Soirée

Les 30 derniers jours j’ai été dans plus de bars et restaurants que les 10 années précédentes. Un plaisir, je vous raconte pas. La nuit est mon élément, il n’y a pas de doute.

Moi: C’est quoi ton nom?

Elle: Rikako.

Moi: C’est…pas vraiment un prénom… sexy?

Elle (renfrognée): Oui, mais c’est mon vrai prénom.

Moi: Ah… nan en fait il est très bien , hein…

(on devrait toujours fermer sa gueule quand on n’a rien de gentil à dire)

Sinon je sais pas pourquoi je suis tout rouge sur la photo. Le téléphone qui a pris la photo devait être détraqué. Je ne vois aucune autre explication.

200 euros pour 2 heures, chaud.

J’adore ma boite, J’adore mes collègues, j’adore Hiroshima.

Mais comme une excellente série tv l’avait énoncé:

Everywhere. Everyone. Everything. Ends.

Soirée

A peine rentré à la maison du travail vers 22h, coup de fil d’un collègue “tu viens??”.

Il y a environ 22 ans, j’ai eu le même genre de coup de fil. J’avais refusé d’y aller parce que j’habitais à perpet’, j’avais une heure de route, laisse tomber m’étais-je dit. Mon refus m’a coûté très cher, j’en paye encore le prix aujourd’hui (certaines nuits) et ça a changé ma vie (pour le meilleur ou le pire je l’ignore, mais je n’ai pas eu le choix). Ça me fait vraiment mal quand j’y repense. Depuis, je me suis promis d’accepter toutes les invitations, du moins autant que possible, parce qu’on n’a rien à perdre d’y aller (si ce n’est un peu de fatigue), mais on a potentiellement beaucoup à perdre si on n’y va pas.

Cette fois c’est principalement Aya qui m’a tenu compagnie. Chic fille (c’est son boulot). C’est après m’avoir raccompagné dehors à la fin que je me suis rappelé que j’avais oublié de prendre une photo. Voilà le selfie.

Faut que j’aille chez le coiffeur, j’ai les cheveux tout hirsutes.

J’ai pas pris note de ce que j’ai bu et en fait c’était pas possible puisqu’on me remplissait le verre avant qu’il soit vide.

A mon arrivée les filles me reconnaissent (pas que ce soit difficile en étant blanc) et m’indiquent une table… avec 2 gars que j’ai jamais vus! C’est quoi ce cirque que je me dis, alors que les 2 gars se lèvent précipitamment pour me saluer révérencieusement (business style). Je reste figé 2 secondes… et mon collègue sort des toilettes sur ma droite “ah t’es arrivé!”. lol. C’était amusant.

Les 2 gars étaient de notre partenaire commercial principal (ra〇ten), et c’était évidemment deux gars très bien (si ils l’étaient pas on n’irait pas boire avec eux et ça voudrait dire qu’ils font mal leur travail). Un junior et un senior, mais sharp tous les deux et avec une tête bien remplie et d’excellentes manières. Des gens bien éduqués et bien formés.

Je commence à avoir rencontré quelques personnes de chez ra〇ten. Je commence à voir que la culture d’entreprise dans cette boite est TRES forte et très particulière, similaire à ce qu’il y a chez Softbank. Ca doit être un point commun des jeunes grosses compagnies japonaises (30-50 ans d’existence). Après mes 12 années chez AT&T, je crois avoir été modelé selon le modèle de management de grosse boite américaine et je crois être désormais incapable de m’adapter à ce genre de boite japonaise. Je devrais chercher du travail chez Verizon ou IBM… Je me demande comment c’est dans les grosses boites traditionnelles japonaises, genre secteur automobile ou industrie lourde ou high-tech genre Panasonic ou Toshiba. Je ne le saurai sans doute jamais, mais évidemment je m’en fous.

Fin de la purge

“On va peut-être arrêter de perdre des gens, là”. Commentaire du CEO pendant la dernière soirée. Je devrais donc passer l’année. Mais à mon avis ce n’est que partie remise pour l’année prochaine.

Je vois bien comment me rendre indispensable, mais c’est pas facile pour plusieurs raisons dont je ferai peut-être un article. Le plan facile serait de juste faire virer quelqu’un d’indispensable et prendre sa place. Mais je préférerais ajouter de la valeur plutôt que de faire des coups de pute (bah oui). Et puis j’aime bien cette boite moi, j’aimerais vraiment aider. Sauf que “aider” dans ce cas, c’est plutôt “faire une révolution”, et ça a des implications sévères.

Soirée

Soirée bien sympathique avec 3 collègues. Anecdote, j’étais le plus vieux et aussi le moins gradé. Qui a dit “failure” dans la salle?

20h30. Premier endroit, un barbecue coréen. C’est pas comme ça que je vais résorber mon ventre, mais c’est tellement bon. Le sens des priorités, on l’a ou on l’a pas. 3 bières pression, avec l’été qui s’annonce c’est un vrai plaisir.

23h. Deuxième endroit, un petit bar avec juste 8 places. Une mama de 53 ans qui annonce qu’elle a donnée sa démission et travaillera désormais de jour à partir de juillet. Choix de vie énumérés au gré des chansons du karaoké. Mes 3 collègues savent chanter, pas de doute. 3 gins qui passent faciles.

1h. Troisième endroit, bar à vins. Un bourgogne pour me faire plaisir. 2 verres. Je sais pas vous mais moi j’aime pas trop mélanger bière et vin dans le ventre. Patron du bar féru de France et d’Italie ravi de me parler de choses et d’autres. Une assistante probablement étudiante et charmante, qui rechigne à enlever son masque pour boire avec nous pour cause de “maquillage fatigué”. Je prendrai une photo avec elle la prochaine fois.

2h. Quatrième endroit, bar avec 8 places encore, tenu par deux filles magnifiques dans leur vingtaine. Mama dans la deuxième moitié de la vingtaine(j’ai oublié son nom, coréenne immigrée au Japon il y a 17 ans), et Miku dans la première moitié. Shot de tequila, shot de gin, et 2 shots de cocalero/redbull (29 degrés). Karaoké encore, pendant que moi j’accapare Miku, une jeune japonaise magnifique qui me raconte que je ressemble beaucoup à son père et qu’elle adore son père. Elle m’a appelé papa tout le temps et tout le temps je lui ai dit d’arrêter de m’appeler comme ça. En y repensant, quand je suis arrivé au Japon elle ne devait pas être encore née.

Alors oui, comme la nuit touchait à sa fin Miku était un peu cuite, à force de boire avec tous les clients. Sacrée fille, il y a un jeune japonais qui va être content un jour. C’est tout ce que je leur souhaite.

4h. On s’est amusé presque aussi longtemps qu’on a travaillé. Sans doute dans les 1500 euros à vue de nez. Dans les 25 degrés dehors et encore pas mal de monde dans les rues dans ce quartier. La moiteur de l’été n’est pas encore là, il fait bon. J’étais avec mes collègues, des gens biens que j’apprécie. J’ai des amis, une famille, en France et au Japon. Et un sentiment grave et déprimant d’être totalement seul.

On s’amuse

Il suffisait que j’écrive que tout va bien pour que ça n’aille plus. Les 3 nuits suivantes, 3 nuits blanches. Pendant le jour j’étais un zombie à la fin.

Je rentre à Kamakura le 19 et… je m’écroule de fatigue pendant la journée. Ça valait bien la peine de rentrer si c’était pour dormir toute la journée. Le soir j’ai pu voir un film avec les enfants, c’était cooool. Et puis après j’ai fait une nuit blanche bien sûr.

Retour à Hiroshima, je cherche dans ma pharmacie…. ouuiiii, un paquet de somnifères donnés par mon précédent toubib. Une nuit de 10h raaahhh quel plaisir.

Le jour suivant des collègues m’invitent au restau. Pas terrible comme restau, pas à mon goût en tous cas, par contre leur verres de bière de 75cl, impressionnant. J’en ai pris deux.

Puis bar à hôtesses, ça faisait longtemps… Le plaisir d’avoir quelqu’un qui t’écoute et est gentil avec toi! J’avais oublié la sensation. La boisson? Ils m’ont proposé du sake bien sûr, j’ai porté le verre à mes lèvres un peu à contre-cœur mais en fait il était bon. Ils m’ont pas laissé le temps de le leur dire, ils ont cherché un alcool un peu plus occidental… évidemment ils ont sorti du whisky et j’ai dit “niet” tout de suite (le russe est à la mode), moi pas pouvoir boire whisky.

Ils ont sorti une bouteille de Gin, ils m’ont servi un shot, sec. Du Gin sec, euh… j’ai bu le premier verre sans confiance, mais surprise qu’est-ce qu’il était bon! Le meilleur Gin que j’aie bu de ma vie. Mais à 200 euros la bouteille, et bien on a du bon Gin! On voit la différence avec le truc à 10 euros la bouteille au supermarché… (c’est pas moi qui ai payé). Du coup j’ai aligné les shots, j’ai bu la moitié de la bouteille sans m’en rendre compte sur le moment… Je vais avoir une de ces reput’ au bureau… Cette nuit-là j’ai pas pris de somnifère. Pas besoin. Je me suis dit que j’allais bien dormir sans et… oui, j’ai dormi comme une masse.

Le lendemain matin fut pénible… Corps pétri de douleurs, dur dur. En plus, si j’avais bien pensé aux somnifères (que je n’ai pas pris) la nuit précédente, mes autres médocs sont aussi passés à la trappe… J’ai été dans le brouillard toute la journée voire même mal et je ne sais pas si c’était dû aux cachets manqués ou au Gin… A mon avis, c’était les deux.

Sinon au bureau, période de transition… la boite a pris un tour nouveau et violent et on est passé en mode “dégraissage”. Les têtes tombent et hélas ce ne sont pas des petites dont on se débarrasse mais des grosses, celles qui ont un gros salaire. Je suis mal. Vont-ils se débarrasser de leur DSI qui leur coûte un bras? Si ils me disent goodbye, j’espère au moins qu’ils me laisseront le temps de me retourner. Honnêtement, à mon avis je passe pas l’année, mais j’ai toujours été mauvais dans ce genre de prédictions.

Une candidate

Entretien d’embauche. J’en fait beaucoup puisque mon équipe grossit.

Une étrangère. Je passe sur l’entretien dans son ensemble, rien de spécial à dire, sauf…

Question de notre DRH: et pourquoi vous quittez votre société actuelle?

Énorme sourire. C’est mon mari, dit-elle. Il devient CEO de ma boite.

Fierté par procuration. OMG. Une boite de 15 personnes en plus, faudrait y aller mollo sur la fierté.

Et, attends… mais quel est le rapport???

“ben on en a parlé et c’est pas facile d’avoir sa femme dans le staff, il peut y avoir des situations délicates”

Le gars, il passe patron et sa première décision est de virer sa femme.

Eh beh. Wow.

Y’a des gens comme ça…

Autant je répète à longueur d’articles que les hommes sont tous des cons, il y a forcément des exceptions.

Il y a un top manager dans ma boite, je suis en admiration. Il présente bien, il parle bien, il raconte pas de conneries dans ses speeches, il a toujours réponse adaptée aux questions et attaques qu’il reçoit, il travaille beaucoup, il est toujours souriant, il est toujours sympa.

Une crème le gars. Avec un gros titre (bien supérieur au mien, il est yakuin 役員).

(et entre parenthèses je trouve que personne dans ma boite n’usurpe son titre. Certains mériteraient peut-être mieux que ce qu’ils ont mais aucun gros con qui a un gros titre non mérité [sauf moi peut-être, bien sûr])

Bref, le gars nous fait un perfect.

Et là j’apprends qu’il ne sort pas de l’université mais du lycée, et qu’il a commencé dans la boite comme vendeur.

Bravo, bravo. Evidemment, pour un qui a réussi combien dans le monde qui méritaient la même chose se sont pris un mur. Mais sérieux, bravo à la boite pour reconnaître la valeur d’un employé sans s’attarder sur sa réussite scolaire. Bravo au gars pour avoir gravis les échelons.

Perso je ne m’attarde jamais sur la section scolaire quand je lis un cv (je la lis quand même) mais hélas beaucoup trop de personnes y attachent trop d’importance.

Un point d’importance; certains voudraient penser que les études ne servent à rien et ne prouvent rien sur la valeur d’une personne. Je ne partage pas cet avis. Les études supérieures ont de la valeur. Seulement ce n’est pas parce qu’on n’en a pas fait qu’on n’était pas capable d’en faire. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas fait l’école xxx qu’on n’était pas capable de la faire. Et évidemment (je me demande pourquoi je l’écris tellement c’est évident) savoir si une personne peut faire le travail ou pas dépend de tellement de paramètres, que trop s’attarder sur le diplôme est d’une connerie monumentale.

Elite

Une copine à Hiroshima à la vue de ma carte de visite s’exprima “Oh! Tu fais partie de l’élite.”

rofl

Je lui ai dit que c’était sans doute le titre qui devait lui faire de l’effet (部長) parce que être bucho dans une boite de 200 personnes ça ne veut pas dire grand chose.

Ce à quoi elle me répondit que 200, c’était une grosse boite. Elle travaillait dans une boite de 10 personnes.

Alors je lui ai dit qu’elle ne devait pas réaliser. Ma boite précédente avait 20.000 employés, celle d’avant en avait 300.000…. J’ai réalisé que 200 c’est vraiment petit.

Ce à quoi elle répondit “ouah, t’est vraiment l’élite.”

rofl. Laisses tomber.

Evidemment ça me fait plaisir d’entendre me dire ça (ce qui en soi est un problème, quelle vanité…), mais non, vraiment, hélas, je ne suis pas l’élite. Mais qu’est-ce donc que l’élite d’ailleurs?

Avec mon titre, je dois être dans le top 15 de la boite. Ce qui globalement équivaut à… grosse merde.

L’élite, ça doit être un peu comme le bonheur. C’est à géométrie variable. Ça n’a pas le même sens pour tout le monde, et tout le monde se fabrique sa conception de la chose.

Y’a-t’il quelqu’un dans ma boite que je considère comme élite? Non.

Y’a-t’il quelqu’un dans ma boite précédente que je considère comme élite? Non plus.

Dans celle d’avant? Non plus…

Bon. Le concept d’élite m’échappe apparemment. Regardons wikipedia.

L’élite est la minorité d’individus à laquelle s’attache dans une société le plus de prestige, et en pratique, le plus de pouvoir, en raison de qualités naturelles ou acquises.(…)

Aujourd’hui, l’élite finit par désigner l’occupation d’une position enviable.

Ah. Bon. Je crois que je commence à comprendre. Sans plus de commentaires, fin de l’article.

Son of the beach

Mais je l’ai quittée pour Hiroshima et je m’en porte bien. Si ma boite (de jour) ne me vire pas dans les 10 jours (fin de ma période d’essai), je signe pour… jusqu’à ce que je quitte le Japon.

Ah oui, je quitte le Japon a priori. Dans 10 ou 15 ans. Je vais m’empiffrer de charcuterie et de vin, et je vais faire 120 kilos comme mon grand-père maternel. Je m’achèterais bien une Lamborghini mais en France elle va se faire rayer de partout. Alors ce sera plutôt une mustang ou un charger. Ça me rappellera la Mazda 929 (plus connue sous le nom de RX-4) de mon père.

En fait en y pensant je prendrais bien une RX-8 aussi… ou une aston martin… ahlala pas assez de temps pour acheter toutes les voitures que je voudrais avoir. J’envie mon comptable (qui a dépassé les 60 voitures).

Sinon quoi de neuf. Je suis Directeur de la sécurité des informations, un titre qui apparemment n’existe pas en France (mais existe bien au Japon et dans les pays anglo-saxons), mais en fait mon travail est à 80% de la gestion d’infra informatique. Et le travail me plait beaucoup, la boite me plait beaucoup, les collègues me plaisent beaucoup… un sentiment que je n’avais pas ressenti depuis bien longtemps.

Ma boite (de nuit) est sous attaque rapprochée. “On” voudrait bien que je la ferme. Pour le moment je tiens bon mais j’avoue qu’il y a des jours où j’ai envie de tout balancer par la fenêtre. Ah, mes médocs ne font pas leur travail? Peut-être à cause de cette connasse qui m’a donné des génériques? Non, plutôt moi qui ai développé une tolérance? Je sais pas, mais je ne sors pas de mes gonds, c’est plutôt bon signe.

J’ai quitté le business du web. Trop d’emmerdes chronophages, pas assez de recettes (je suis déficitaire). J’ai envoyé un email à la centaine de clients pour leur dire “on ferme le mois prochain”. Y-z’ont pas bronché dites-donc. Cool. J’attendais une volée de bois vert, et… non. Rien. C’est quand même dommage, mon service était bon pour pas cher. Tant pis, leur perte.

Quoi d’autre… pas de chat dans les mois qui viennent. Ma grognasse de proprio a dit non. J’aurais ma revanche. Karma’s a bitch. Tiens, Karma, c’est pas mal comme nom de chat.

Nouvelles

Désolé pour le peu de nouvelles. Devinez-quoi, je suis débordé. Comme tout le monde. (?)

Hiroshima est une ville très attachante. Je m’y plais beaucoup. Les gens sont sympathiques, les trottoirs sont larges, l’air est bon, les supermarchés ont des allées larges… je ne vais pas en finir avec cette liste, alors dressons les points négatifs plutôt:  aucun pour le moment.

Ma boite est à 2 minutes à pied de mon appartement. Je ne pourrai pas revenir sur la capitale avec 1h/1h30 de trajet deux fois par jour, c’est pas possible. J’y arriverai pas.

Ma boite… très sympa. Les gens y sont sympas. J’adore y travailler. Il n’y a qu’un point négatif (en fait un peu plus), mon collègue qui vient aussi de la capitale comme moi, et qui n’arrête pas de m’envoyer des torpilles. Je crois qu’il ne s’en rend pas compte en plus, un comble pour un Japonais de ne pas savoir lire son environnement. J’espère que ses torpilles vont me manquer et que je ne vais pas me faire virer par sa faute.

Jordan me manque… je fais exprès de ne pas y penser car ça me rend malade.

La boite marche bien, je crois que je tiens le bon bout. Dès que j’ai un nouveau serveur il se remplit rapidement. Je ne fais plus de pub car je reçois trop de clients. Problème, j’ai pas l’argent pour acheter plus de serveurs. Quelques coups durs nous ont bien ruinés (déjà que nos finances n’étaient pas glorieuses) tout l’argent que la boite génère passe dans nos finances perso. Il faudrait que je trouve un investisseur ou une banque prêt à prêter de 10000 à 40000 euros d’un coup. Ou du crowdfunding peut-être.

Akira qui vit avec moi se plait bien ici aussi. Il faut dire que je ne surveille pas son travail de très très près (euphémisme). Il est super-libre, et ça lui plait. Pour l’instant il dit qu’il ne veut pas rentrer à Kamakura en mars, on va voir… Sa présence m’est très bénéfique, il me donne une ancre avec la famille et le “perdre” me ferait du mal mais je crois que pour son bien (son éducation) il ferait mieux de rentrer. Yukiko serait plus sérieuse que moi dans ce domaine.

Ou alors il faudrait que Yukiko et Ryu viennent ici… pas facile pour Yukiko de trouver un boulot dans la petite ville d’Hiroshima (les boites de cosmétiques sont pas légion ici, euphémisme encore), quoique je viens de trouver une opportunité en or pour elle. On va voir ce que ça donne.

C’est le mot d’ordre. “On va voir”. J’ai une approche très positive de cette expérience.