Y’a comme des souvenirs qui me hantent

Je sais pas ce que j’ai ces derniers temps, mais j’ai beaucoup, beaucoup de souvenirs qui me reviennent à la mémoire. Sur tout et n’importe quoi, de n’importe quel âge, des qui me font rougir de honte, et d’autres qui me laissent stone de béatitude.

Ce genre de souvenirs me rappelle une certaine scène de Blade Runner, vers la fin, quand Roy Batty dit que ses souvenirs se perdront dans l’oubli (“comme les larmes dans la pluie”, pour les quelques geeks d’entre vous qui s’en souviennent).

J’ai bien l’envie d’en raconter certains, même si ça n’intéresse personne, sauf peut-être mes enfants plus tard… mais c’est surtout la façon de raconter les choses qui est intéressant. Regardez Amélie Nothomb, elle écrit des histoires de merde MAIS elle les écrit bien. Elle peut bien raconter n’importe quoi, genre elle peut faire un bouquin entier sur comment elle sort ses poubelles, il y aura toujours des gens pour la lire parce que elle au moins, elle le racontera bien. Moi je ne suis pas un génie de l’écriture, et quoi que je raconte, ça ne changera pas grand chose.

Bon je ne vais pas tout écrire, hein, parce que les trucs qui font honte je ne vois décidemment pas l’intérêt de les écrire.

Le vrai problème, c’est comment écrire des souvenirs qui nous ont marqué. 20 ou 30 ans après, il ne reste que des images, des scènes rapides, et si on ne raconte que ce qui s’est passé, c’est fade. Tout l’intérêt de ce genre d’exercice est de pouvoir représenter par écrit les impressions qui nous en restent. Le problème est là. J’essaierai de m’y mettre, ça peut être amusant après tout.

(Je n’ai pas eu le temps de mettre un mot sur le blog ou facebook hier, mais Tony Scott qui se jète d’un pont dimanche dernier, ça m’a bien miné. Je repense à Garfield à chaque fois qu’on m’annonce des trucs comme ça un lundi)