Entretien d’embauche

Wooohooo, mais que se passe-t’il? Trois articles en trois jours?!? J’ai la peche!!

Cette fois avec une grosse boite Japonaise de technologie.

Le boulot: sécurité. Alors non, je ne suis pas un pro de la sécurité, mais j’y ai touché souvent; rédaction d’une security policy, formation d’auditeur pour ISMS, grosse expérience dans la gestion d’équipement de sécurité… Pas un pro mais pas totalement novice non plus. J’ai tenté ma chance parce que oui, la sécurité m’intéresse. Et puis le nom de la boite aussi, forcément (oui, je trouve du prestige aux grosses boites. Désolé.).

Premier entretien avec 3 personnes: le n+1, une collègue, et un jeune des RH.

Le n+1: posé, brillant et sympa. Cool!

La collègue: souriante et naturelle/un brin extravertie. Cool!

Le jeune des RH: super sympa!!! Cool! Je retire tout le mal que j’ai dit des RH! (lol)

L’entretien s’est super bien passé. On a parlé une bonne heure dans une atmosphère détendue, il m’ont montré un véritable intérêt, ils n’étaient pas agressifs, pas un mot de travers, plein tout plein de questions sur moi en tant qu’être humain et non pas en tant qu’employé. Pour faire court, je suis sorti de l’entretien, je le sentais bien!! En plus leurs bureaux sont superbes, ils ont un CE de malade, et des avantages en nature bien, bien intéressants…

Résultat des courses, leurs commentaires au recruteur: “Il est un peu faible en sécurité, en fait il n’y a jamais vraiment travaillé, mais ça s’apprend. Et à côté de ça, il a une carrière de tueur, il parle 3 langues, il est pas con et il est sympa. On le veut!”

………………merci……merci, merci, merci!!

Par contre je gagne trop, alors ils ont demandé de baisser mon salaire de 15-20%. Ah. Bon. J’y ai réfléchi 1-2 heures et j’ai dit oui, parce que la boite est super, parce que le job est super, parce que j’ai bien aimé le n+1, que leurs bureaux sont cools, enfin bref, parce que j’ai juste envie de travailler pour eux.

Et… il y avait une 2e étape dans le recrutement. Cette fois-ci avec le n+2 et le directeur des RH. Ah!

Et bien les deux étaient très sympas et brillants également. On a passé une petite/rapide demi-heure à parler principalement de mon parcours (ma carrière). Pas de question commune avec le premier entretien, ce qui dénote probablement une bonne communication interne.

Par contre, ces deux personnes étaient plus senior (je parle pas de l’age), contrôlaient beaucoup plus leurs expressions, et ils étaient du coup beaucoup plus difficiles à lire. Je suis sorti de ce court entretien avec de gros doutes sur le résultat.

Résultat qui vint 1 heure plus tard. Leur commentaire succinct:

“On le veut. Voici le contrat.”

Et puis ils m’ont tellement apprécié que finalement ils vont me payer le même salaire que celui que j’avais avant. Alors même que j’avais dit d’accord pour le baisser de 20%. Vous y croyez?? Moi j’ai du mal.

O-K-. Ben voila. On y est. Le bout du chemin. Je commence en Juillet.

Je suis aux anges. Super boite, super boulot, bon salaire, super bureaux, super avantages… Vraiment, j’ai du mal à y croire. J’ai une chance de malade.

Remerciements

Tout le monde m’a aidé! J’ai demandé des faveurs et services à droite à gauche, et TOUT LE MONDE a répondu positivement et a fait de son mieux pour m’aider. C’est juste fabuleux. Merci à tous ceux qui m’ont aidé!

Quelques leçons

Prenez ça comme la morale à 2 balles. Ma morale à 2 balles est gratuite, comme disait Eminem. Juste des trucs que j’ai pensé pendant le processus de 8 mois.

  • Ne pas prendre un feedback négatif des recruteurs à cœur. Les recruteurs ne vous connaissent pas ou mal, et ils cherchent n’importe quelle excuse pour justifier de ne pas vous prendre.
  • Qu’un recruteur vous donne un feedback montre que le recruteur est sérieux et respectueux envers vous. Mais c’est pas la peine d’aller en demander un non plus. De toute façon, c.f. morale ci-dessus, vous n’en tirerez pas grand chose, voire même il vous fera du mal.
  • J’ai reçu très très peu de feedback. J’ai dû en recevoir deux, sur un total de 12 entretiens.
  • LinkedIn, ça fonctionne pas terrible. Au début je croyais que si. Mais non.
  • Le marché du travail à Tokyo dans l’informatique est excellent en ce moment. Si je n’ai pas trouvé un job plus tôt, c’est juste parce que je suis nul en entretien. Avec les étrangers principalement.
  • Les recruteurs étrangers ne vous trouveront des jobs principalement qu’avec des étrangers. C’est une erreur que j’ai commise. Bah oui, je m’entends mieux avec les Japonais. Il y a 3-4 semaines je me suis inscrit à JAC, la plus grosse agence de recrutement japonaise du pays. La première offre qu’il m’ont présentée, j’ai été embauché…
  • Les recruteurs étrangers vont vous contacter pour vous proposer UNE offre. Ils vont demander de vous rencontrer, prendre le café, discuter, vous faire perdre des heures… pour rien. Ils veulent juste justifier leur temps de travail. Envoyez-les chier si ils veulent vous rencontrer et que vous n’en avez pas envie, ils vous présenteront quand même parce qu’ils veulent leur commission.

Entretien d’embauche

Avec une grosse banque. THE entretien qui s’est mal passé. Le pire de tous mes entretiens depuis le début de ma recherche d’emploi. C’est con parce que le boulot m’intéressait (support), que je pouvais le faire, que la boite était super, que leurs bureaux étaient super, bref que tout semblait parfait.

J’ai écrit sur ce que je considère être un bon entretien? C’est à dire que les interviewers devraient s’intéresser à la personnalité du candidat plus qu’à leur expérience pro et compétences techniques? Et bien là, j’ai eu un interviewer qui ne s’intéressait QUE à l’expérience et aux compétences techniques, et RIEN D’AUTRE. Un cauchemar. Plusieurs semaines après je suis toujours autant choqué/énervé. Vous me permettrez de ne pas en dire beaucoup pour soulager ma peine.

Alors, on commence par un petit entretien avec les RH… une catastrophe de jeunette qui m’a littéralement regardé d’en haut… 20 ans de moins que moi, mais qu’importe. Bref. Les RH, des fois…

Ensuite les deux interviewers, une Japonaise et un étranger. L’étranger ne parlant pas japonais, l’entretien fut en anglais. Pas de quoi me présenter sous mon bon jour, car j’ai un anglais assez froid. Pas de problème pour communiquer ou travailler, mais discuter le bout de gras et faire des périphrases pour me mettre en valeur, j’y arrive pas. Déjà qu’en français c’est pas facile pour moi, alors en anglais… Bizarrement en japonais j’y arrive très bien.

La Japonaise fut un fantôme: elle n’a pas dit un mot de tout l’entretien. Ah si, elle m’a posé une question sur… mes compétences techniques…

L’étranger, lui, ne m’a pas apprécié du tout. Il n’était pas antipathique mais sa façon de mener un entretien n’était pas très sympa, ni avantageuse pour moi. Pendant une demi-heure, il a énuméré toutes les compétences techniques qu’il attendait, et qui ne figuraient pas sur mon cv, je répondais comme je pouvais en disant que j’y arriverais, et il complétait en disant “ouais vous savez pas faire, quoi”.

Je n’aurais JAMAIS passé la barrière des CV avec lui si on ne m’avait pas aidé à avoir cet entretien. Problème, le gars n’était pas près à transiger; il voulait une copie conforme du gars qui était là avant. C’était pas moi, donc c’était pas bon. Mes qualités, mon expérience, rien à foutre. Pour vous donner une idée:

Demander de me présenter? Non

Me demander de donner mes points forts/qualités? Non

Me demander ce que je pourrais apporter à la boite? Non

A la place, une suite de questions techniques… Un exemple:

“Vous connaissez Windows 10?”

“Oui, en tant qu’utilisateur et en tant qu’admin. J’ai beaucoup expérimenté dessus.”

“Au travail?”

“euh chez Bluebell, mais c’était windows 2000 et XP à l’époque. Sinon c’est chez moi. Au boulot chez AT&T cependant les collègues venaient me voir moi avant de contacter le support, parce que bah, j’étais bon.”

“Ouais mais ça compte pas ça. Et bluebell c’était ya 13 ans. Bon, vous avez déjà fait des migrations de Windows 7 à Windows 10?”

“Bah non hein, moi j’étais chef de projet pour les telecom… et chez bluebell ben pas de windows 10.”

“Ben comment vous allez faire si on vous demande de le faire?”

“Ben c’est un process extrêmement documenté de partout, c’est pas comme si j’allais être tout seul pour migrer toutes vos machines une par une en partant de zéro. Et puis vous devez avoir des directives “d’en haut” sur comment procéder. On va tester sur une division, regarder les possibles problèmes et ajuster le process pour les autres divisions.” (je résume un peu ma réponse, elle fut plus longue mais en gros c’était les grosses lignes).

“Mouais. Vous l’avez jamais fait quoi?”

… (nan mais sérieux…)

“Bon je vois. Question suivante.”

QUE des questions/réponses comme ça. Un calvaire. J’ai eu envie de claquer la porte mi-chemin, mais ce n’aurait pas été correct vis-à-vis de mon pote qui m’avait eu l’entretien, et puis… j’ai toujours espoir que ça s’arrange…

Donc bon. Entretien horrible et laborieux où on m’a mis un mur devant en permanence. J’avais espoir que l’interviewer reconnaisse ma patience à répondre à des questions sur des trucs pas dans mon cv, mais que dalle. Là pour le coup, j’ai eu un feed-back, et il m’a la-mi-né. Pour résumer son opinion: “complètement nul”. Ben oui. 20 ans de carrière, 10 ans à dealer avec des fortune 500, des projets à millions de dollars sur toute la planète, grosse boite, des pointes d’heures supp à plus de 100 heures mensuelles, 7 ans leader, 5 ans manager, etc. Le gars ne m’a pas trouvé un seul point positif et m’a discardé comme une vieille chaussette. Je suis mi-amusé mi-choqué. Wouah. Vraiment, wouah.

Si un ami vous trouve un entretien, assurez-vous par avance que les personnes qui vont vous faire l’entretien ont apprécié votre cv! Si c’est pas le cas et si la décision de vous embaucher leur revient, refusez l’entretien!! Conseil d’ami. Je l’ai appris dans la douleur.

Merci à mon pote de m’avoir eu cet entretien cependant… C’était sûrement pas quelque chose d’anodin de me l’avoir cet entretien. Et le fait que les interviewers m’aient trouvé nul n’est pas cool pour lui non plus. Genre “ouais le gars que tu nous as trouvé, euh… franchement nul, hein.”. Ça fait pas plaisir de présenter quelqu’un et de se faire dire qu’il était pas bon du tout.

Allez, on oublie tout (on essaie du moins), et on passe au suivant!

(tiens, je ne comptais pas en écrire beaucoup mais finalement j’en ai fait un long article…)

Ah oui, et c’est après cet entretien que je décida de refuser les entretiens avec des étrangers. Fini les gaijin (prononcez ” gaille djine “). J’en suis pas particulièrement fan, et eux carrément ne m’aiment pas.

Entretien d’embauche

Cette fois-ci, pour une grosse compagnie d’assurances américaine.

Le job: chef de projet en interne, pour la gestion des serveurs (quelques centaines). Implémentation, migration, etc.

Bon. Le nom de la boite: super.

Le job: moyen +. Chef de projet, j’aimerais bien arrêter, mais là ça va encore, c’est sur des serveurs et en interne en plus, alors ça me plait.

L’environnement: japonais à fond, super.

Les n+1 et n+2: super.

Les bureaux…. horribles. La tour où ils sont leur appartient, c’est bien, mais elle date de perpet’. Les bureaux sont vieux, lugubres, les couloirs étroits, mobilier impersonnel… urkh, pas cool. Bon tant pis, je m’y ferai…

Alors premier entretien avec le n+1 et n+2, bref en toute logique avec les personnes qui décident. Les deux sont Japonais et très sympa. Ils me poseront des questions à tour de rôle pendant une bonne heure.

Chose amusante, le n+2 (100 personnes sous lui quand même) ne me posera aucune question pratique/technique, mais uniquement des questions sur ma personnalité et ma vision des choses. Ça alors… Encore un qui a tout compris. On n’embauche pas quelqu’un sur ses compétences techniques ou expérience pro, mais sur sa personnalité et sa vision des choses. J’ai beaucoup de chance d’avoir une 2e opportunité avec quelqu’un qui a cette façon de jauger les candidats.. Il me posera d’ailleurs la question “quand vous embauchez quelqu’un, que regardez-vous principalement?”. Ma réponse: “Je vais passer 8 heures par jour avec lui, je regarde si je m’entends bien avec lui. Et si c’st quelqu’un de sociable qui va s’intégrer. Positif, flexible.”. Et de me répondre avec enthousiasme “c’est exactement ce que je fais…”.

A contrario, le n+1 ne posera que des questions techniques… Lui, ce qu’il voit ce n’est que l’expérience pro. Bon mais je suis solide en serveurs et en gestion de projets alors ça s’est bien passe. Je trouve quand même que plus on monte dans les grades, plus les interviewers ne s’intéressent qu’a la personnalité des gens. Les managers, eux, ne voient souvent pas beaucoup plus loin que le bout de leur nez.

Fin de l’entretien, retour chez moi. Feedback du recruteur: ils m’ont beaucoup aimé. “Alors on passe à la phase 2”. Ah.

La phase 2, entretien avec les ressources humaines.

Si il y a bien une division que souvent je n’apprécie pas, ce sont les RH. Les conneries que j’ai pu entendre de leur part. Pour la plupart d’entre eux, ils feraient mieux de ne s’occuper que de payer les salaires, parce que le recrutement c’est quand même quelque chose de sérieux, quoi.

Je me rappelle d’un autre entretien d’embauche, où j’avais eu affaire à une toute jeunette des RH (étrangère), qui m’avait servi un speech genre “on est une super grosse boite, rendez-vous compte vous allez peut-être avoir la chance de rentrer dans une boite aussi grosse et prestigieuse”. Moui, moi je viens de AT&T vous savez, c’est juste 2-3 fois plus gros (en CA) que votre super grosse boite… Mais vraisemblablement elle ne connaissait pas AT&T… je vous jure…

Bref. Entretien avec une fille des RH, qui ne connaissait RIEN mais RIEN de l’informatique. Que des questions connes. La pire fut “racontez-moi une anecdote de votre précédent job”. Sans rire… En plus c’est le genre de question ouverte sur lesquelles je suis nul, je sais pas quoi leur raconter moi, et franchement ça me fait chier…

Ça ne s’est donc pas super bien passé. Je me dis que quand même, les n+1 et n+2 ne vont pas tenir compte de son avis, merde quoi! Et là on me dit “Phase 3: test psychotechnique”.

Ohhhhh……k. On va voir de quoi il retourne. Je suis assez fort dans ce genre de test, mais j’en n’ai jamais fait en Japonais. J’espère juste que ce sera des math…

Perdu! Test psychotechnique de Japonais en Japonais, chronométré en plus. 15 secondes pour lire 15 lignes et choisir entre 4 réponses de 2 lignes chacune; im-po-ssi-ble. Pour moi en tous les cas. J’arrivais à tout lire (en diagonale) en 14 secondes, reste 1 seconde pour choisir entre 4 réponses qui se ressemblent comme des frères jumeaux. J’ai fait de mon mieux les 30 premières questions puis j’ai laissé tomber la 2e moitié. Il y a eu une partie math aussi que j’ai pas trop mal réussi à mon avis.

Et ben devinez-quoi. J’ai plus jamais entendu parler du recruteur. Les n+1 et n+2 ont préféré faire confiance au test et peut-être à la fille des RH, genre z’ont pas voulu prendre de risque. Ça me laisse un peu pantois, mais…bon. Tant pis. On trouvera mieux!

On est ouvert!

Après de longues semaines de travail (je travaille 15h par jour, samedi dimanche inclus) et des milliards de détails réglés, on a enfin ouvert nos portes (virtuelles) de notre site B2C d’hébergement web. On offre du Web, du serveur privé virtuel (VPS en anglais), et du serveur dédié.

Tiens, le É a un problème. Putain de police sans accent!

Notre site, la meilleure solution d’hébergement web.

Je crois qu’on est parmi les moins chers du marché, si on n’est pas les moins cher tout court. Au Japon on est les moins chers, sûr. Cela suffira-t’il à attirer les clients? Certains oui, mais pas tous. Pour avoir tout le monde, il faut les convaincre qu’on est les meilleurs. Pour ça c’est facile, il suffit d’être partout, dans toutes les recherches google, dans tous les articles sur le sujet, dans la pub dans le train, etc. Le plan est facile, mais pas facile à exécuter. Il faudrait beaucoup d’argent pour soudoyer google, pour soudoyer les journalistes pour qu’ils écrivent sur nous, la pub dans le train, etc. L’argent on n’en a pas, donc il va falloir être patient et passer l’épreuve du temps. Bon ok, j’ai souscrit à des pubs google, ils me promettent un client pour 10€ (et 700 affichages).

Je pense sérieusement que notre offre est bonne. On est moins cher que les autres parce que les autres s’en mettent plein les fouilles, et au niveau qualité… Je vois pas bien ce qu’ils auraient de plus que nous. Je sais ce qu’ils ont de moins par contre.

Allons bon! Les prix, ils sont faibles ou ils sont petits?

L’un des trucs auquel j’étais attaché était le multilinguisme. Le site est disponible en Anglais, Japonais et Français et d’ici quelques jours il le sera en Chinois (Mandarin) et en Arabe. Oui, l’Arabe, 5e langue la plus parlée de la planète (bien devant le Français, à la 10e place). Je vais sans doute passer sur le Hindou, le Bengali et le Malay dans un premier temps, pour continuer avec le Russe et l’Espagnol.

On ne peut faire le support qu’en Anglais, Français et Japonais pour le moment, mais on embauchera des gens pour les autres langues si on a assez de clients dans ces langues.

Les prix commencent à 5€ (par mois) pour l’hébergement web, 6€ pour le VPS et 153€ pour un serveur dédié. Je vous raconte pas le nombre de clients qu’il me faut pour rentrer dans mon argent. Mais j’ai confiance. En attendant, j’ai plus d’argent donc il va falloir que je trouve réellement un travail pour survivre, le temps de trouver des clients.

En attendant; souhaitez-moi bonne chance!