Le spectre

Il y a des jours où ça va moins bien que les autres jours. Voire des semaines. Voire des mois. Voire des années.

Après une année de conversations à sens unique avec mon psy(chiatre) d’Hiroshima, celui-ci me dit:

Vous n’êtes pas autiste.

Oui, d’accord, quel scoop.

Mais vous en avez quelques caractéristiques.

Oui, d’accord, quel scoop.

On va faire un petit test si vous le voulez bien.

pfff, perte de temps…

1ere question: recherchez-vous des motifs répétitifs dans les plaques d’immatriculation?

Oui, on voit ce qu’ils considèrent comme “spectre de l’autisme”… Wikipedia dit 2% de la population qui en sont… Pas étonnant parce qu’ils ratissent large.

Oui bien sur j’étudie toutes les plaques d’immatriculation que je vois, et toutes les pancartes où il y a des chiffres, les numéros de téléphones, les adresses IP etc… oui, je sais, tout le monde ne le fait pas alors ça va faire de moi un troublé du spectre…

Et puis une prise de sang, un cardiogramme, et enfin le sésame, l’ordonnance pour mes drogues.

Tiens amusant, une question du formulaire me revient en tête: trouvez-vous facile de mentir?

Ahahah, je mens tous les jours, dans tous les sens. Souvent pour la santé mentale de mon entourage d’ailleurs.

A la pharmacie:

Ça fait longtemps que vous n’êtes pas venu. Comment avez-vous fait pour vos médicaments? Vous vous êtes fourni dans une autre pharmacie?

La vraie réponse: Je coupe les médoc en deux, je prends que la moitie de la dose prescrite pour pouvoir sauter les RDV du toubs une fois sur deux parce que ça me gonfle.

Ce que je voulais répondre: Mais qu’est-ce que ça peut te foutre connasse? File-moi ma dose et ta gueule, merde!

Ce que j’ai répondu: “oui”

Voyez. C’est pas dur. Rien de pathologique là-dedans. lol

(à noter que sans les médocs j’ai tendance à plus répondre franchement… J’ai fait de ces scènes dans le passé, je vous raconte pas)