Le nom du mont

Entretien avec f.t., super job bien intéressant quoique complexe; c’est dans l’infra et la sécurité, en interne et en partie avec leurs filiales étrangères. En fait je crois qu’ils sont intéressés par mon anglais et mon expérience du travail à l’international (en plus du fait que j’ai de l’expérience en infra et sécurité). Ça me fait moyennement plaisir d’avoir été sélectionné sur ça, c’est très diminutif à mon humble avis (comme si on avait du mérite à savoir parler anglais – c’est aussi difficile que de savoir cuisiner, et moi je ne sais pas cuisiner), mais ne faisons pas la fine bouche.

Entretien la semaine prochaine, mais d’après le recruteur ils sont vraiment très emballés par mon cv. Ah. C’est marrant comme les grosses boites semblent apparemment intéressées par mon profil. Après NEC, f.t.. bon. A côté de ça plein de petites boites m’ont rejeté. Un peu irréel.

Au Japon, travailler pour une boite comme f.t. ou NEC (ou softbank…), c’est le top du statut social. Même si c’est t’es technicien de surface dans la dite boite, les gens te regardent différemment. Je sais bien qu’en France beaucoup pensent différemment, voire même exècrent ces dites “grosses boites”, mais moi, j’avoue, j’ai un faible pour les grosses boites. J’aimerais beaucoup rejoindre une boite comme celle-ci… Je vais me préparer sérieusement et… le destin fera son affaire. En fait le résultat est déjà décidé, mais juste personne n’est au courant.

Recherche de job

Alors comme sous-entendu dans le précédent billet, j’ai repris la recherche de job. Il suffisait que j’écrive que JE RESTE pour qu’il y ait une merde et que je doive chercher du taf.

La merde en question, j’ai pas trop envie d’en parler parce que j’ai merdé grave. Politiquement. J’ai fait une boulette énorme, quoique quand je l’ai faite je n’en avais pas conscience ni connaissance des faits. C’était il y a un an, et peu après je m’étais dit “j’ai peut-être fait une boulette là”. Au fur et à mesure du temps qui passait je me disais “ouais c’était une boulette. Clairement.” et la taille de la boulette s’amplifiait de plus en plus dans ma tête. En même temps plus le temps passait et moins il y avait de chance qu’elle sorte. Après un an je me disais “si ça sort je suis viré avec 50% de chance” tout en me disant “c’est bon ça sortira plus là”.

On dirait que c’est sorti, et que c’était pas les bons 50%. J’ose pas demander les détails. J’ai qu’un message d’exactement 10 caractères du num 4 (pour ceux qui lisent le japonais: ちょっと困ったことが qui globalement se traduit par “il y a un petit problème”), et oh putain c’est pas bon. En fait j’ai pas besoin des détails, je sais très bien ce qu’il veut dire, c’est quoi le problème, et comment ils veulent le résoudre. C’est pas un truc urgent alors je vais délayer la situation le plus possible jusqu’à ce qu’on arrive au moment où on va me dire que ce serait bien que je quitte la boite. Ça devrait prendre quelques semaines/mois. C’est pas un truc qui justifie une exécution sommaire sur le champ, j’ai fait de mal à personne et n’ai pas truandé la boite.

Quelqu’un m’a planté un couteau dans le dos, mais pas forcément en en ayant conscience.

Hey mais peut-être que je me trompe complètement hein!

Donc voilà on est reparti avec les recruteurs à la con, les entretiens chiants, les interviewers mongols, les costumes face à ton PC, etc. Y’a que ça de vrai, quelle joie et quel bonheur.

Les tours

“Ma mémoire me joue des tours.”

Jolie petite expression qui omet de dire que “des tours” inclut “mourir sur le bûcher” ou “se faire crucifier”.

Ma prise de psychotropes (médicaux) ne fut pas sans peine, et si vous me lisez régulièrement vous devez avoir remarqué que ce n’est toujours pas sans peine.

Mais le début fut pire que ce que c’est dans le présent. J’ai tout eu. Impossible de se réveiller le matin, impossible de dormir le soir, somnolence dans la journée, prise de poids, hyper-excitation, dépression, augmentation/diminution de l’appétit et de la libido, nervosité, impatience, etc. ET troubles de la mémoire.

En fait je perds la mémoire depuis que je prends ces cachets. Ce n’était pas facile avant, mais là carrément je ne me rappelle plus des visages et noms des gens. Pas tous, seulement une grande partie. Et puis des trucs débiles, en version aléatoire genre j’oublie où j’ai mis mes clés il y a 30 secondes ou qu’il y a une réunion dans 5 minutes dont on m’avait prévenu hier.

Le truc qui m’a tué, c’est chez SBank. Ça faisait 6 mois que j’y étais. Grosse réunion avec les US, c’était mon projet donc c’est moi qui allait gérer la conférence téléphonique. Il n’y avait pas le corona encore donc au Japon on était tous dans la même pièce (on était une dizaine). La conf commence, je fais les salutations et commence à présenter tout le monde (dans une conf call on commence toujours par dire qui participe), je présente le premier, le 2e, le 3, le 4e, le 5e était mon boss, facile… et j’ai oublié son nom…

Faites-vous une image. C’est un appel téléphonique donc tout le monde est accroché à ce qui se dit.

Moi: et puis il y a.. euh…

une seconde

Moi: euh…

une 2e seconde

Moi: euh….

une 3e seconde

Moi: euh… (en claquant des doigts genre “ça vient ça vient ça va sortir”)

une 4e seconde

Moi: euh…

une 5e seconde

Mon boss: Il y a moi, xxxx. Il a oublié mon nom.

Des 9 autres personnes il y eut diverses réactions. C’est allé de la non-réaction, au sourire, au petit rire, et jusqu’à l’explosion de rire.

Mon boss depuis 6 mois. La seule personne que j’appréciais dans cette boite, et sans doute la seule qui m’appréciait dans cette boite aussi. Et moi j’oublie son nom. En pleine conférence téléphonique avec plein de témoins.

Mais sans déconner… Je me rendais compte de l’aspect comique, mais je me rendais aussi bien compte de la nullité de ma performance. Je pouvais même pas dire “c’est pas moi c’est les médocs que je prends!”. Aurais-je pu dire que je prenais des psychotropes que je ne l’aurais pas dit, c’était trop gros et personne ne m’aurait crû. Et puis je sais même pas si c’était la faute des medocs, mais quand même des merdes pareilles ça continue de m’arriver régulièrement. Heureusement pas aussi honteux, mais bon…

Interdiction de sortie

A cause de la hausse violente des cas de corona (ça s’appelle toujours comme ça ici), le bras droit du CEO (qui est numéro 4) me dit:

num 4: Message du CEO: interdiction de sortie dans les bars ou restau car il y a trop de corona. Sauf si le CEO est présent. Si tu sors, arranges-toi pour que je ne le sache pas, merci…

La semaine suivante je suis sorti 4 fois dans la semaine (genre “rien à foutre”), et on dirait que toutes les filles des bars m’ont trahi avec le numéro 4. Lui a fait semblant de rien savoir. Il ne m’a rien dit. La 4e fois, la patronne me dit “il parait que t’es déjà sorti 3 fois cette semaine?”. Moi surpris: “comment tu sais? Je ne l’ai dit à personne!”. Sa réponse: “C’est ton numéro 4 qui me l’a dit…”

Discrétion: échec total.

Je précise, le numéro 4 est super sympa… C’est une crème, c’est pas possible de ne pas l’aimer. En plus il est beau et il est sorti de Kyôdai. La totale. C’est d’ailleurs sans doute pour ça que les filles m’ont trahi avec lui.

Vendredi soir, je suis à mon bar préféré, j’avale 6 verres de gin en 3h, je rentre.

Sur le chemin du retour (plus de minuit), mon téléphone sonne: le numéro 4. Il me dit “t’es ou? viens! Avec le CEO on est au bar xxx”. xxx étant le bar ou je venais de passer 3 heures…

Je ne refuse jamais une invitation, alors j’y retourne! Sur le chemin le numéro 4 m’envoie un texto: “au fait la patronne vient de nous dire que tu avais passé toute la soirée ici. lol”

J’arrive au bar, je suis accueilli à bras ouverts par le CEO et le num 4, me fait chambrer sur le fait que je sors dans les bars, et puis plus sérieusement:

CEO: ouais nan quand même faudrait ménager les sentiments de la DRH, elle veut pas qu’il y ait de cas de corona, etc etc

La DRH est numéro 3. Elle aimerait bien me voir partir de la compagnie. D’ailleurs, depuis février, elle ne me comprend plus, subitement. Quand je lui parle, elle me répond toujours “Je comprends rien de ce que tu dis, ton japonais est incompréhensible”. A chaque fois. Depuis février, où la purge avait commencé. Coïncidence.

Pareil à l’écrit. Toutes les requêtes d’approbation d’achats, elle m’écrit qu’elle ne comprend rien de ce qu’il y a d’écrit. Même celles écrites par mes subalternes Japonais que je lui transmets…

En y repensant… elle m’avait aussi ordonné de raser ma barbe quand je suis rentré dans la boite. Alors j’ai vérifié, c’est bien dans le règlement interne. Mais j’ai aussi vérifié qu’il y a beaucoup de cas précédents au Japon, qui sont allés en justice, et la plupart (100%?) d’entre eux ont donné raison à l’employé. Ceux qui ont été virés ont été dédommagés grassement.

Donc j’ai commencé à me laisser pousser le bouc. Je pars donc en guerre contre la DRH parce que j’en ai PLEIN LE CUL de sa façon de faire. Au mieux ça finit en procès et tous mes problèmes financiers sont réglés. Au pire je suis pas sûr. Elle m’aime déjà pas et fait ce qu’elle peut pour me faire dégager. Mais en termes de politique, le CEO est plus fort, et le CEO m’aime bien.

Revenons au bar. On me demande ce que je bois. Bah… un gin? Et puis un cocabom lol. Là le CEO intervient et dit à la patronne de me donner trois cocabom au lieu d’un. “Tu veux boire, tu vas boire”.

Je me disais que j’allais pas tenir longtemps vu ce que j’avais déjà bu, quand le CEO exprima “On reste qu’une heure, hein! Après il y a sauna.” 🙂  Ouf, je n’avais plus de souci à me faire. Mais les 3 cocabom et le gin sont passés limite.

2h du matin, on sort du bar…

CEO: Tu viens avec nous au sauna?

Moi: euh… (non, pas envie)

CEO: oui allez tu viens, pas de discussion.

Un sauna à 2h du matin quand on est plein d’alcool, je vous promets, c’est une expérience… intéressante…

On s’installe dans le sauna…ça fait 20 ans que je suis pas rentré dans un sauna…ah ouais c’est plus chaud que dans mon souvenir…ma chaîne autour du cou pend…quand je me redresse elle se colle à mon torse et elle me brûle! On arrive à tenir 10 minutes, on sort… le monde vacille autour de moi, lol… et on y retourne 10 minutes après! Là encore 10 minutes, ce fut chaud (ahah).

Pendant qu’on est à l’intérieur un employé discute avec le CEO… blablabla… “non mais c’est dangereux hein, on peut s’évanouir. Il y a des gens qui viennent des fois, complètement bourrés, ils ne se rendent pas compte!”. Moi je suis là dans ma tête “Mais il se fout de ma gueule lui ou quoi?”.

Retour à la maison à 4h, encore plein de gens dans le quartier… lanternes rouges, hein. Je m’écroule de sommeil, me réveille vers 11h et suis incapable de faire quoi que ce soit de la journée. Le zombie. Par contre mon bide a vachement diminué. C’est possible ça? En une seule séance de sauna?? Non, c’est pas possible, mais pourtant j’hallucine pas.

Le truc que je voulais surtout dire avec cette histoire, c’est qu’au sauna le CEO répond à toutes les questions qu’on pose… C’est facile de parler après l’alcool, tard la nuit et dans un enclos comme le sauna. C’est cette discussion qu’on a eue qui m’a poussé à arrêter ma recherche de job.

 

Un peu plus longtemps

J’a….rrête ma recherche de travail, qui n’aura duré qu’un mois donc. Normalement il me faut 6 bons mois pour trouver un boulot. De la petite enquête empirique que j’ai menée avec mes amis (qui sont donc dans les mêmes ages et au même niveau), eux c’est plutôt 3 mois.

Pourquoi eux c’est 3 mois et moi 6? Ben tous mes amis sont peut-être plus doués que moi. Tous sans exception …?… Il y a peut-être aussi qu’être étranger ne joue pas en ma faveur. C’est l’éternel question “y a-t’il du racisme au Japon?”. Oui et non… c’est PAS du racisme “les étrangers sont inférieurs et sales, on n’en veut pas”, c’est plutôt du genre “Ouh… j’ai jamais côtoyé un étranger, comment donc cela va-t’il se passer? Mieux vaut ne pas prendre de risques”. Le résultat est le même = on élimine le candidat sur sa race et sa culture, mais les motivations ne sont pas haineuses ou hargneuses. Bref, c’est pas un article sur ce sujet donc je m’arrête là.

Pour espérer trouver un job en Janvier, il faudrait que je continue maintenant… Mais je n’arrive pas à me résoudre à laisser tomber mon CEO. Pas qu’il ait besoin de moi, il a besoin de personne, mais il compte sur moi et il est allé à l’encontre de son numéro 2 et de son numéro 3 pour me garder lors de la purge. Il m’aime bien et il a envie que je reste. Je me vois pas lui dire “je pars” alors qu’en fait je n’en ai même pas envie.

Et puis j’aime bien cette boite, moi… Elle a des gros défauts mais le top management n’existe que pour s’amuser et c’est très agréable (parce que j’en fait partie). Je dois être numéro 7 environ, ex-aequo avec 3,4 gars. Et cette ville! Hiroshima, c’est une ville formidable.

A mon avis ce n’est pas une bonne idée de carrière de rester, mais c’est ce que je préfère pour le moment. Je pense pas le regretter.

Je sens que ça va tanguer dans ma tête… “J’ai bien fait ou pas? Je reprends la recherche ou pas?…”

 

Entretien

Bon, c’est raté pour N?C. J’aurai le résultat demain sans doute mais il n’y a pas photo. Super job, et des interviewers vachement sympas, ahlala si je pouvais travailler avec des gens comme ça dans mon prochain job…

J’ai bien parlé, j’ai oublié de dire deux, trois trucs, ouais, mais pas graves graves.

Mais ils cherchent un autre profil que le mien, ça m’a semblé évident. Foutu, foutu.

Bon. Au suivant.

Entretien

Cette fois c’est dans la nébuleuse N?C que je tente ma chance (remplacer ? par la bonne voyelle). L’agent m’a dit que c’était déjà une belle performance d’avoir été sélectionné pour un entretien. Merci, mais concrètement ça ne m’apporte pas grand chose. Ma fierté est trop basse pour remonter avec cette info.

N?C: pas forcément une belle image, mais avec 160,000 employés c’est une boite sérieuse qui fait des gros trucs (gentil euphémisme). C’est un solide fabricant de PC et d’un tas d’autres trucs (routeurs etc), ils ont des super-calculateurs, ils ont des centres de recherche mondialement connus, etc. Ils font tellement de choses. Et ce boulot c’est potentiellement un boulot pour (le restant de) la vie, ce qui me plait énormément.

Le travail est infiniment intéressant, et c’est quelque chose que j’ai fait dans le passé pendant de longues années donc je ne serais pas perdu, mais pas à ce niveau! La taille du projet est tellement différente de celle de mon expérience (on parle d’un projet qui touche 100,000 personnes) qu’a priori je vois pas comment ils m’accepteraient. Pendant l’entretien je ne vais pas mentir, mais je vais me vendre sérieusement. Après ils décideront.

Recherche de job

Allez, on commence. On va bien rigoler encore pendant quelques semaines/mois.

Je m’étais à peine inscrit chez un agent de recrutement (un bon qui m’a trouvé mes 2 derniers jobs en un temps record) que je trouve une offre sacrément intéressante. C’était pour une joint-venture entre Accenture et Microsoft, une boite super connue (mais qui ne fait que du B2B donc les particuliers ne la connaissent pas). Américaine. 60.000 employés. 1.000 employés au Japon, à 80% japonais.

Je me dis, le top quoi! Exactement la boite dont je rêve.

Je regarde le contenu du boulot: super intéressant! Complexe, mais motivant.

Bon, la boite est à Tokyo, merde… mais ils font environ 100% de travail à distance. J’aime pas le travail à distance, mais bon.

Je regarde le profil requis: j’hallucine, c’est exactement moi. Une liste de connaissances managériales et techniques requises, je cochais TOUTES les cases.

Un job de ouf dans une boite que j’adore déjà, et qui est en fait une réplique à s’y méprendre de AT&T GS (ou j’ai passé 13 ans). Et j’ai tous les requis.

Je les contacte… et réponse “oui oui oui, entretien tout de suite”. Bah ouais attends.

Entretien, je retiens mon souffle…. oui!!!! Le manager est Japonais. Ah mais vraiment, la totale, tout va comme sur des roulettes, c’est juste incroyable.

L’entretien se passe super bien. Je n’ai pratiquement rien oublié de dire, ça a duré une bonne heure, c’était cordial, tous les challenges qu’il m’a posés j’y ai répondus avec de solides arguments, etc. Un rêve d’entretien.

Réponse 4 jours après:  “Non”

?????????? Euh…ouais…euh… bon… euh…bah… euh…

Déçu un peu bien sur, mais surtout surpris. J’ai explosé de rire quand j’ai lu le mail parce que je n’ai pas le début du commencement d’un doute sur ce qui n’a pas été. Sur le papier j’avais tout bon, mais finalement non. C’est hilarant. Le gars n’a tout simplement pas dû m’aimer, ou alors il ne m’a pas crû… Je n’ai pourtant menti sur rien, je n’ai même rien enjolivé. Pas besoin! J’avais tout.

Ou du moins le croyais-je, lol

Bon tant pis, on passe au suivant. Bon entrainement pour la suite, et assez comique finalement.

 

Dimanche à la plage

Alors je fus invité à la plage. CEO, CMO, CFO et moi petit DSI. Tous au-dessus de la quarantaine.

Mais ils ont aussi invité 5 filles… la plus jeune à 20 ans, la plus vieille à 27 ans… Toutes des canons… Il y en avait une en particulier avec un maillot de bain genre “oh puutain! alors elle, elle est clairement épilée intégralement”…

Et ben j’ai passé une sale journée. Franchement la prochaine fois qu’ils m’invitent je dis non.

Il faisait chaud, dans les 35 degrés. On était tous en sueur en continu.

La boisson c’était globalement de l’alcool. Pas idéal en plein cagnard.

Ils m’ont fait monter sur un jet-ski, avec le CEO qui a sans doute voulu un peu m’impressionner. C’est pas drôle quand t’es derrière et que t’as aucune idée dans quelle direction va aller le jet-ski et avec quelle puissance. Là j’ai des courbatures aux bras de m’être accroché comme un malade pendant cette virée.

Les filles n’étaient pas particulièrement sympathiques/avenantes. Je pense qu’elles étaient amorphes avec cette chaleur. Puis bon, avec 20 ans d’écart on ne devait pas être un gibier de choix. Mais qu’est-ce qu’elles foutaient là? Elles disaient aussi beaucoup de conneries, inintéressantes. Elles n’étaient pas connes, non non non. Mais elles parlaient comme des filles de leur âge quoi…

La bouffe… viande uniquement, mais pas de la bonne. Autant de graisse que de viande, tu machouilles 1 minute, 2 minutes… nan décidément la graisse ne se dissout pas dans la bouche, il faut tout avaler d’un coup.

C’était à perpet’… 1h30 aller, 2h30 retour pour déposer tout le monde…

Je râle mais c’est le boss qui a tout payé, il s’en est tiré pour 600 euros… En gros je suis un gros salaud de me plaindre, mais bon. 5 heures après être revenu à la maison je me sens toujours pas bien avec des revenus de Gin, quoi. Je.suis.mort. Demain lundi, ça va être du sport.

 

 

Un long dimanche comme les autres

J’ai jamais été trop fan des dimanches mais depuis quelques temps c’est dimanche tous les jours. Merci karma pour ces 5 dernières années.

Donc j’épluche les offres d’emplois, un exercice que j’aime tellement qu’il convient parfaitement à un dimanche.

Et il y a pléthore. Le nombre de jobs qu’il y a, c’est… surprenant. Bien payés. Je vois tout le monde qui se plaint sur la planète de pas de jobs, conditions déplorables, mauvais salaires,etc.. mais il faut venir au Japon les gars! Il faut apprendre le japonais avant de venir par contre (eheheh).

Alors je fais mon difficile. Tokyo? Nan. Je me prive de 90% des annonces, allez.

Grosse boite japonaise? Nan. Ils sont complètement barges.

Interviewer occidental? Nan. Ils peuvent pas me blairer, je perds mon temps. (on se demande pourquoi, moi je remplis la pièce d’amour de l’occident et des occidentaux)

Mais je suis pas complètement ferme sur mes conditions non plus… là je vois une grosse offre pour une une grosse boite américaine, super je me dis, et puis je lis “voyages d’affaires aux US” et je grince un peu des dents… C’est quand même le dernier pays du monde où j’ai envie d’aller. Il y a des endroits sur la planète bien plus fun, allez au hasard l’Antarctique, la Syrie ou l’Ukraine par exemple sont bien plus intéressants, pourquoi voudrais-je aller dans le trou du cul du monde à la place?

Et puis une autre dans une boite japonaise de taille moyenne… ahlala je colle parfaitement au profil et le job est bon, mais ils vont fatalement me péter les couilles avec une ambiance délétère.

Je crois que je vais postuler à tout et laisser karma décider. De toute façon c’est lui qui décide, si il veut me niquer rien ne l’arrêtera. De plus je n’ai peut-être plus longtemps à tirer.