Video de Ryu

Une petite video prise la semaine dernière…où on voit Ryu se servir en jouets, et démarrer notre makkurokurosuke sans sa fourrure (explication un autre jour).

3 min 17 s, intéressant à priori seulement pour la famille et ceux qui aiment les enfants.

Mon cadeau d’anniv

Il paraît qu’il est difficile de me faire un cadeau qui me plaise. J’ai usé ma femme sur cette question, et maintenant elle me demande carrément ce que je veux. A Noël, perdue, elle m’avait proposé un cadre photo numérique, et j’avais décliné car “cadeau trop ennuyeux” trouvais-je alors. J’avais alors reçu une Wii, que j’ai revendue 2 mois plus tard aux enchères parce que je ne m’en était pas servi une seule fois depuis que mon frère et sa famille était repartis.

Pour mon anniversaire (la semaine dernière), je voulais et ai reçu un cadre photo numérique. Un Transcend, 8 pouces, avec 2GB de mémoire interne. A 300K ou 400K la photo numérique, a priori il y a de quoi voir venir.

C’était pour le bureau. J’ai envie de voir la tête de mon fils en permanence (papa gateux?), en fait je reste en extase devant des photos de lui. Je ne voulais pas un 10 pouces, car c’est vraiment grand un 10 pouces pour le bureau. Déjà avec un 8 pouces, tout le monde le remarque, avec un 10 pouces on m’aurait carrément dit que c’était indécent.

Et donc, après un peu moins d’une semaine d’utilisation (j’ai eu mon cadeau 2 jours avant la date de mon anniversaire, le lendemain du jour de ma commande en fait, à cause de la trop grande rapidité de Amazon à livrer), je confirme. C’est l’extase. C’est un peu galère de devoir trier les photos affichables au bureau et celles qui ne le sont pas, mais une fois que ce sera fait, ce sera tout bon.

La cadre lit des video, mais il ne les affiche pas en plein écran, et il n’y a pas d’avance rapide; si je regarde un film dessus, il faut le voir jusqu’au bout du premier coup (ou si je m’arrête en cours de route, il faut regarder la suite sur un autre appareil). C’est pas pratique, genre pas pratique du tout, voire c’est pas fait du tout pour regarder des films, mais plutôt des petits films de vacances.

Il a la radio, mais je m’en fous. Il lit les mp3, mais je m’en fous. Il a des fonctions amusantes, mais limitées (genre un slideshow avec un ordre d’affichage aléatoire…qui affiche les photos toujours dans le même ordre quand on l’éteint puis le rallume). Mais ce n’est pas pour ces fonctions que je voulais un cadre photo numérique, et question qualité image, praticité, plaisir d’avoir des photos de Ryu, etc, c’est excellent. Un magnifique cadeau de ma Yukiko. Maintenant, j’attends toujours mon cadeau de la fête des pères. 😆

Piercing

Il fallait bien que je lise un bouquin de Ryu Murakami un jour. D’abord parce que tout le monde en parle, ensuite parce que je me demandais comment ce présentateur télé (pour les non-habitants du Japon: oui, il présente des émissions de télé) pas terrible du tout et à l’aspect assez…traditionnel/pas excentrique pouvait écrire les bouquins dont on parle tant, assez violents psychologiquement et portant sur le côté sombre du Japon.

J’ai pris Piercing, parce que c’est le premier bouquin qui me soit tombé sous la souris. Je ne connaissais pas l’histoire, et à la limite, je m’en moquais totalement (je ne lis pas un livre pour l’histoire qu’il raconte).

Alors, c’est vrai que c’est (sur la forme) un peu décalé par rapport au style lisse qu’on peut imaginer d’auteurs de roman, et/ou d’auteurs japonais. C’est infiniment supérieur à Hitonari Tsuji, mais inférieur à Haruki Murakami au niveau littéraire (c’est pas que j’aie envie de faire un classement non plus). Ça se lit facilement, c’est bien développé, quoique le vocabulaire soit très basique, et que les tournures de phrases ne soient pas très recherchées. On a l’impression de lire une dissertation d’un lycéen (de ce que je m’en rappelle, ou de ce que j’en imagine dira-t’on), mais sur une histoire absolument pas typique de ce qu’on peut trouver dans une copie d’écolier.

Ça parle de meurtre, et d’un tueur limite psychotique obsédé par les pics à glace, qui pour éviter de poignarder son bébé (il a des pulsions) se décide à aller tuer une prostituée pour assouvir son besoin de meurtre. Sauf que la prostituée sur laquelle il va tomber est encore bien plus déjantée que lui. Oui, oui, oui…certes, ça a l’air assez violent, n’est-ce pas? Mais en fait, c’est écrit gentiment, c’est pas horrible du tout. Bon, il y a des passages sanglants et un peu dégoûtant, vu le thème c’était obligé, mais rien de terrible.

Le bouquin est intéressant sur le décalage entre le style d’écriture et le contenu de l’histoire. Mais si l’histoire est vaguement amusante par son originalité, ça n’est pas retournant. On ne retire rien de philosophique du bouquin, aucun enseignement, aucun aperçu bien concret de la psyché de tueurs psychotiques (alors que pourtant c’est le thème du bouquin)…c’est juste un roman qui raconte une histoire, point barre. Et même si l’histoire est bien écrite, quand le bouquin est fini, on passe à autre chose sans autre dissertation (ahah). C’est un peu comme lire un long article de blog qui raconte une histoire un peu déjantée; c’est fun, mais rien de plus.

Des nouvelles de Ryu

Ryu s’assoit et est stable. De la position couchée sur le ventre, il arrive maintenant à se mettre en position assise (quand il est sur le dos, il n’y arrive pas). Couché, il arrive maintenant à se retourner tout seul. Il dort même souvent sur le côté maintenant…

Et depuis environ deux semaines, il avance. En position assise, il se traîne en avant. Des fois il arrive à se mettre en position “quatre pattes”, il avance un peu, mais la plupart du temps il se casse la figure. Hélas, les chutes sont maxi-brutales. A la crèche, en tombant en avant, il s’est explosé le nez et a pissé le sang (j’ai crû que j’allais étrangler la fille de la crèche quand elle m’a dit ça le soir). Il a deux bleus au front, apparus deux jours différents. Il est tombé en arrière sur un pot de fleur et s’est blessé juste au-dessus l’oreille. Et il y a plusieurs chutes qui n’ont pas laissé de marque apparente, mais qui font toutes mal au cœur de le voir se vautrer tête la première sans retenue sur le parquet. On a finalement acheter un parc pour bébé pour qu’au moins il ne se vautre pas sur des trucs bien durs, comme un meuble, le rebord de la fenêtre, etc. Aujourd’hui, on achète les tapis de sol pour amortir les chutes.


Il mange deux repas par jour, en plus des biberons. Il mange des trucs que je serais incapable de manger, et en fait pour le moment il mange tout, il n’y a rien qu’il n’aime pas. Sa nourriture préférée, ce sont les baby Danone (sorte de petit Danone, pour les bébés). Evidemment, c’est beaucoup à base de riz, et perso ça m’énerve un peu de forcer cette culture du riz dès cet age. Dans le même registre, savez-vous ce que la crèche donne à boire à tous les enfants? Du thé (du mugi-cha, sans cafféine). Pas d’eau, uniquement du thé. Et ça m’énerve sérieusement de voir formater les enfants à boire du thé.


Ryu est toujours très cool à gérer, franchement vu comme ça c’est pas si terrible de gérer un enfant, mais je me doute que tous les enfants ne sont pas comme lui. En gros il pleure et chigne assez peu, sourit souvent (il sourit toujours à sa mère), et accepte les bisous et les papouilles sans rechigner. Quand il se réveille la nuit, c’est parce qu’il a faim. Il boit son biberon, et se rendort aussi sec.


Il commence à avoir un semblant de début de caractère. Pour l’illustrer, une petite histoire. La semaine dernière, lui assis sur le sol, moi allongé à côté, je tenais dans ma main un petit baton en mousse verte qu’il adore. Je lui tends, il essaie de l’attraper. Mais avec un tout petit coup de poignet, je fais passer le bâton au-dessus de sa main, et il ne peut pas l’attraper. Il retire sa main, se reconcentre, et essaie de nouveau de l’attraper. Avec un petit coup de poignet, je fais passer ma main sous la sienne, et encore une fois il ne peut pas l’attraper. Le cirque se répète trois ou quatre fois, et Ryu perd patience. Il m’a poussé un gémissement d’agacement en me regardant, c’était frappant qu’il était conscient de ce qu’il se passait. Je ricane et lui tends alors fermement le bâton. Il le prend. Et il me le balance en pleine gueule! J’ai explosé de rire, et lui ai redonné le bâton. Il me l’a rebalancé en pleine poire. La sensation avait dû lui plaire.

* Photos sans rapport avec le texte

** Toutes les photos datent de début mai

L’arbre du voyageur

Je suis au Japon, les Japonais sont fous de littérature (ou plutôt ils sont fous de lecture), le monde entier fait tout un foin de quelques auteurs japonais, alors je me suis dit que j’allais essayer de lire un peu plus d’auteurs japonais.

Passé la déception d’un bouquin de Murakami Haruki (les mots durs me manquent pour en dire assez de mal), j’ai essayé un auteur que je ne connaissais pas: Hitonari Tsuji. Wikipedia dit qu’il est très connu au Japon. Moi je ne le connaissais pas, mais je ne suis pas une référence en la matière, étant déconnecté de la télévision et des journaux.

Son bouquin est plus une nouvelle qu’un roman; il est tout petit, et “c’est écrit gros”. Un lecteur amateur devrait mettre deux heures pour le lire (ça m’a pris le double). Le fait que l’histoire soit courte n’est pas un problème en soi, car j’aime les nouvelles.

Le problème, c’est plus que l’histoire est conne. On retrouve une grande dose du style de Murakami (des trucs de l’espace tirés tout droit de la 5e dimension, sans explication ou indices, et dont même l’auteur ne semble pas comprendre pas la signification…il écrit un rêve en gros, et essaie d’écrire des trucs “cools”), mais écrit nettement moins bien. De nombreux blogs sont bien mieux écrits. Le style est basique, pas entrainant, digne d’une rédaction d’un collégien en 4e. Les métaphores sont bêtes et simplissimes, les références pas recherchées. On a l’impression que l’auteur est d’une inculture énorme.

L’histoire ne tient pas la route, l’intrigue est irréaliste et le roman n’atteint pas son but, lui aussi assez évident. Enfin, l’histoire ne finit pas; ce n’est pas un problème quand on a donné assez de matière au lecteur pour réfléchir tout seul, mais là il n’y avait tellement rien pendant le bouquin que c’est visible comme le nez au milieu de la figure que l’auteur a tenté de faire une fin “cool” (encore) avec son histoire à deux balles. Quel prétentieux! Il n’a pas le niveau! C’est comme si un roman de Maigret finissait 15 pages avant la fin. Ça fait pas “cool”!

Un bouquin déconseillé à tous, surtout à ceux qui lisent peu et n’ont pas de temps à perdre sur des ratages littéraires. Un bouquin qui a été publié pour la seule raison que son auteur est connu pour d’autres raisons que son écriture.

PTSD

7:45. Je monte dans le train pour aller au boulot, comme tous les matins.
7:53. Cette même gare où je suis monté dans le train, celle près de chez nous. Un jeune de 16 ans passe sous un train.
7:55. Yukiko arrive à la gare pour prendre le train.

Mon train a été coincé une demi-heure dans une gare sur le chemin du boulot. Yukiko a été coincée 2 heures à sa gare de départ, le temps que le service reprenne (elle aurait mieux fait de rentrer à la maison plutôt que d’attendre). La majeure partie du corps du jeune était de l’autre côté du quai où Yukiko était, mais pas juste en face, un peu plus loin. Mais pas assez loin pour ne pas pouvoir voir. Genre “C’est quoi ça là-bas?”. Froncement du front et entre les sourcils, fermeture à moitié des paupières, ajustement de la focale des yeux. Un signal arrive au cerveau et est décrypté. Réouverture des yeux en grands, détournement du regard. “Ah, c’était la tête…”

Le jeune a sauté / est tombé / a été poussé sur la voie juste quand un express passait. Les express ne s’arrêtent pas dans notre gare habituellement, et ils passent vite. Le corps a littéralement explosé sur une assez longue distance, les employés de la compagnie de train ont été ramasser les morceaux éparpillés. Leurs gants blancs étaient devenus rouges sang quand ils sont allés demander s’il y avait des témoins dans la foule, sur les quais et au passage à niveau juste à la sortie de la gare.

A 80 bornes de là, la mère de Yukiko voit dans les écrans LCD de son train qu’il y a eu un accident humain à notre gare, à peu près à l’heure où, sait-elle, sa fille prend son train le matin. Elle téléphonera pour s’assurer que ce n’est pas Yukiko qui s’est prise un train en pleine figure.

Moi, j’y étais pas. Et ben croyez-le ou pas, de l’imaginer, d’entendre le témoignage de Yukiko (ça, ça a eu beaucoup d’influence j’en suis sûr), de le lire sur Internet (2 heures après), m’a miné pour la journée. Des accidents comme celui-ci, on en entend parler fréquemment. Celui-ci m’a touché (alors que les autres non), et j’ignore même pourquoi. Ce n’était pas un choc psychologique comme on peut l’imaginer (on peut pas imaginer à mon avis), juste un désintéressement des affaires courantes, une envie de rien, une lassitude générale. Le lendemain, ça allait bien, ça avait disparu.

Pour Yukiko, ça a pris plus de temps pour disparaître, elle est restée dans cet état-là quelques jours. Elle a été vaseuse, elle en a rêvé la nuit, et elle n’arrêtait pas d’en parler. C’est là où on a pu imaginer ce que pouvait un vrai, gros, PTSD (“Post Traumatic Stress Disorder”, en français “Trouble de stress post-traumatique”). Les vétérans de guerre ou ceux qui ont assisté à une grosse catastrophe humaine, je les plains sincèrement et je souhaite n’en jamais faire l’expérience. Je ne sais pas si ce qui est fait pour eux a de bons résultats, mais ce qui est sûr, c’est que quelque chose est nécessaire. Quand je pense que le PTSD n’existait pas il y a 50 ans (officiellement), qu’on n’en parlait pas de façon médicale et objective, ça me fait froid dans le dos.

Finalement, la police n’a pas pu déterminer à 100% la cause de l’accident, mais a mis ça sur le dos d’un suicide, explication la plus probable selon eux.

Dans le train dans lequel Yukiko était deux heures plus tard, elle était avec un ami (qui habite pas loin de chez nous) qui par coïncidence s’était trouvé à côté d’elle. Commentaire de l’ami à un moment: “Les gens peuvent se suicider s’ils le veulent, mais ils pourraient le faire en silence quand même!”. Pour information, d’après le journal, près de 200000 (deux cent mille) personnes ont subi un impact de ce suicide sur leur trajet (= un retard de leur train).

Moi et le temps libre…

…en ce moment, ça fait deux. Je n’ai pas une minute à moi en ce moment au boulot. C’est pire quand je rentre à la maison. Je comprends pourquoi certains préfèrent passer toutes leurs soirées à s’ingurgiter de la bière avec leurs collègues plutôt que de rentrer, même si moi mon bonheur du moment c’est carrément d’être chez moi plutôt qu’avec des collègues. Donc en ce moment, et ce depuis que Ryu est né environ, c’est zéro sortie avec des collègues.

Et donc j’en viens au sujet de ce billet; j’ai pas le temps d’écrire des articles!!!

Demain, quand même, il y en aura un. L’article des films de la semaine. Cette semaine, je n’ai pu en voir qu’un, mais comme il y en a une demi-douzaine que j’ai vus et dont je n’ai pas pu faire la critique encore, j’ai des articles de 3 films à écrire sans avoir besoin d’en voir de nouveaux.

Je devrais reprendre un rythme normal d’ici pas trop longtemps (genre la semaine prochaine), car là je suis spécialement occupé par un petit projet perso. Allez, je vous donne un aperçu; le nom du projet commence par un c et finit par un v. C’est pas qu’il y ait quelque chose de concret derrière non plus (je ne me suis inscrit nulle part et n’ai rien cherché dans le domaine), mais un jour prochain, peut-être…c’est dans l’air en tous cas.