Club Video et La fin de l’été

Week-end de la semaine dernière, j’ai fait la 4e séance de mon Club Video. Les membres sont maintenant des habitués…quand quelque chose marche, j’ai tendance à ne pas trop changer la formule, ni les composants!

Au programme, Ghost Rider (en Blu-Ray) et Lock, Stock, and Two Smoking Barrels.

Ghost Rider, je l’ai trouvé mieux que la dernière fois. Scénario décidemment nul, mais les images sont réellement top. Et Ghost Rider, qu’est-ce qu’il est cool. Pour la peine, je change la cote du film en quatre étoiles (je sais hélas que ce genre de film prend fatalement un coup vieux rapidement…on retournera aux trois étoiles quand j’aurais une grosse déception en le regardant dans quelques années).

Lock, Stock, ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vu, mais lui ne prend pas beaucoup de rides. Un régal d’humour (par le même réalisateur que Snatch, et dans la même veine). LE film qui fit connaître Jason Statham? (je dis ça, mais j’ai pas vérifié)

En plus, c’était l’un des derniers jours de l’été. Oh, il fait encore chaud (26-28 degrés), mais c’est rien comparé à ce qu’on a eu cet été. L’été, c’est tout bonnement fabuleux. Dommage qu’il ne fasse pas jour plus tard dans ce pays…

(Tokyo, 18:00 en plein été 😉 )

et que ça manque de terrasses…

(Rue piétonne (dimanche)…)

et qu’il y ait trop de moustiques assoiffés de sang…

(moustique japonais en tenue de combat)

etc…

Je pourrais continuer longtemps, c’est incroyable ce que la mauvaise foi peut vous pousser loin.

Cet été fut l’un des meilleurs que j’aie connu au Japon. Il a fait un temps superbe (la saison des pluies était au rendez-vous juste avant, et elle aussi était sublime), j’ai eu plein de travail à faire, on a savouré notre nouvelle maison, on a tellement apprécié les week-ends à Yokohama…

Et en conclusion, un club video réussi pour un dernier week-end très chaud (l’air conditionné nous a sauvé). Une belle vie.

Sankeien

Nous sommes allés voir Sankeien (三溪園) qui se situe à Yokohama (pas au centre-ville! Du centre-ville, c’est à 20 minutes de train + 15 minutes de bus pour y aller, c’est à dire que c’est très mal situé pour ceux qui n’ont pas de voiture). Vous ne connaissez pas? Ne vous inquiétez pas, beaucoup de japonais ne connaissent pas non plus. Pourtant, il s’agit d’un lieu important, classé au patrimoine national, et en quête d’une reconnaissance de “merveille du monde”. On en est loin à mon avis, mais heureusement pour certains, mon avis sur cette question, on s’en contre-fout.

Même mes collègues au bureau, des gens plutôt au courant des choses (ie cultivés) avec une tête bien remplie, ne connaissaient pas. Et ils furent même impressionés que j’aille passer mon week-end dans ce genre d’endroits. Pas que ce ne soit pas mon genre (quoique), mais plutôt…qu’on trouve des choses plus “fun” à faire. En bref, ce fut une journée culture qu’on s’offrit avec Yukiko (qui était aux anges, elle est cultivée ma Yukiko), et j’espérais faire de belles photos. Mais l’inspiration manqua.

Pour raconter vite ce qui pourrait prendre la place d’un livre, Sankeien fut “créé” par Hara Tomitaro (1868-1939), un (très) riche commerçant de soie du début du 20e siècle. L’histoire dit qu’il avait un amour immense envers sa propre culture (japonaise) et qu’il fit amener plusieurs grands monuments/édifices de Kyoto dans…son jardin!

Comme Hara était très riche, son jardin faisait 17.5 hectares, avec une vue magnifique sur la baie de Tokyo (aujourd’hui la vue a été prise par des usines et des lignes de chemin de fer!).

Hara eut quand même le bon goût d’ouvrir son jardin au public gratuitement dès 1906. Aujourd’hui, oh surprise! ce n’est plus gratuit. La famille Hara a gracieusement donné le domaine en entier à la fondation créée après la guerre (elle n’a peut-être pas eu le choix de le donner ou de le garder…), qui, elle, subsiste entre autres avec la recette des entrées.

Selon le guide et Wikipedia, les monuments remarquables (une dizaine) sont d’une architecture rare. Personnellement, je n’ai rien remarqué de différent avec les centaines de bâtiments d’époque que j’ai déjà vus, mais je suis loin d’être une référence dans le domaine.

Ci-dessous, la vue qu’on a en entrant. Typique du Japon, non? Et bien il paraît que c’est spécial. Bon, soit.

Remarquez que la barque est toujours là, personne ne l’utilise. Elle est là pour faire de bonnes photos (et c’est une très bonne idée d’ailleurs). En haut de la colline au fond, on remarque la pagode à trois niveaux, principal attraction du parc.

Dans l’étang, on trouve les habituelles truites. Maousse costauds, venant peinards quémander à manger aux passants, en allant même jusqu’à sortir leurs lèvres de l’eau.

Ci-dessous, un exemple de ces constructions “rares” et “spéciales”. Non, décidemment, je ne vois rien de tel.

Comme d’habitude, mes photos sont surexposées. Je n’ai pas pris la peine de les traiter (j’ai les raw), parce que de toute façon, quoique je fasse, elles ne deviendront pas des photos que j’aime.

Autre attraction: un pont. Ouais, ouais, il est beau. Aussi beau qu’un pont puisse l’être.

Voici la pagode prise de près (avec un oiseau de proie au dessus). Et bien il n’y avait personne pour venir la voir de près cette pagode. Elle n’a d’intérêt que vue de loin, pour le paysage qu’elle crée (une très belle vue au demeurant).

De toute façon, la moitié des japonais du parc étaient au seul resto du parc, à se goinfrer de nourriture bien japonaise, et ayant une belle vue d’ensemble du parc.

C’était un beau parc, mais les qualificatifs employés pour le décrire me semblent orgueilleux au-delà de la réalité des choses.

Et puis je l’ai eu mauvaise de n’avoir pas su faire de bonnes & belles photos.

Un problème inimaginable

Sur le blog des développeurs Microsoft des systèmes d’exploitation de mobiles (principalement appelés “smartphones” même si en fait il existe plusieurs variétés variées et avariées), un article qui faisait très gag (c’était sans nul doute fait exprès, bien que le sujet de l’article était lui aussi sans nul doute vrai).

Question: Aux Etats-Unis, si vous êtes un fleuriste, que vous souhaitiez un numéro vert professionnel, et que vous ayez le choix entre 1-800-444-4444 et 1-800-356-9377, lequel prendrez-vous?

La réponse était évidente pour le développeur; le fleuriste prendra 1-800-356-9377.

Pourquoi? Parce qu’en utilisant les petites lettres de l’alphabet (3 ou 4) marquées sur les touches du cadran du téléphone, 1-800-356-9377 se retranscrira en 1-800-FLOWERS. Cette pratique est une coutume répandue aux Etats-Unis…et c’est un euphémisme. Virtuellement tous les professionnels utilisent ce moyen mnémotechnique.

Pour en revenir au problème du développeur de systèmes pour mobiles, imaginez de ne retenir que 1-800-FLOWERS, et de devoir le taper sur un téléphone comme celui-ci:

(G900 de Toshiba prochainement vendu sous le nom de X01T au Japon)

C’est un cauchemar. Et c’est le boulot du développeur chez Microsoft de trouver un moyen de remédier à ce problème. (Pour info, le développeur expliquait que finalement ils n’avaient pas trouvé de solution en dehors de mettre les lettres sur les boutons virtuels apparaissant à l’écran…mais ceci ne fonctionne que sur les téléphones dotés d’un touchscreen…)

Et le développeur donnait un mot sur la raison de ces lettres sur tous les cadrans de téléphone de la Terre.

Tout d’abord, non, ce n’est pas pour écrire des mails ou des SMS (du moins, pas à l’origine): ce genre de chose n’existait pas il y a quelques décennies. Alors? Uh? Uh?

Et bien les gens de chez AT&T il y a un peu moins d’une centaine d’années, quand il y a eu assez de monde utilisant le téléphone pour justifier l’emploi de numéros de téléphone à 7 chiffres, se sont dit que personne n’arriverait à retenir les numéros de 7 chiffres de leurs correspondants. Alors, ils ont introduits les lettres; les numéros de téléphone étaient composés de lettres ET de chiffres. Genre KL5-1234, avec KL étant un indicatif, souvent représentés par un mot, comme par exemple KLondike (exemple trouvé dans Wikipedia). Le numéro de téléphone devenait KLondike5-1234.

Pour information, Londres et Paris, dans les années 1920, utilisaient des numéros de 3 lettres et 4 chiffres.

Pour deuxième information, il paraît qu’on trouve toujours ce genre de numéro de téléphone aux Etats-Unis (2 lettres + nombre), quoiqu’extrêmement rarement. Wikipedia disait en anecdote que dans un épisode de Sex in the City, un des personnages donne sa carte de visite, et que son numéro utilise cette forme-là.

Férié

Demain lundi, c’est férié (c’est le jour des personnes âgées). J’en profite pour faire une petite note comparant les jours fériés de nos deux pays (France et Japon). On peut trouver sur Wikipedia les listes complètes de jours fériés avec explications ici et .

Japon: 15 jours fériés

France: 11 jours fériés

Et en fait, en comptant que le 31 décembre et les 2 et 3 janvier sont chômés dans la plupart des (toutes ?) entreprises japonaises (un certain nombre de compagnies chôment aussi le 4 janvier), on arrive à 18 jours fériés (voire 19).

Certaines (“la plupart des” ?) compagnies donnent aussi 3 ou 4 jours pour la fête d’oBon (la fête des morts, équivalente à notre toussaint) au mois d’août.

Rajoutons à cela que ma compagnie donne un jour de congé pour le jour de la fondation de notre entreprise au Japon.

Cela fait que dans ma compagnie, il y a 19 jours fériés par an (pas d’oBon et pas de 4 janvier). Et dans beaucoup de compagnies, on dépasse donc la vingtaine de jours (dans ma précédente compagnie par exemple).

Avec le nombre incroyable de congés payés de la France, celle-ci reste bien devant le Japon en matière de nombre de jours chômés par an. Mais tout de même moins que ce que les idées reçues ne suggèrent.

Après bien entendu, il existe d’autres problèmes; le fait de ne pouvoir prendre tous ses congés payés (trop de travail, ou bien c’est mal vu, etc.), ou bien le fait de ne pouvoir prendre que très difficilement plus d’une semaine à la fois (se reposer 3 semaines au Japon, c’est virtuellement impossible).

Mais, je le répète, du point de vue du nombre de jours de congés, on n’est pas si malheureux. Soyons positifs 😉

Journalistes sarcastiques

Qu’on ne vienne pas me dire que les journalistes n’ont pas d’humour grinçant.

Dans le journal (français), le titre de l’article suivant était “Le vétérinaire a perdu la main”.

C’est à Taïwan que ça s’est passé. Le vétérinaire de ce zoo devait être fatigué et pendant les soins qu’il prodiguait, a dû chatouiller le croco là où il ne fallait pas. Donnez la main, et il vous emporte le bras…

Le problème était de récupérer le bras vite pour 1/le “recoudre” rapidement et 2/ éviter que le croco ne le bouffe.

Les fléchettes tranquillisantes n’ont rien fait, le croco tenait bon. Un flic sur place a alors trouvé le croco un peu pâle, et il lui a donné du fer (ie deux balles dans le corps). Le croco a alors accepté de redonner le bras.

Après l’opération chirurgicale, les médecins ont donné 80% de chance de succès au vétérinaire de garder son bras.

Agrégateur email et filtre spam

Je suis tombé sur un service adressé aux particuliers et aux entreprises, et j’en fais une note.

Vous avez dix adresses email dans 5 domaines différents? Tous avec des serveurs POP3 différents? Chacune de ces adresses vous amène une centaine de SPAM par jour? Alors il vous faut un agrégateur email avec filtre de SPAM.

Si ça marche comme ils en parlent, c’est excellent. Leur agrégateur va vous chercher tous vos emails, enlève tous les SPAMs, et les met sur 1 seul compte email (le leur). Vous n’avez plus qu’à downloader vos emails de cet unique compte email. (notez que ça ne marche pas pour les comptes Yahoo!, hotmail et autres).

Pour 2 dollars par mois, franchement, j’hésite. En plus leur serveur mail est sous Exchange, donc il y a des gadgets sympas comme tout…comme par exemple pouvoir répliquer les emails sur son PDA (si on en a un), ou voir ses emails sur son téléphone portable (aucun intérêt pour moi, mais j’en parle quand même, pour les autres).

J’hésite, j’hésite.

Surtout que les services pro de filtre SPAM, ça marche du tonnerre maintenant (euh…depuis quelques années en fait). Des services comme ceux de MessageLabs, ça marche. J’en ai vu fonctionner (il y a un service du même genre que ma boite va commencer à fournir l’année prochaine), ça filtre 99.99% des SPAMs, et ça ne filtre pas les emails valides.

Deux dollars par mois (230 JPY, 1.4 €). J’hésite.

Projet Projo

J’ai déménagé il n’y a pas longtemps dans une grande maison. Cool. Sauf que.

Ma télé qui était ma fierté…elle si belle…si grande…une 55 pouces, pensez…1m70 de large…

Et ben elle fait tout rikiki maintenant. Le sofa est plus loin de la télé qu’avant, on a l’impression que c’est une télé normale.

Alors, au mépris de mes résolutions du premier de l’an, j’ai commencé à regarder les télé dans les magasins. Mais au-dessus de 55 pouces, il y a les 65/70 pouces, chères (1 million de yen (6400 €) ), pour une différence de taille avec ma TV ridicule. Au dessus, ça passe à 100 pouces directement. Une télé 100 pouces, c’est très cher (dans les 6 millions), et c’est absolument pas pratique à rentrer chez soi. Je ne vais pas tergiverser, ce qu’il faut retenir c’est que c’est complètement hors de ma catégorie.

Vais-je donc me rabattre sur un projecteur ?? Moi qui les ai toujours décriés!

Les projecteurs ont leurs avantages (ma nouvelle manie serait-elle de faire des listes?):

  • Grande taille de l’image
  • Petit prix (par comparaison à une TV plasma ou une TV LCD)
  • Pas encombrant

Mais ils ont aussi leurs inconvénients:

  • Image moins belle que sur une TV plasma (dans l’absolu, ça dépend des goûts de chacun, mais moi j’aime moyen)
  • L’installation est problématique…dans la pièce où j’utiliserais le projecteur, je devrais mettre le projecteur à l’opposé de l’endroit où se trouvent les lecteurs et ampli…comment alors les relier par fil ?
  • Plusieurs technologies existent (LCD, DLP, LCoS), chacune avec leurs avantages et inconvénients, ce qui rend impossible de pouvoir choisir un projecteur qui conviendra à tous les films

A moins que les ténors de l’Electronique Grand Public ne se décident à sortir des TV en 80 pouces, je me déciderai sans doute pour un projecteur…j’ignore encore comment je vais m’accomoder des problèmes énumérés ci-dessus, mais je devrais y arriver. On a déjà vu des problèmes plus terribles dans la vie.

Titres

Aujourd’hui, un post informatif. C’est assez rare pour que ça mérite d’être souligné 🙂

Les titres dans les entreprises au Japon. C’est un sujet assez amusant, car il existe une grande quantité de titres, mais leur utilisation est très variable selon les entreprises. Au moins ils sont toujours dans le même ordre, donc on s’y retrouve assez facilement.

J’ai noté ci-dessous les titres, dans leur ordre décroissant, avec une traduction très approximative à côté en anglais (je répète, c’est très approximatif!). Je n’ai pris que les titres que l’on trouve le plus souvent; il y en a d’autres, mais peu ou plus du tout usités. Par exemple, je me doute que dans l’administration japonaise (mairies et autres), ils utilisent encore des titres dont plus personne ne connait l’existence. Considérez aussi que certaines fonctions (comme celle des secrétaires) n’ont souvent pas de titre, mais une fonction (ie “secrétaire” par exemple).

La liste de titres au Japon

会長 (Chairman)

社長 (CEO)

副社長 (vice-president)

本部長 (director)

副本部長 (vice-director (ce titre n’existe pas en anglais que je sache…mais bon, vous voyez))

部長 (division manager)

副部長 (vice-division manager (n’existe pas en anglais…))

次長 (division manager)

上級課長 (senior section manager)

課長 (section manager)

課長代理 (vice-section manager)

主査 (supervisor)

係長 (supervisor)

主任 (associate)

主事 (senior staff)

主事補 (staff)

<sans titre> (staff)

Dans les grandes organisations (banques, compagnies de telecom nationales, etc), on trouvera presque tous ces titres. Dans les PME, on n’en trouvera qu’un échantillon.

La liste de titres chez BB (ma précédente société):

Par exemple, chez BB (ma précédente compagnie, 700 personnes dont environ 350 dans les bureaux et 350 dans des boutiques, le personnel de vente n’ayant pas de titre) on ne trouvait que ces titres:

社長 (president)

本部長 (general manager)

部長 (division manager)

副部長 (vice-division manager)

次長 (division manager)

上級課長 (senior section manager)

課長 (section manager)

課長代理 (vice-section manager)

係長 (supervisor, coordinator)

主任 (supervisor, coordinator)

<sans titre> (pas de titre)

La liste de titres chez A (ma société actuelle):

Dans ma compagnie actuelle (700 personnes, 700 personnes dans les bureaux (donc plus de gens)):

社長 (VP (Vice-President) )

本部長 (Director)

部長 (division manager)

<sans titre> (pas de titre)

Amusant, non? Deux fois plus de gens, mais 60% de titres en moins.

Notez les précisions suivantes:

  • Chez BB, j’étais rentré en tant que 主任 (supervisor) et j’en suis sorti 6 ans après en tant que 課長 (section manager).
  • Dans ma boite actuelle, je suis rentré en tant que <sans titre> (pas de titre), et j’y suis toujours. Je n’ai donc pas de titre sur ma carte de visite (pas si rare que ça au Japon).
  • Le premier vrai titre de ma boite actuelle (ie 部長 (division manager)) est un gros titre au Japon. Il y a donc des gens dans ma boite (la plupart en fait) qui travaillent de la sortie de l’université jusqu’à la retraite sans jamais avoir eu un titre.
  • Le salaire n’est pas lié au titre. En parallèle, il y a une échelle des salaires qui, elle, grimpe au fil des années. C’est pour cela qu’on voit des gens de 55 ans sans titre gagner plus que des directeurs 15-20 ans plus jeunes.
  • Dans ma boite actuelle, le 社長 (VP (Vice-President) ) est VP, étonnant non? C’est parce que c’est une compagnie globale, et donc chaque région hors-USA n’a qu’un VP, c’est la règle interne. Et ce VP est le grand chef local. D’où la raison pour laquelle le titre en japonais traduit bien la notion de grand chef local, mais le titre anglais indique son rang au niveau global. Pour monter en titre, notre boss devrait aller aux states (auquel cas il perdrait d’ailleurs son titre japonais).

Ainsi que ces quelques remarques générales sur les titres (en vrac):

  • Le titre officiel de 社長 (president) est en japonais 代表取締役社長. Toujours. Mais dans le langage parlé, il est souvent rétréci en 社長, sauf pour les rencontres officielles, publiques, etc.
  • Les 役員 sont une catégorie, équivalente en anglais à quelque chose comme “Senior management”. Ce n’est pas un titre, mais quand le titre est spécifié officiellement (au moins à l’écrit), on rajoute cette catégorie en tête du titre. Voire même, on ne précise que la catégorie. Mais une personne n’aura que rarement 取締役 (“Senior management”) comme seul titre.
  • 次長 (division manager) n’est sensé être utilisé que quand un 部長 (division manager) n’existe pas. C’est pour ça que sa traduction est la même, puisqu’il tient le rôle du gars au-dessus qui n’existe pas. Mais on a vu cette règle ne pas être respectée…les entreprises et les RH font leur cuisine comme ils l’entendent.
  • Les traductions des titres du japonais à l’anglais est impossible à formaliser. Ma femme était VP dans une de ses boites précédentes (une petite société de 40 personnes), mais le président de ma boite actuelle est aussi VP. Pourtant les responsabilités et le salaire n’ont rien à voir.
  • Quand me femme était VP, elle avait un titre japonais de 本部長 (traduit en “VP”). Que dire…Petite boite = fantaisies.
  • Certaines sociétés n’utilisent pas le titre de VP. D’autres n’utilisent pas le titre de GM (General manager). D’autres n’utilisent pas le titre de Director. Mais dans ces titres, certaines compagnies en utilisent deux voire les trois. Cependant les titres en japonais étant fixes, il faut bien matcher les uns aux autres. Ce qui se pratique dans une société concernant la traduction des titres ne se pratique pas forcément dans les autres.
  • Au sujet des gens de l’ “Executive management” (les Officers, comme CAO, CIO, COO etc): ceci est équivalent aux gens du “Senior management” (les 役員) SI la compagnie est 1/ grosse 2/ japonaise (ie Sony, Mitsubishi, Fancl, Toshiba, etc). Les sociétés comme IBM au Japon (ie les grosses compagnies étrangères) ont évidemment des Senior Management (役員, BB n’en avait pas), mais ils ne sont pas “Officers” (explication des titres CxO sur Wikipedia).

Quelques leçons/remarques/commentaires additionels:

  • Il est vaguement plus facile de juger de la position de quelqu’un sur son titre japonais.
  • Mais généralement on ne juge pas quelqu’un par son titre…Je me rappelle avoir rencontré un commercial (de 5 ans mon ainé) de chez Toshiba (une société gigantesque bien entendu), et il avait été impressioné par mon titre de 課長 (section manager); chez eux, c’était un titre impossible à atteindre avant 40 ans. Mais c’était aussi évident qu’il m’explosait question salaire et fonctions. Le titre ne préjuge pas des fonctions ni du salaire de quelqu’un!
  • Par contre, un titre japonais mis en rapport avec l’âge et la société donne une idée beaucoup plus précise sur la personne en question.
  • Les syndicats japonais (quant ils existent) ne négocient pas sur le titre des gens. Ils négocient sur l’échelle parallèle, celle des salaires…
  • Monter en titre signifie augmentation de salaire X (cela signifie aussi recevoir de nouvelles responsabilités). Prendre de l’âge signifie augmentation de salaire Y. Monter en titre et prendre de l’âge signifie augmentation de salaire X+Y.

Enfin, pour toutes les formalisations que je fais ci-dessus, vous pouvez être sûrs qu’il y a des contre-exemples selon les compagnies. Comme dit plus haut, les compagnies font leur sauce, et elles sont libres de le faire. Tout ce que je dis ne représente qu’une tendance dans ce que j’ai remarqué.

Style du blog

Je me suis rendu compte il y a quelques jours que mon header gris avait disparu. Je viens de le rajouter.

J’ai aussi changé la taille de la police de caractères. Ça me semble un peu meilleur…mais il y a toujours quelque chose qui me dérange dans le style du blog. Il me convenait bien avant, mais récemment il me plait de moins en moins.

Je vais voir si j’en trouve un autre sympa. Mais comme j’aime les styles épurés avec pas trop de fioritures partout, et qui laisse une bonne largeur au texte (c’est un blog que je veux faire, pas des pancartes d’affichage), ça restreint énormément le choix. C’est à dire qu’un nouveau style ressemblerait peut-être à celui-ci.

On va voir, hein.

Numéro 9

Une photo satellite du Japon prise il y a 10 minutes. Il pleut pas mal au moment où je vous écris, la faute au typhon actuel bien visible ci-dessous.

Ça a l’air impressionant, hein? Mais en fait, c’est que dalle. Il y a un peu de vent. Il pleut. Fin de l’histoire.