A la plage. Encore.

Le week-end suivant celui où nous avions été à la plage, on est retourné à la plage (le 11 septembre, anniversaire funeste des avions percuteurs). On s’est équipé entre temps: glacière et tente anti-UV (dont je n’ai pas pris de photos).

Cette année, je crois que j’aurais été à la plage pour baignade plus souvent que le total des 10 dernières années de ma vie (3 fois).

enoshima1On a changé de plage aussi, car Yukiko voulait aller à Enoshima, entre autres pour voir son aquarium. L’aquarium de Enoshima est OK, quoiqu’inférieur en nombre de poissons et autres créatures aquatiques et en superficie par rapport à celui de Okinawa. Le gros aquarium, pièce maitresse du bâtiment, est ridiculement petit comparé à celui de Okinawa. Le spectacle des dauphins est OK, et s’il est nettement moins spectaculaire que les autres spectacles de dauphins qu’on a pu voir par le passé, il est le plus original car son focus est sur les 4 belettes qui chantent et dansent avec les dauphins, et non pas sur les dauphins. Le spectacle des dauphins fut l’un des rares trucs sur lesquels Ryu a accroché bien sûr. On n’a pris aucune photo, car pas grandiose du tout. Intéressant à voir, mais ne donnant pas spécialement envie d’en garder un grand souvenir. On a juste pris des photos sur la plage. Je trouve les photos de Yukiko meilleures que les miennes en général, mais il y a des trucs auxquels elle ne pense pas forcément, comme la position du soleil. Toutes ses photos étaient en contre-jour. Moi, c’est toujours l’environnement qui peche le plus, avec des trucs en fond ou sur le côté qui ruinent totalement la photo (c’est pour ça que maintenant, j’essaie de prendre les photos du plus loin possible, pour avoir un fond trouble). Et tous les deux, on a comme un problème avec le cadrage, surtout moi. (fin de la parenthèse photographique)

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Summum du contre-jour

Le parking n’était pas gratuit cette fois. Ohlala non. 8 heures, 3200 JPY (environ 30 €). Pas exhorbitant (quoique pour un parking…), mais ça fait mal au bas du dos quand même.

La partie plage fut sympa, avec un Ryu fortement intéressé par l’eau comme d’habitude. Avec notre tente et notre glacière, on était les plus équipés de la plage, avec plein de gens qui nous regardaient. C’est toujours comme ça; on y va les mains dans les poches, on se fait regarder comme des touristes, on y va un brin équipé et on nous prend pour des otaku de la plage.

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Ryu a pu faire sa sieste sous la tente, et on était bien confortable. Il faisait beau et chaud. L’eau était un peu plus froide que la semaine d’avant (c’est peut-être aussi parce que je n’y étais pas rentré au-dessus du genou la semaine dernière). Mais Ryu n’a pas l’air de sentir le froid. En règle générale, il n’a jamais froid, et son corps est toujours chaud. Je suis envieux.

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En guise d’équipement, on avait aussi une bouée gonflable de compétition (façon de parler), pour Ryu. Une sorte de bagnole de police, avec un volant. Du début à la fin de son utilisation (une fois rentré dedans, il ne voulait plus la quitter), Ryu est resté rivé sur le volant, un coup on le tourne à gauche, un coup à droite, etc. Le bonheur d’un bébé tient à peu de choses.

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A la plage

Il y a 3 semaines (samedi 4 septembre), on est allé à la plage. On est allé un peu à l’arrache, sans trop le prévoir en avance. On s’est levé à 6h, pour partir à 7h et arriver à 8h. On y est allé les mains dans les poches (mais avec un maillot de bain pour Ryu et Yukiko quand même, et de la bouffe et de la flotte dans un sac). On est allé à Miura, parce qu’ils ont l’un des seuls parkings gratuits que j’ai vu autour de la capitale jusqu’à présent. En face de la plage en plus, du délire! Bon, mais y’a qu’une quinzaine de places, alors il faut arriver tôt le matin…

Ryu a d’abord peu apprécié le contact du sable avec ses pieds. “Nan mais qu’est-ce que c’est que ce truc?” était écrit sur son visage, alors que pourtant ce n’était pas la première fois. C’était par contre la première fois qu’il marchait sur du sable chaud. Mais bon, il s’y est vite fait.

miura1Une chose est sûre: Ryu adore l’eau. Il y va direct. Mais il n’est pas téméraire, et y va prudemment. Ça ne l’empêche pas de ne pas voir le danger où il est; après être resté tranquillement au bord de l’eau, il a d’un coup plongé dans une vague! (qui étaient nombreuses d’ailleurs, ce jour-là).

Une autre chose est sûre: Ryu n’aime pas l’eau sur la tête ou le visage. Mais heureusement, il s’en est vite remis.

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Moi n’ayant pas emmené mon maillot (je n’imaginais pas rentrer dans l’eau de toute façon), Yukiko a pris Ryu dans ses bras pour l’emmener un peu au large. Il a beaucoup aimé, sans ressentir aucun danger. Comme d’habitude.

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Par contre, quand une vague venait, et elles étaient assez fortes, il sentait bien que ça montait d’un coup, et il luttait pour aller le plus haut possible, tout en fermant les yeux et la bouche pseudo-hermétiquement. Très intéressant à voir cet instinct de survie. Et très mignon, comme d’habitude.

Et puis au bout d’une demi-heure, le temps commençait à paraître long. Le soleil cognait, il fallait que Yukiko garde Ryu contre elle, et pour Ryu se faire porter dans les bras limitait sans doute ses sensations. Yukiko avait commandé une bouée pour Ryu quelques jours avant, mais sur Rakuten…or tout le monde sait bien que si on veut recevoir des produits rapidement, il faut les acheter sur Amazon. Sur Rakuten, ils sont tous lents comme des escargots hémiplégiques. Bref, pas de bouée.

Yukiko m’a envoyé en mission de recherche de bouée. J’ai dû trouvé la seule boutique du coin ouverte qui vendait des trucs de plage (même les combini n’avaient rien, un comble!). Il y avait des bouées disposées en étalage, un peu grandes…je demande à tout hasard s’il en ont des plus petites, et oui! En arrière-boutique. Le gars me demande “c’est un petit garçon ou une petite fille?”. Il va voir…revient… et me dit “j’en ai plus que pour les petites filles”. Bon. On fera avec.

La bonne surprise, c’est qu’il me l’a gonflée! (la bouée). Je ne m’y attendais pas. En France, je suppose que je me serais fait engueulé par le vendeur si j’avais juste émis l’idée qu’il puisse me gonfler la bouée que je lui achetais (quelle vision déformée on a de la France vu de l’extérieur tout de même!).

Et le prix: 1000 JPY. Oh, il y a bien 5% de coût et 95% de profit avec un prix pareil, mais j’attendais un prix deux fois supérieur. En France, elle n’aurait peut-être pas coûté aussi cher, mais elle n’aurait peut-être pas été vendue tout court (pas assez de profit pour payer toutes les charges sociales du vendeur). lol.

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Et Ryu a bien aimé sa bouée, enfin sans plus…Le rose, pas top, mais bon. Mauvaise préparation de la part des parents.

Et puis encore une demi-heure, et là ça commençait à devenir la cata. Le soleil tapait de plus en plus (nan mais quelle hargne!). L’eau à boire était tiède. Impossible de se reposer en plein soleil. Ryu qui commençait à montrer des signes de fatigue, et aucun endroit pour qu’il puisse dormir ou se reposer. oops. En fait, on était les gens les moins équipés de toute la plage. Tout le monde était là avec sa tente anti-UV, sa glacière, son bodyboard, ses bouées, ses palmes… On faisait office de gros touristes.

Alors, on a plié bagage, et on est rentré. 1h de trajet pour y aller, 1h de plage, et re-1h de trajet pour rentrer. Umh. Mais c’était fun. On s’est dit qu’on ferait mieux la prochaine fois.

Presqu’île de Miura

Le week-end dernier, nous sommes allés faire un tour à la plage.

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(En violet, la maison. En rouge, la destination)

Levés à 6h30, partis à 7h30. Même Ryu était encore dans le coltard. On voulait éviter les embouteillages, et ce fut mission réussie! Nous avons donc eu le plaisir, que dis-je, la jouissance de rouler sur une autoroute pratiquement déserte. Le dernier péage, ETC n’était pas utilisable. J’ai failli faire une remarque à l’employé du péage comme quoi c’était inadmissible qu’en plein Kanagawa un péage n’ait pas de ETC, et puis je me suis dit que 90% des gens équipés d’un ETC devaient lui faire la remarque, alors je me suis abstenu (je suis assez agressif le matin…j’essaie de me soigner, mais ça marche pas trop).

On a trouvé l’endroit où voulait aller Yukiko du premier coup; aucune gloire, vu que le navigateur nous y a conduit…(c’est fou comme on se repose sur les gadgets)…mais il est arrivé plus d’une fois qu’on ne trouve pas tout de suite notre destination, quand par exemple le navigateur dit d’un coup, alors qu’on est en pleine nature, “C’est plus très loin, cherchez-le vous même”.

Bref, on trouve un parking juste à côté de la plage où voulait aller Yukiko. Un garde à l’entrée comme d’hab, qui me demande d’ouvrir ma fenêtre pour me donner un papelard. J’attends qu’il me dise combien le parking coûte, et il me dit “on ferme à 18h!” en me donnant un papier avec marqué en grand dessus: “Le parking ferme à 18h”. Oui, d’accord, j’ai compris, là. Avec des employés municipaux payés à ne rien foutre, on se réjouit que le Minshutō dirige maintenant (enfin, bientôt) le gouvernement, et que dans son programme il y ait “Diminuer les dépenses inutiles de l’administration”. Je lui demande quand et combien je dois payer pour le parking, et il me répond “c’est gratuit”. Je crois que c’est la première fois que je vois un parking gratuit dans le Kantō, en dehors des parkings de supermarchés (souvent conditionné au fait de faire des achats), surtout à côté d’un coin touristique.

Il était 8h du matin, et il n’y avait pas grand monde ni sur la plage, ni aux alentours. Quel chance! Certes, l’annonce du typhon pour la soirée avait dû décourager une bonne partie des gens, le fait qu’il pleuve un peu et qu’il y ait du vent (la pluie et le vent précédant et suivant les typhons) avaient dû décourager les autres. Finalement, le typhon n’arriva pas le soir, mais le lendemain (un truc de rien du tout qui longea la côte, comme d’hab).

Alors évidemment, la plage quand il pleuvotte et qu’il y a du vent, c’est pas top. En plus, ça m’a empêché de sortir mon reflex de la voiture. Mais il y avait assez d’éclaircies, et la pluie était assez fine pour qu’on puisse se promener sans réels désagréments. On a fait un petit tour d’une heure, on a marché sur les rochers en bord de mer, et nous sommes rentrés. Il y avait un peu plus de monde sur l’autoroute, mais à peine. Il était environ 9h, et la foule n’était toujours pas là. Une promenade bien sympathique et dépaysante, un genre de promenade qu’on n’a pas trop fait ces derniers mois, sauf quand nous avions des visiteurs.

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