on ait laissé une lumière allumée, car Duako refuse de fermer les portes si toutes les lumières ne sont pas éteintes, et les portes étaient bien fermées. Bon, on verra la cause plus tard, on va d’abord réparer, je me dis. On appelle JAF.

JAF arrive 20 minutes plus tard. Je lui explique le problème. Le gars ouvre le capot et dit de suite “on n’a pas ce genre de batterie, on pourra pas la changer”. OK… Il dit qu’on a dû laissé une lumière allumée, et moi je lui dit que non, pas possible. Il mesure la tension à la batterie: 13,8 V. Umh, dit-il. Effectivement, la batterie a toujours du jus, donc il ne s’agit pas d’une lumière restée allumée. Il branche la batterie avec des pinces croco sur une drôle de machine portable et pas grosse (un générateur quelconque), et de suite Duako se rend compte qu’on existe. Duako démarre sans problème.

Avis de JAF: sait pas trop…il conseille de changer la batterie au plus vite et de faire chercher la cause du problème. Je laisse le moteur tourner pendant qu’on téléphone à Nissan pour vérifier qu’on peut aller leur porter Duako tout de suite. Yukiko téléphonera pour moi.

Yukiko portait Ryu pendant qu’elle téléphonait, et celui-ci était incroyablement calme et patient. Il est resté silencieux tout du long de la conversation téléphonique, sauf à un moment. Yukiko expliquait le problème au techos de Nissan, quand elle a stoppé trois secondes pour chercher ses mots. C’est à ce moment que Ryu nous a sorti un rot de compétition, alors même qu’il était juste à côté du combiné téléphonique. Yukiko a bien pensé à dire au techos de Nissan que le rot ne venait pas d’elle, mais ça aurait fait genre “mais non mais non c’est pas moi” 😳

Bref, après accord de Nissan (garage qui travaille le dimanche, remarquez bien), je file chez eux. Je ré-explique ce qui s’est passé, et j’attends sur place.

Trois quarts d’heure plus tard, je reçois le verdict. Non seulement ils n’ont pas trouvé la cause, mais en plus selon eux la batterie se porte comme un charme; elle est pleine et elle dépote. Ils m’ont questionné à mort sur l’ordre et la nature des manip qu’on a faites quand elle ne voulait pas démarrer, mais aucune cause logique ne leur est venue à l’esprit. C’est un peu comme si la batterie se reposait dans les limbes, et qu’on l’avait fait revenir sur Terre en lui branchant les pinces croco.

On a perdu deux heures dans cette histoire, et on n’a pas pu faire notre course (pas grave pour la course). Nissan m’aura au moins lavé Duako, elle commençait à être un peu poussiéreuse. La prochaine fois que ce prob arrivera, on devra appeler Nissan pour qu’ils viennent eux-mêmes inspecter Duako. En espérant que le problème ne se reproduise pas lorsqu’on est à Pétaouchnok.

Le Retour de Duako

Comme prévu, Yukiko a été donner Duako vendredi pour un lifting de son arrière-train gauche. Elle a reçu une March en échange.

Samedi, j’ai été porté la March pour reprendre Duako. En conduisant la March, j’avais l’impression de conduire un kart, mais avec beaucoup moins de reprise qu’un kart. En appuyant sur la pédale d’accélération, il fallait bien 2-3 secondes pour être sûr que j’appuyais bien sur la pédale d’accélérateur (une cylindrée d’un litre en automatique, forcément…vous noyez le moteur à chaque accélération). J’avais les jambes autour du volant. Un accident, et la March se transformait direct en cercueil. Quelle expérience fortement intéressante!

Mais je dois bien reconnaître que pour la conduite en ville, une March, c’est très pratique. C’est tout petit, ça se faufile partout, et on peut même la conduire avec les genoux. Par contre, confort minimum, et tableau de bord typique d’une Lada. Brrrh…je comprends tout à fait comment on peut vouloir acheter une March (aspect pratique), et peut-être que nous-même en aurons-nous une un jour, mais j’ai été quand même sacrément refroidi.

Et quel plaisir ce fut de retrouver Duako. On s’était habitué à sa taille (et en tout état de cause, ce n’est pas une grosse voiture), mais c’est incomparable à une March. 600 Km dans la journée avec Duako, no problem.

(une March)

Duako balafrée

Yukiko m’a encore donné des preuves de sa grande civilité envers “les autres” (sans rire, mais avec un peu de sarcasmes).

La maison à côté est en réfection, il y a des travaux toute la journée. Les gars qui font les travaux viennent avec un camion (normal). Ils garent leur camion n’importe où (pas étonnant) puisque de toute façon il n’y a pas de parking gratuit dans le coin, et la maison à côté ne semble pas avoir de parking (c’est bien la seule dans le pâté de maison, pas de bol). En gros, leur camion était garé devant chez nous, i.e. juste devant notre parking.

Yukiko est arrivé de sa n-ième visite à l’hôpital et a vu le camion garé devant chez nous. Elle a sans doute réalisé que le camion l’empêchait de rentrer la voiture chez nous. Mais elle a eu des remords à aller les déranger pendant leur travail pour leur demander de déplacer leur camion. Alors, elle a tenté de se faufiler entre le camion et le mur pour rentrer chez nous.

Résultat…notre Duako est balafrée.

On a été chez Nissan encore une fois pour demander un devis. Ils ont été sympa, ils se sont pas foutus de nous.

Nissan – Ah oui, c’est vous qui aviez dégommé votre rétroviseur!

Nous – Oui. Cette fois, on a essayé de dégommer le pare-choc arrière, mais on n’a pas réussi.

(je vous le dis tout de suite, et tous ceux qui ont déjà habité au Japon le savent déjà, le second degré, ça n’a pas beaucoup de succès ici)

Devis par Nissan en dix minutes: 100000 JPY (615 €)

100000 JPY, quand même! Chérie, tu ferais mieux de viser le rétroviseur à chaque fois, tu sais, au prix où ils sont…

On a demandé le décompte parce qu’on trouvait que ça faisait cher. Et il se trouve que le pare-choc prend 75000 JPY à lui tout seul. Moi, j’étais étonné qu’un pare-choc coûte plus cher que la carrosserie, mais le vendeur nous a dit qu’un pare-choc était inréparable, donc qu’il fallait le changer intégralement. Alors on ne va pas réparer le pare-choc. De toute façon, il devrait s’en prendre d’autres dans le futur.

Réparation de la carrosserie seulement: 25000 JPY (154 €). Yukiko va leur amener Duako après-demain, et ils nous la rendront samedi. Entre-temps, ils nous prêteront une March (la plus petite caisse de chez Nissan, un vrai plaisir à conduire en ville, j’en suis sûr). En même temps, on profite pour faire faire la maintenance des 6 mois (je ne sais même plus quel est le contenu…ils changent l’huile et ils font je sais plus quoi d’autre).

Expérience scientifique

Commençons par une devinette. Devinez ce qu’est ceci.

Pas facile peut-être? Bon alors je vous donne un indice.

Vous avez deviné, là? Allez je vous le donne dans le mille (pan!).

Yukiko a tenté une expérience scientifique; qui est le plus résistant? Un rétroviseur de Dualis, ou un poteau en béton armé?

Bon alors ce qu’il s’est passé selon Yukiko (je n’y étais pas): dans une rue très étroite comme il y en a beaucoup autour de chez nous, Yukiko a croisé un vieillard marchant sur le bord de la route (il rognait carrément sur la route). Elle a donc mis 1 mètre entre la voiture et le vieillard à droite, et elle a mis -10 cm sur la gauche (vous avez bien remarqué le signe “-” dans ma phrase?). Le rétroviseur a donc été dire bonjour au poteau électrique, qui avec son cœur de pierre lui a en retour fendu le coeur (en fait, il l’a fendu tout court, et le choc l’a même arraché de son attache sur la voiture). Je suis sûr que le vieillard était pété de rire sur le bord de la route. Salaud, va! 😆

Estimation par téléphone de la réparation: 55000 JPY (326 €). J’attendais beaucoup plus cher. Je me rappelle d’un ami qui avait pulvérisé le rétro d’une porsche avec son scooter, et la facture avait été élevée (je ne me rappelle plus exactement du prix, mais c’était à plusieurs centaines de milliers de JPY). Pour notre Duako, on a même appris que ça ne coûterait que 30000 JPY (178 €) si il n’y avait pas eu de caméra intégrée dans le rétro (oui, figurez-vous que notre rétro gauche a une caméra intégrée…ça aide pour les créneaux, même si je n’en fait que très rarement au Japon).

Finalement, quand nous sommes allés au garage Nissan pour faire un devis formel, on nous a dit que ça ne coûterait “que” 33000 JPY (195 €). Bonne surprise en fait. Temps de la réparation? Une heure. “Revenez demain en soirée. On vous offre le café pendant 1h, et vous repartez avec votre voiture et sa nouvelle oreille.”. En semaine, en soirée, on n’a pas le temps, alors on y repassera samedi prochain. C’est cool, je m’attendais à ce qu’on doive se passer de la voiture quelques jours.

Notre titine

On a reçu notre tuture samedi dernier! C’est un vrai bijou, j’en suis fou!

Après quelques tours par-ci par-là, je confirme que c’est un vrai plaisir de la conduire. Au siège conducteur, on domine la route par une position surélevée. Mais si la voiture est haute sur pattes, la voiture n’est, elle, pas si grosse; les manœuvres dans les rues étroites autour de chez nous, ou bien la ranger dans une place de parking sont aisés. Il y a de la place à l’intérieur comme on en a rarement vu dans nos voitures de location, mais on est loin d’une Lincoln ou d’un SUV américain (tant mieux, ça ne m’intéressait pas). Le moteur a une bonne patate, et je n’ai pas encore testé la boite manuelle; je n’en attends que du bien.

Quel plaisir ce fut d’aller dans un centre commercial difficilement inaccessible par train. Le train à Tokyo, c’est bien moins cher et bien plus rapide que la voiture, mais après 8 ans d’une utilisation exclusive de transports en commun, je suis content de payer et perdre mon temps pour être dans MA voiture. Ça peut paraître futile, mais j’en ai marre de voir ces tronches fatiguées de gens inconnus…même en étant plus rapide, le train me fatigue plus que la voiture. Pour le moment. On en reparlera d’ici quelques temps, le temps que je me lasse aussi de la voiture… Mais pour le moment, je suis juste super content de l’avoir. On va sortir tous les week-ends pendant quelques mois je pense.

Avec quelques (rapides) recherches, je vois que cette voiture est déjà disponible en France, sous le nom de Qashqai. Les équipements ont l’air similaires…ABS et airbags de série, entre autres. Mais je vois que sur le modèle de base en France, il n’y a pas de climatisation. Je me demande s’il y a encore des voitures vendues sans climatisation au Japon…mais le climat n’est pas le même ici, c’est vrai. Ici, la climatisation est une question de vie ou de mort (ou presque).

Premier prix en France (la toute simple sans options): 19.150 € (2.997.000 JPY)

Premier prix au Japon (la toute simple sans options): 1.953.000 JPY (12.482 €)

Prix du dernier modèle en France (sans options): 27.050 € (4.232.000 JPY)

Prix du dernier modèle au Japon (sans options): 2.430.750 JPY (15.544 €)

Les modèles français et japonais ont des moteurs différents…mais ça m’étonnerait que cela justifie cette différence de prix. Je remarque aussi que le dernier modèle en France a le système de navigation en série, alors qu’il est en option au Japon. Mais ça ne représente tout de même pas la différence de prix qu’on peut constater (du simple au double!!).

A noter qu’en France, le malus “éco” est à 0 (zéro), donc cette voiture a été jugée “non polluante”. Si je me rappelle bien, elle consomme un peu moins de 7l au 100km.

Les rapports d’essai sur cette voiture qu’on peut trouver sur le web français sont bons, quoique souvent mitigés sur l’intérieur (moi son intérieur me semble bien, mais évidemement je n’ai pas de quoi comparer). Et quand il s’agit de comparer le Qashqai avec une voiture française (la nouvelle 308 par exemple), c’est bien entendu toujours la voiture française qui est meilleure. Uhuhuh 😆

Notre première titine

Grand évênement; on a acheté une voiture. C’est quand même la première voiture que moi et Yukiko achetons. Notons qu’on a acheté la maison et qu’on a conçu le bébé avant d’acheter une voiture. C’est fou, non? Non, c’est Tokyo 😉

On a finalement craqué pour un SUV: la Dualis de Nissan (c’est un petit SUV).

On était bien parti pour acheter la Demio de Mazda, qu’on avait beaucoup appréciée, mais une collègue de Yukiko lui a dit fin décembre que son oncle travaillait chez un dealer Nissan, et que ce tonton pouvait nous avoir des prix.

On a commencé à se renseigner sur ce qui pouvait nous intéresser chez Nissan, et on a trouvé la Dualis par hasard (personne ne la connaissait encore à ce moment, car c’est une voiture tout juste entrée en production). On avait été chez un revendeur, et avec les bonnes options qu’on voulait, le devis atteignait les 3.1M JPY (19.800 €). Un peu cher.

On a attendu le devis de la collègue de Yukiko sans succès, le tonton n’avait pas l’air pressé de répondre.

Alors on a regardé les occasions, et l’une d’elles nous a plû; on l’a achetée le jour même. C’était soit notre jour de chance, soit celui du vendeur; le vendeur avait reçu la voiture le jeudi, Yukiko avait appelé le vendredi, on était allé la voir (et l’acheter) le samedi. Vite fait, bien fait.

C’est une occasion. Enfin, une voiture neuve d’occasion. Elle a 500 km au compteur, et on a eu 1 million JPY (6.390 €) de remise par rapport au neuf, donc elle a coûté 2.1 M JPY (13.400 €). L’occasion n’a pas la cote (pun) au Japon, et ça fait quelques heureux, dont nous-mêmes.

C’est une 2WD. C’est la version 20G (pour les connaisseurs!), donc elle a:

  • les jantes alu (hihihi, ça sert à rien)
  • Le toit vitré…je vous promets que ça fait une drôle d’impression
  • La clé électronique

Alors la clé électronique, elle est très drôle; on n’a pas besoin d’elle pour démarrer le moteur (on a juste à tourner un bouton), mais si elle n’est pas physiquement dans le cockpit, le moteur ne démarre pas. Et puis on n’a pas besoin d’elle non plus pour ouvrir les portes; si elle se trouve dans un rayon de 5 mètres autour de la voiture, les portes s’ouvrent automatiquement. En bref, on n’a jamais besoin de sortir la clé de sa poche; ni pour ouvrir les portes, ni pour les fermer, ni pour mettre le moteur en marche.

Le navigateur est là, bien entendu. Mais il est en 3D! C’est cool, j’en voulais un (vous aviez deviné que j’adore ce genre de gadgets?). Le navigateur est sur disque dur, qui accepte de stocker les mp3, et même de copier en mp3 les CDs audio qu’on met dans le lecteur. Et puis on a les caméras video à l’arrière et sur le côté…pour les crénaux et le parking en marche arrière…je ne suis pas sûr que je m’en serve beaucoup, mais bon, c’est rigolo.

Enfin, les Dualis sont des semi-automatiques. C’est à dire que concrètement ce sont des boites semi-manuelles. C’est à dire (!) qu’on peut utiliser deux boites de vitesse sur la même voiture: automatique (une pure boite automatique) et manuelle. La boite manuelle est un peu spéciale: il n’y a pas de pédale d’embrayage, et il n’y a que deux crans sur le levier de vitesse: “+” et “-“. On veut monter de vitesse? On pousse le levier vers “+”. On veut rétrograder? On pousse le levier vers “-“. Alors moi j’appelle ça une boite semi-manuelle, car c’est vraiment différent de ce qu’on connait.

Les papiers sont en train de se faire; on guette les flics qui doivent venir vérifier qu’on a une place de parking (au Japon, ou dans la région autour de Tokyo du moins, il faut justifier d’une place de parking pour pouvoir acheter une voiture). On attend que la maison de crédit dise “OK”. Etc. On espère l’avoir dans les 7-10 jours à partir d’aujourd’hui.

Une photo de la bête:

Plus de photos sur ce site qui en a fait la revue.

Et voici la pub du moment à la télévision japonaise.